(c) Jean Riz

L’art de recevoir : leçon 4, l’après-dîner

Le dîner touche à sa fin. Après avoir dressé la table dans les règles de l’art, élaboré le plan de table et donné une réception inoubliable, il reste une dernière étape non moins cruciale : l’après-dîner. Comment occuper ses invités? Que faut-il offrir aux invités après le repas? A quel moment partir ? Comment remercier les hôtes? Pour notre quatrième et dernière leçon dans l’art de recevoir, nous explorons les bienséances dans l’art de parfaitement clore une réception et les subtilités de l’après-dîner… …

Les assiettes à dessert sont vides, les ventres au contraire bien repus, la maîtresse de maison donne alors le signal de la fin du dîner en se levant, puis invite ses convives à se rendre au salon. Ce changement de pièce permet à certains de se dégourdir les jambes, à d’autres d’allumer une cigarette ou un cigare, ou pour les dames de discrètement se repoudrer le nez.

Une fois que les invités sont passés au salon, on proposera alors du café, des infusions – de plus en plus appréciées y compris par les hommes – et des digestifs. Pour faciliter cette tâche, l’on peut préparer à l’avance un plateau avec tasses à café, tasses à thé, verres à liqueur, à armagnac, à cognac… Si un invité a apporté quelques chocolats ou douceurs, c’est à ce moment qu’il faut les offrir.

L’usage est d’apporter des rafraîchissements une demi-heure à une heure après les boissons chaudes – qui doivent être interprétés par les gens bien élevés comme le signe du départ – mais certains convives auront déjà émis le souhait de partir, surtout en semaine si le dîner a commencé tard.

Cependant, il n’est pas rare d’être confronté à des invités que ni le départ des autres, ni les signes évidents de fin de soirée ne semblent convaincre de se retirer. Il peut alors arriver que les maîtres de maison usent de techniques, disons, alternatives pour se débarrasser des sans-gênes : s’éclipser et revenir au salon en robe de chambre, se mettre à ranger la cuisine, dire franchement que l’on aimerait bien se coucher, apporter les manteaux dans le salon…

Chacun trouvera la technique qui lui conviendra le mieux pour se débarrasser des grossiers personnages… et se rappellera de ne plus jamais les réinviter !

Finalement, que le dîner ait été excellent ou tout juste médiocre, il faut obligatoirement remercier la maîtresse de maison dans les jours qui suivent et rendre l’invitation rapidement. Aussi, il est coutume d’envoyer la fameuse « Lettre de Château » habitant ou non dans un château. Adressée à la maîtresse de maison dans les jours qui suivent l’invitation ou le séjour, la « Lettre de Château » a pour but de remercier de l’accueil, de vanter l’ambiance de la maison, la beauté de la région et les talents de cuisinière de l’hôtesse entre autres. Cette lettre se doit d’être sincère et flatteuse et insister sur des détails plaisants du séjour, quels que soient le nombre d’invitations. La « Lettre de Château », souvent considérée comme une corvée par la jeune génération, a tendance à se faire trop rare, et c’est fort dommage. Elle reste d’ailleurs un signe indispensable de bonne éducation !

Ainsi se termine notre série de leçons sur l’art de recevoir. Les dîners et réceptions n’ont désormais plus de secrets pour vous… A qui la prochaine invitation?

Visuels : © Jean Riz
Source : © Le Bottin Mondain

Une réflexion au sujet de « L’art de recevoir : leçon 4, l’après-dîner »

  1. On apprend beaucoup, c’est magnifique. Bravo.
    Par ailleurs comment reconnaitre les couverts et leur utilisation?

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