Le coup de cœur de la semaine : la Cristallerie Royale de Champagne

Référence dans les arts de table de luxe, la Cristallerie Royale de Champagne  continue, près de 350 ans après sa création, de fabriquer un cristal d’un raffinement et d’une élégance inégalée. Présentation d’une maison emblématique et notre coup de cœur de la semaine.

335 ans : c’est l’âge de la Cristallerie Royale de Champagne, installée à Bayel, dans l’Aube, et fondée sous le règne de Louis XIV. Jean-Baptiste Colbert, l’un des principaux ministres du roi et grand développeur des manufactures du siècle, encourage alors l’installation en France des artisans maîtres verriers originaires de Murano, où l’art du verre est roi. Parmi eux, le talent de Jean-Baptiste Mazzolay se fait rapidement remarquer lors de la fabrication des miroirs de la Galerie des Glaces de Versailles. Les sympathies royales lui valent des lettres de naturalisation ainsi qu’un privilège royal accordé de la main de Louis XIV : Jean-Baptiste Mazzolay obtient en 1678 le privilège de fonder et d’installer «La Manufacture Royale en cristaux de Bayel».

(c) Cristallerie Royale de Champagne

La Cristallerie Royale de Champagne devient le fournisseur officiel de la Cour Royale de France et ce jusqu’en 1728. Les créations travaillées, élégantes et luxueuses de la fabrique ornent les tables des plus grands et montrent la grandeur du savoir-faire français en matière d’artisanat. Pendant tout le siècle suivant, la dynastie des Marquots, de père en fils, assure le succès et la renommée mondiale de la cristallerie.

(c) Cristallerie Royale de Champagne

Les descendants continuent de faire connaître la Cristallerie Royale de Champagne et son savoir-faire incomparable à travers le monde. Le succès est immense et le travail porte ses fruits; la Cristallerie est même primée à Bruxelles en 1958 et à New-York en 1960. Le Général de Gaulle, le Président John Fitzgerald Kennedy, le Roi du Maroc ainsi que le Roi d’Arabie, amateurs d’art exigeants, comptent alors parmi les plus fidèles clients de la cristallerie.

(c) Cristallerie de Champagne

Depuis 2006, la Cristallerie Royale de Champagne appartient au groupe Daum-Haviland, Daum étant une manufacture d’objets d’art et décoration en pâte de cristal et Haviland, l’usine référente de fabrication de porcelaine de Limoges. A travers cette nouvelle association réside l’envie de jouer sur la synergie entre la porcelaine, le cristal et l’orfèvrerie autour des arts de la table et de la décoration haut de gamme.

Le verre à la manufacture de Bayel est travaillé avec précision selon trois procédés : le cueillage, le façonnage et la recuisson. Lors du façonnage, le cueilleur effectue un mouvement de rotation pour empêcher le verre de couler. L’étape du soufflage permet de donner sa forme au verre et la recuisson stabilise le verre. Après cette dernière étape, le modèle est contrôlé pour la finition et les dorures.

(c) Cristallerie de Champagne

Toujours à la recherche de produits de qualité et de collaborations prestigieuses, la Cristallerie Royale de Champagne s’est récemment associée au Ritz Paris pour en lumière l’art de recevoir à la française. Avec le palace parisien, la marque de cristal signe une collection raffinée et luxueuse, composée à la fois de verres, de verres à liqueur, de flûtes et de carafes destinés aux tables les plus élégantes ainsi que d’un service de bar. Tout en finesse et précision, le décor incrusté sur les verres rappelle le faste de la Cour Royale à l’époque du Roi Soleil.

(c) Cristallerie de Champagne

Aujourd’hui, la Cristallerie Royale de Champagne propose une large gamme de produits dans le respect de la tradition et du raffinement : verres, tasses, flacons, lustres, bougeoirs, bénitiers, salières, coupes et gobelets. La cristallerie dessine des lignes de produits entre tradition et modernité et développe un processus de fabrication qui privilégie le travail fait main et la créativité. La perfection des produits est le résultat du travail minutieux des maîtres verriers de Bayel, gardiens d’un savoir-faire virtuose de techniques ancestrales.

Le cristal, un art qui promet de briller éternellement…

Visuels : © Cristallerie Royale de Champagne

Philippe Grandpré : « Le souffleur de verre est un artiste. »

La « Cristallerie Royale de Champagne » n’a jamais éteint ses fours depuis le XVIIème siècle. Elle est aujourd’hui l’une des plus anciennes manufactures françaises de cristal soufflé et l’héritière d’un savoir-faire parmi les plus riches et raffinés où la main de l’homme est souveraine. Philippe Grandpré, souffleur de verre et l’un des doyens de la Cristallerie Royale de Champagne nous présente son métier et le matériau qu’il travaille depuis plus de 40 ans…

Quelles sont les étapes dans la fabrication d’un verre?

