Côté Plage : Best of Deauville et Cabourg

Après avoir sillonné les côtes françaises tout l’été, retrouvez toute cette semaine le best-of de notre Tour de France des plus belles plages !

Départ du périple de deux mois, la Basse-Normandie, dans deux villes incontournables de la Manche, renommées pour leurs plages, leurs promenades et leur culture de l’image: Deauville et Cabourg. Deauville était à l’origine une petite station balnéaire bourgeoise qui, après l’investissement de mécène, devient une ville prestigieuse où le tout Paris aime à se promener. La ville de Cabourg, quant à elle, est une destination prisée pour les bains de mer qui a vu sa popularité augmenter au fil des années et des développements urbains. L’histoire des deux villes se raconte ici.

(c) Cabourg

Nicolas Cherrier, à la tête de l’épicerie fine Le Fils du Pôvre, a été le premier à nous ouvrir les portes de son commerce. Pour lui, « la gastronomie normande a des qualités qu’il faut mettre en avant ». Et la qualité, c’est exactement ce que Nicolas Cherrier promeut dans son magasin : « Je suis tout le temps à la recherche de petits producteurs et j’essaie de trouver des choses que l’on ne trouve pas partout. Sinon je ne vois pas l’intérêt, » explique-t-il, « Les gens recherchent d’une part la qualité, d’autre part des produits qui sortent de l’ordinaire! » Retrouvez ici l’interview de Nicolas Cherrier.

(c) Le Fils du Pôvre

Il est une adresse à Cabourg qui est absolument irrésistible pour les locaux et les touristes : Le Baligan. A sa tête, Arnaud Goupil, chef cuisinier de talent. « On avait un concept [pour le restaurant], » explique-t-il « présenter le poisson directement au client. En effet, tous les poissons sont issus de pêche locale et des ports locaux. On va directement les acheter au pêcheur. » La marque de fabrique du restaurant est la fraîcheur du produit et sa mise en valeur. « Je ne suis pas forcément un artiste des produits de la mer, » admet le chef « mais j’ai toujours aimé mettre en valeur un produit sans oublier le produit en lui-même. Chez nous, c’est toujours le produit qui est mis en avant. On ne le cache pas derrière des épices, ni derrière des garnitures haut de gamme. » La suite de l’interview d’Arnaud Goupil ici .

(c) Le Baligan

Arnaud Goupil, chef cuisinier du restaurant Le Baligan, nous a souhaité partager un classique du restaurant dans lequel il travaille : Une Bouillabaisse façon cabourgeaise. La suite de l’interview d’Arnaud Goupil ici .

(c) Le Baligan

A Cabourg, le carnet d’adresses était un concentré de charcuterie fine (Le fils du Pôvre, 31, avenue de la Mer, 02 31 91 75 51), de bar à cocktails (Chez Guillou, 4, avenue de la Mer) et de gastronomie (Le Hasting’s, 2, avenue de la Mer, 02 31 24 33 09). Deauville était un concentré d’épicerie fine (Les accords Parfaits, 13, place du marché, 02 31 81 42 42), de biscuiterie (La Trinitaine, 40 rue Désiré le Hoc, 02 97 55 02 04) et de gastronomie (Le Spinnaker, 52 rue Mirabeau, 02 31 88 24 40). La suite de l’interview d’Arnaud Goupil ici .

(c) Deauville

Une très belle destination qui a enchanté nos yeux et nos papilles!

Crédits photos : www.belles-photos.net

Le carnet d’adresses : Cannes

Pendant tout l’été et chaque semaine, retrouvez dans cette rubrique le carnet d’adresses de chaque étape du tour de France des plus belles plages des Rendez-vous des Arts Culinaires…

(c) Cannes.com

SPECIALITES LOCALES

Brigitte Duquenne
Herbes de Provence, tisanes, confitures artisanales
Côté rue du Marché-Forville
04 93 59 24 88

Ernest
53, rue Meynadier
04 93 06 23 03

Fromagerie Céneri
22, Rue Meynadier
04 93 39 63 68

L’Ondine – La Croisette
Cave Forville
5, place du marché Forville
04 93 94 23 15

Glacier Vilfeu
18 Rue Bivouac-Napoléon
angle Rue Buttura
04 93 39 26 87

GASTRONOMIE

La Table du Chef
5, rue Jean-Daumas
04 93 68 27 40

Mi-figue Mi-raisin
27, rue du suquet
04 93 39 51 25

Tantra
13 rue du Docteur Monod
04 93 39 40 39

Astoux et Brun
27 rue Félix Faure
04 93 39 21 87

Aux bons Enfants
89, rue Meynadier

Le comptoir des vins
13, Boulevard de la République
04 93 68 13 26

La Mère Besson
13, rue des frères Pradignac
04 93 39 59 24

Chez Panisse
2, boulevard jean Hibert
04 92 99 73 10

Chez Diego
10, rue saint Dizier
04 93 39 96 05

La Palme d’or au “Martinez”
73, Boulevard de la Croisette
05 92 98 74 14

La Villa des Lys au “Majestic”
10, Boulevard de La Croisette
04 92 98 77 41

Le Fouquet’s au “Majestic”
10, Boulevard de La Croisette
04 92 98 77 05

Les Trois Portes
16, rue des frères Pradignac
04 93 38 91 70

Côté Jardin
12, avenue Saint-Louis
04 93 38 60 28

Mantel
22, rue Saint-Antoine
04 93 39 13 10

Félix
Boulevard de la Croisette
04 93 94 00 61

Harem
15 rue des Frères Pradignac
04 93 39 62 70

Visuels : (c) Ville de Cannes

La recette du jeudi : Beignets de fleurs de courgettes

En cette semaine consacrée à Cannes, c’est un plat typiquement provençal qui est à l’honneur : le beignet de fleurs de courgettes.

