(c) La Baule

Côté Plage : La Baule

Cet été, les Rendez-vous des Arts Culinaires font le tour de France des plus belles plages ! De Deauville à l’île de Ré, du Cap Ferret à Saint-Tropez, nous irons chaque semaine à la découverte d’une ville côtière française ! Chaque étape sera l’occasion d’explorer la région, rencontrer les artisans et les grands chefs, déguster les spécialités culinaires et retenir les plus belles adresses…Cette semaine, cap sur La Baule !

(c) La Baule

La Baule, avant de devenir la station balnéaire prisée qu’elle est aujourd’hui, était à l’origine un lieu-dit quasiment désert, au milieu de dunes plantées de pins. Escoublac était d’ailleurs le village où s’étaient établis les premiers habitants, sur le sillon de Guérande, autour d’un prieuré de l’abbaye de Marmoutier.

En 1779, la faute aux sables pulvérulents ramenés en tourbillons par les fréquentes tempêtes de la fin du XVIIIe siècle, les habitants d’Escoublac décident de changer de site, abandonnant le littoral pour s’établir à un kilomètre de l’ancien village, désormais recouvert de sable.

Sous la Restauration, la menace persistante du sable qui progresse inexorablement vers l’intérieur amène les Pouvoirs Publics à encourager la plantation des dunes. Ce travail titanesque était destiné à fixer à l’aide de résineux 700 hectares de dunes constituant la flèche littorale reliant les anciennes îles du Croisic, Batz et Le Pouliguen, au plateau guérandais.

En 1879, les plantations de pins sont terminées, le premier train de chemin de fer de Saint Nazaire – Le Croizic s’arrête à La Baule et des entrepreneurs voient un intérêt à développer le tourisme dans la commune : les prémices d’une station balnéaire à « La Bôle » voient le jour.

Deux parisiens, Monsieur Hennecart et Monsieur Darlu, qui représentent la société chargée de la construction de la voie de chemin de fer voient le potentiel exceptionnel que représente le site de la gare d’Escoublac, au cœur d’une forêt de 700 hectares de pins maritimes, directement riveraine d’une baie de 8 kms de long, à la courbe harmonieuse. Ils achètent alors une quarantaine d’hectares de dunes de La Bôle et font appel à des entrepreneurs et commerçants guérandais pour créer une station balnéaire. Des rues sont tracées à partir d’un axe reliant la gare à la mer, qui est l’actuelle avenue de Gaulle, une promenade en bordure de mer est aménagée, une estacade implantée. Deux hôtels, une chapelle, un jardin public, des villas destinées à la location sont construites ensuite afin d’inciter à la vente des terrains. Des commerçants s’implantent, les constructions se multiplient. En 1896, La Bôle est une station balnéaire à part entière et s’orthographie désormais La Baule.

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Les promoteurs décident d’attirer des familles aisées et de les inciter à investir en implantant un centre de traitement des «enfants tuberculeux de familles riches ». En même temps, un réseau d’avenues est établi et les nouveautés fleurissent dans le lotissement : conception d’un Institut Marin, implantation d’un service postal et télégraphique – le premier de la station -, d’une usine électrique en 1900 et d’un tramway à pétrole reliant les Stations de la baie. Le pari d’attirer les familles bourgeoises et de faire de Pavie un quartier mondain est réussi : les villas prolifèrent sur la côte, l’Institut Marin devient un Palace en 1902, un casino avoisinant est construit en 1904, un établissement hôtelier de luxe en 1908.

La première guerre mondiale arrête toute activité touristique pendant cinq ans. Cependant, étant un centre important de débarquement, de garnison et de repos, les Alliés apprennent à découvrir et aimer la station balnéaire. Les années suivant la guerre, La Baule voit un afflux important de touristes anglo-saxons qui y séjournent en période estivale. Répondant à la demande, des hôtels de La Baule mettent leurs noms à l’heure « l’anglaise » : Cécil, Morgane, Select… Cet afflux étranger est renforcé par le désir des Français de se détendre après des années d’épreuve et le phénomène touristique s’amplifie.

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Trois hommes, Messieurs André, Lajarrige et Pavie, dirigent La Baule vers un nouvel essor touristique en modifiant considérablement les structures et l’esthétique de la ville : création de lotissements à caractère mondain, développement d’un commerce de luxe, construction de deux nouveaux palaces, implantation d’équipements sportifs de qualité (Tennis de l’Interclub, Ecole d’Equitation, Tir aux Pigeons, Golf 18 trous du Pouliguen…). La Baule-Les-Pins revêt désormais la dimension d’une Station Internationale. Cette nouvelle station s’organise autour d’une place centrale, en étoile, la Place des Palmiers et d’une artère la reliant à la gare et à la mer, l’avenue des Tilleuls, l’avenue commerçante. Les principaux pôles d’animation sont en outre : le Hall des Informations, le marché, le Parc des Dryades, les Tennis et les deux centres culturels. Le nouveau quartier de La Baule est réuni aux autres par un boulevard de mer, le fameux remblai qui constitue le symbole de l’unité bauloise.

La crise de 1929 puis la seconde guerre mondiale suspendent les investissements et font complètement disparaître le tourisme international. C’est seulement à partir de 1952 que La Baule retrouve un nouveau souffle, grâce à l’élévation du niveau de vie, le développement de l’automobile et des congés payés. Les grandes villas du remblai sont progressivement remplacées par de grands immeubles qui donnent la possibilité au plus grand nombre de bénéficier de la vue sur la mer. C’est aussi l’époque du tourisme de masse ; campings, maisons familiales, résidences secondaires et colonies de vacances font leur apparition afin d’accroître la capacité d’accueil de la station.

Aujourd’hui, La Baule est une destination prisée pour sa douceur de vivre, sa plage longue de 9 km – qui fait d’ailleurs partie depuis 2011 du Club des plus belles baies du Monde au même titre que la baie du Mont-Saint-Michel, la Baie de Somme, le Golfe du Morbihan ou la baie de San Francisco-, son patrimoine architectural et sa pinède. Le charme de La Baule vient également de la diversité du territoire de la Presqu’île de Guérande : 2 000 hectares de marais salants et leurs 2 000 ans d’histoire, le magnifique Parc Naturel Régional de Brière et près de 90 km de côte sauvage.

(c) La Baule

La Baule a un autre atout que son bord de mer : sa gastronomie. En effet, la station balnéaire atlantique est réputée pour être à l’origine de deux spécialités bien de chez elle : les Niniches et le Fondant Baulois.

Les niniches, tout d’abord, sont des petites sucettes rondes aux parfums différents alliant des caramels les plus variés aux multiples saveurs naturelles de fruits. Banane, fraise, citron, chocolat, les saveurs en feront fondre plus d’un !

(c) Ma-petite-epicerie.fr

Autre spécialité locale recherchée, le Fondant Baulois (Voir notre interview de Marie-Sophie Boullier, à la tête de l’entreprise). Le Fondant Baulois est encore aujourd’hui le fruit d’une recette traditionnelle créée à La Baule il y a plus de 30 ans. Seuls des ingrédients nobles et parfaitement naturels entrent dans sa composition : du cacao, des œufs frais, du beurre à la fleur de sel de Guérande, de la farine de froment et du sucre de canne. Un digne représentant du patrimoine culinaire baulois, absolument irrésistible !

(c) Le Fondant Baulois

Gastronomie, bien-être et qualité de vie font de La Baule une destination privilégiée de tous quand sonne l’heure des vacances ….

Source : © La ville de La Baule
Visuels : © La ville de La Baule

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