Château-Rasque

Annick Bouteille : « Être vigneron demande une, peut-être deux générations. »

Annick Bouteille, nous présente cette semaine Château Rasque et son histoire…

Pouvez-vous nous présentez votre domaine ?
Annick Bouteille : La nature provençale recèle encore quelques endroits très purs que l’on découvre en quittant les grands axes de communication, loin de toute pollution.

Le domaine de Rasque, habité depuis 6000 ans est l’un de ces lieux magiques. La route Sylvestre qui y conduit, initie déjà le visiteur au vignoble qu’il va découvrir sur le grand plateau.

A perte de vue, les collines de Giono, l’été de Pagnol. Sur des argiles et des grès, au fond d’une mer tropicale, débris de coquillages, de coraux, de corps défaits d’animaux marins, ont bâti Rasque de leurs calcaires. Rasque, une vieille histoire, née de la nuit la plus lointaine, où chacun a laissé sa trace : celui qui au Néolithique, a perdu son piochon de pierre ; ceux qui ont bâti l’opidum du Castelar pour défendre leurs récoltes 400 avant J-C ; les Grecs et les Romains qui ont courbé Rasque sous leurs vignes ; les paysans du Moyen Age, actifs autour de leur champ de blé, de leur moulin, de leurs oliviers, construisent leur vie, avec la vigne. Sans relâche, ils continuent, parce que la terre est forte, généreuse parce que Rasque est toujours voué à la vérité, à la vigne et au vin.

En effet, il y a 31 ans les Terres de Rasque n’étaient qu’une vaste sapinière, Gérard et Monique Biancone acquiert ces terres en 1983. Gérard de par sa mère aimait la terre, Monique a été initiée par son père, lui-même vigneron dans le Bordelais. Ensemble, il rêvait de retrouver un jour des vignes. Tous deux se lancent avec passion dans cette belle entreprise entraînant les enfants Pascale, Fabio, Sophie, Alexandra (Notre cuvée Alexandra rosé lui est dédiée) dans la création d’une immense aire de jeux ; et ce bien avant la naissance d’Enzo « l’Enfant des vignes »

Cette belle aventure leur a permis de rencontrer leurs amis vignerons, Jean Jacques Ott, Régine Sumeire, Françoise Rigord, Edgard Pascaud, Roseline Gavotty, Hervé Goudard,. Ils ont participé à la création de cette mythique « Route du rosé ».

Château-Rasque

Quelle avenir pour votre domaine ?
Annick Bouteille : Dans l’extension de Rasque, nous avons acheté Le Clos Jasmin situé sur la commune de Puyloubier, 12 Ha de vignes ; une propriété aux pieds de la Montagne Sainte Victoire où nous produisons essentiellement des rouges.

En 2003, nous avons fait l’acquisition du Domaine l’Hermitage de Saint Pons à Figanières : 34 ha de vignes où nous envisageons de produire exclusivement des rosés.  Cette propriété centenaire  a vu naître la Cuvée So… ! Joliment primée. Ces vins élaborés selon les techniques du Château Rasque apportent sa complémentarité dans la gamme des vins que nous produisons. Nous travaillons pour l’avenir en composant avec notre terroir.

Cette démarche est adéquation avec notre philosophie. Car être vigneron demande une, peut-être deux générations. Et nous sommes assez heureux d’atteindre l’objectif que nous nous étions fixés il y a 30ans à la naissance du château, à savoir produire des vins qui s’expriment notre terroir provençal. Aujourd’hui, Sophie perpétue le savoir-faire de ses parents avec passion !

Quelle caractéristique vous différencie de vos concurrents ?
Annick Bouteille : Nous sommes un domaine familial et avec mes parents nous œuvrons ensembles femmes et hommes, notre force ? cet esprit de famille qui fait de nous un vignoble authentique où la convivialité résonne dans les vignes !

Pensez-vous qu’une féminisation du vin se met en place ?
Annick Bouteille : Non je ne le pense pas vraiment, mais disons qu’aujourd’hui le vin a toujours eu une part de féminité reconnue

Visuels : © Rdv Communication

 

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