Les ingrédients pour 4 personnes :

– Une quinzaine de fleurs de courgette dont vous aurez enlevé le pistil.
– Huile à friture
Pâte à beignet
– 150 g de farine
– 25 cl de lait froid
– 2 oeufs
– 1 cuillère à soupe d’huile
– sel, poivre

(c) DR

Réalisation :

– Préparer la pâte. Mélanger, dans un bol, la farine, le lait et les 2 jaunes d’œufs
– Monter en neige les 2 blancs d’œufs. Les incorporer doucement à la spatule dans la préparation. Saler et poivrer.
– Tremper délicatement chaque fleur de courgette dans la pâte;
– Plonger dans l’huile chaude;
– Retirer dès que le beignet est légèrement doré.

Visuels : © DR

Bruno Gensdarmes : « A La Table du Chef, j’adapte les menus en fonction du marché. »

En plein cœur de Cannes se situe un restaurant de poche appelé La Table du Chef. Le chef, c’est Bruno Gensdarmes, ancien collaborateur de Guy Savoy avec qui il a travaillé près de 20 ans au Bistrot de l’Étoile-Niel. Après des années passées dans de grandes cuisines, Bruno Gensdarmes a choisi de se faire plaisir en ouvrant un bistrot où les menus changent quotidiennement au fil des envies, des saisons et surtout du marché. Entretien. 

De quand date la création de La Table du Chef, restaurant dont vous êtes propriétaire ?

Bruno Gensdarmes : La Table du Chef a été créée en 2008. Le restaurant se trouve en plein centre de Cannes, à 20 mètres de la rue d’Antibes, l’artère principale et commerciale de la ville. C’est un restaurant, vu mon expérience avec Guy Savoy au sein de grosses brigades, que je voulais sans personnel. J’ai trouvé un espace d’environ 45 m², tout petit, qui comprenait une cuisine, et dans lequel j’ai fait un restaurant. Nous sommes aujourd’hui deux à travailler.

(c) La Table du Chef

Comment faire tourner un restaurant avec un effectif si réduit ?

BG : Pour simplifier les choses, on a simplifié les menus. Chez nous, il n’y a pas de carte, seulement deux entrées, plats et desserts à midi, et un menu surprise le soir. Ce qui a fait l’intérêt des Cannois et des gens alentours c’était que j’étais le premier, je pense, dans la région et peut-être même en France, à faire un menu surprise. Les gens viennent et ne savent pas ce qu’ils vont manger, c’est une surprise totale. Tous mes menus sont faits en fonction de ce que je trouve au marché le matin, ou la veille, et j’adapte les menus. Ils changent donc au rythme des soirées et au rythme des saisons. J’essaie de faire découvrir à mes clients des produits nouveaux, des saveurs nouvelles, des poissons nouveaux.

Quelles sont les spécialités du restaurant ?

BG : Je suis varois d’origine, donc j’aime tout ce qui touche à la Provence. Ceci dit, je ne fais pas que des choses provençales. Je fais, par exemple, un gratin de macaroni à la truffe qui accompagne un carré de porc « Pata Negra » au paprika fumé ; un filet de bar mariné et grillé aux épices et herbes de Provence, servi avec une purée d’huile d’olive aux cébettes et jus de citron confit. L’hiver je me tourne plus vers la cuisine traditionnelle, la cuisine du terroir ; l’été, c’est une cuisine plus ensoleillée. La Table du Chef est avant tout un restaurant où je m’amuse.

(c) La Table du Chef

Les chefs sont-ils des artistes des produits de saison ?

BG : Les bons chefs oui, c’est certain ! (rires) Mais c’est de plus en plus rare, c’est pour ça d’ailleurs qu’il n’y a pas beaucoup de très bons restaurants, même à un prix raisonnable. Maintenant, des gens passionnés, j’en connais beaucoup. Ce sont des gens qui s’adaptent au marché. Il suffit, avec l’expérience, de voir un produit et de savoir dans sa tête comment on va le préparer le lendemain. C’est pratiquement automatique. Ça demande de la création. C’est un métier qui est extrêmement complexe parce que c’est d’une part très technique, d’autre part très artistique et créatif.

Vous arrive-t-il d’être en manque d’inspiration ?

BG : Bien sûr. Il m’arrive de me réveiller à trois heures du matin et de me demander comment je vais faire tel plat, si je n’ai pas oublié un élément. Comme je suis tout seul dans la cuisine et que je change de menu tous les jours, ce n’est pas comme dans un restaurant où il y a une carte fixe. Parfois il m’arrive de manquer d’inspiration.

Pensez-vous qu’il est important de partager et de faire découvrir le patrimoine culinaire régional ?

BG : Oui, je pense. Vu la période que l’on passe en ce moment, tout ce qui sera en faveur du patriotisme et du savoir-faire français, il faut le garder et le développer. Je pense que si on ne préserve pas notre savoir-faire, malheureusement on aura des surprises.

Visuels : © Bruno Gensdarme

La Table du Chef
5 Rue Jean Daumas
06400 Cannes
04 93 68 27 40