Philippe Grandpré: Commençons par le début. Pour fabriquer un verre, il faut déjà avoir de la matière. La matière première du cristal, c’est le sable. On y ajoute de l’oxyde de plomb, caractéristique du cristal, et des fondants (ndlr. un produit permettant d’abaisser la température de fusion d’un ou plusieurs éléments ou composés chimiques), comme la soude et la potasse, car le sable ne fond qu’à 1800°C. On enfourne toute la matière première dans des creusets en terre réfractaire (ndlr. matériau ayant une bonne résistance à la chaleur, c’est-à-dire aux effets induits par les hautes températures, par des corps ayant un point de fusion élevé). Une fois que le groisil, le mélange de verre, est enfourné, des grosses bulles gazeuses vont se former et entraîner de petites bulles gazeuses qui vont éliminer tous les défauts que l’on pourrait avoir dans le verre. A cette étape-là, le four est chauffé aux alentours des 1500°C pour avoir une température de verre de travail entre 1150°C et 1200°C. Seulement, on ne peut travailler la matière que le lendemain matin de l’enfournage, car il faut qu’elle passe au moins 14 ou 15 heures en fusion. Il ne faut pas que le cristal fonde trop vite, il faut qu’il mijote ! C’est un peu comme une cuisson d’une viande ; plus ça mijote, mieux c’est.

Une fois que la matière et les outils sont prêts, le verrier va prélever la quantité de verre voulue. Vous savez, on fabrique plusieurs verres différents à la fois. On peut passer d’un verre qui pèse 50 grammes à un verre qui pèse 800 grammes, ou même 1 kilo. La fabrication n’est jamais exactement la même. Tout dépend si l’on veut des verres taillés, des verres à jambes étirées, à jambes emportées ou à jambes et pieds pressés. Il y a plusieurs solutions de fabrication. Il n’y a pas une seule règle pour la fabrication de verres en cristal, on ne peut pas dire que l’on fabrique un verre de telle ou elle manière.

On va prendre la fabrication d’un verre tout simple, celui à jambe étirée. A l’aide d’une canne creuse, on va « marbrer », c’est-à-dire homogénéiser le verre lui-même, on va lui donner une préforme à l’aide d’une « mailloche ». On va ensuite le souffler et le mettre au moule. Il faut déjà préformer le verre avant de le mettre au moule, pour qu’il ait pratiquement la même forme que le moule. Le moule permet d’obtenir des finitions parfaites pour que tous les verres soient identiques. Si les verres sont faits à la main, sans moules, ils ne vont pas tous être identiques.

(c) Cristallerie Royale de Champagne

Comment se déroule le « soufflage » d’un verre ?

GP: Quand vous faites un prélèvement de la matière, vous commencez par préparer à lui donner la forme avec la canne. La canne, qui fait environ 1m20 de long est chaude sur trente centimètres. L’air se réchauffe au contact de la canne à l’intérieur, il va se dilater et ça va percer le verre tout seul. Vous soufflez, vous bouchez l’extrémité de la canne avec le pouce, l’air se dilate et ça s’ouvre. Il faut souffler et tourner en même temps que le verre tourne dans le moule pour ne pas avoir de marques et d’aspérités dans le verre. Si vous soufflez trop fort, vous avez les moules qui marquent les verres. Il faut souffler tout en douceur.

(c) Cristallerie Royale de Champagne

Combien de temps cela prend-il pour fabriquer un verre ?

GP: Il y a d’abord la fabrication du verre, comme on vient de le voir. Ensuite, le verre passe dans une arche de re-cuisson pour libérer les tensions. Cela va durer deux heures et demi pour un verre à vin mais la durée peut varier selon l’épaisseur du verre. Il y a ensuite les étapes de coupage et de rebrûlage des bords, pour avoir un bord arrondi qui ne soit pas trop coupant puis il y a un tri. S’il y a de la taille, le verre sera taillé puis poli à l’acide. Ensuite vient l’empaquetage et la mise en magasin. Le processus entier prend quelques jours et sur un verre on travaille en général à quatre ou cinq personnes. Si vous voulez faire du haut de gamme, il faut faire le choix du haut de gamme. Le travail devra être nickel.

(c) Cristallerie Royale de Champagne

Chaque pièce est-elle unique ?

GP: Non, les verres que nous faisons sont tous identiques. On mesure les hauteurs et les diamètres des pieds pour qu’il n’y ait pas plus de 2mm de différence au niveau du pied et moins d’1 mm de différence au niveau de la hauteur. Si vous avez six verres sur la table, il faut que les six verres soient les mêmes ! Il ne faut pas qu’ils aient de hauteurs ou des grosseurs différentes. Vous savez, sur une table, une jambe qui a deux millimètres de plus que l’autre ça se voit. C’est pour cela qu’au niveau de l’empaquetage, on essaie toujours de rassembler les mêmes dans les boîtes. Il faut rechercher la perfection tout le temps.

(c) Cristallerie Royale de Champagne

Le cristal permet-il de créer une infinité d’objets?

GP: Oui, on peut fabriquer de tout ! Des verres, des carafes, de la moulure, des pièces en plusieurs couleurs. On peut créer une infinité d’objets avec le cristal. Nous, à l’usine, il faut que les formes soient répétitives et réalisables. Dès fois, certaines personnes vous demandent de faire des choses qui sont irréalisables. Par exemple, nous demander de faire des formes un petit peu farfelues qu’on ne peut démouler. Si on n’utilise pas de moules, on ne peut pas reproduire les formes à l’identique. Ou alors il faut les faire en pâte de verre ou en plâtre perdu : il faut mettre un pot de fleurs au-dessus du récipient en plâtre et mettre du groisil (ndlr. morceaux de verre ou de cristal broyés) à l’intérieur. Il est possible d’y mettre toutes les couleurs que l’on veut. Ensuite, le récipient est mis dans un four qui va monter progressivement de 15°C jusqu’à 800°C. La chaleur va fondre le verre, le verre va couler à travers le pot de fleurs et remplir le moule de plâtre. Là, avec cette technique, vous pouvez lui donner n’importe quelle forme farfelue au cristal. Mais ça n’a rien à voir avec le soufflage de verre. En cristal, pratiquement tout est réalisable mais pas forcément chez nous.

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Le cristal se détériore-il avec le temps ?

GP: Non, le cristal est un matériau qui ne bouge pas du tout. S’il passe au lave-vaisselle, il va blanchir un peu, c’est normal. Ceci dit, les lave-vaisselle sont maintenant plus adaptés au nettoyage du cristal. Le verre en cristal se raye, se casse, il vit bien-sûre, mais il ne bouge pas. C’est un objet que l’on peut garder toute sa vie et qui se transmet de générations en générations.


(c) Cristallerie Royale de Champagne

Un souffleur de verre est-il un artiste ?

GP: Déjà, pour apprendre le métier, pour être un bon souffleur de verre, il faut au moins huit ans. Il faut du temps. Pour faire un verre à taille côte plate, par exemple, il faut mettre le verre sur une certaine hauteur. Quand le tailleur va tailler le verre, il faut que l’épaisseur du verre soit suffisante, sinon il va le percer. Il faut toute une préparation et un savoir-faire pour que le verre soit mis à une certaine hauteur, et avoir un bord de verre assez mince. Si vous le bord est épais partout, le verre ressemblera plus à un gobelet. Il faut au moins 8 ans pour savoir maîtriser tout ça. Il faut aussi soigneusement choisir ses outils. Donc oui, le souffleur est un artiste.

Visuels: (c) Cristallerie Royale de Champagne

Le cristal : un artisanat à l’état pur

«Le style est comme le cristal, sa pureté fait son éclat » écrivait Victor Hugo dans son ouvrage Odes et Balades. Encore aujourd’hui, le cristal symbolise la beauté, la délicatesse et un savoir-faire plusieurs fois centenaire. A l’occasion de la journée mondiale de l’art, focus sur le cristal, un artisanat à part entière …

Vaisselle, plats, bijoux, sculptures ou encore objets décoratifs, le verre est omniprésent dans toutes les cultures du monde. Façonnable à souhait, recyclable et simple d’utilisation, le verre est un matériau qui date de la Préhistoire; à l’époque, l’obsidienne, un verre volcanique naturel, était taillé et utilisé pour les armes ou les bijoux. La découverte du verre aurait ensuite été accidentelle: des marchands, s’arrêtant au bord d’un fleuve pour se reposer et se restaurer, auraient fait chauffer une marmite sur le sable. La chaleur était telle que le sable aurait fondu, créant pour la première fois du verre.

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Les verreries se multiplient à l’époque Gallo-Romaine. A ce moment-là, l’implantation des verreries était étroitement liée à la réunion géographique de matières premières indispensables à la fabrication du verre : du bois pour les fours, du sable, de l’eau. Les verriers se déplaçaient d’ailleurs en fonction des approvisionnements, construisant des ateliers provisoires à proximité de parcelles de forêt. Ces verreries étaient souvent communes à plusieurs familles qui partageaient le même four mais rarement leurs secrets de fabrication…

Comme de nombreuses découvertes et innovations, le cristal est découvert en Angleterre en 1627, par hasard. L’Amirauté britannique, pour assurer la production des mâts des navires dont elle avait besoin, avait décidé d’interdire l’utilisation du bois de la Royal Navy comme combustible. Les verriers, eux, décident de se tourner vers d’autres sources d’énergie, se déplacent des forêts vers les bassins miniers et substituent le charbon au bois pour chauffer leurs fours. Fondant le verre dans des pots réfractaires ouverts (ndlr. pots dont le matériau a une forte résistance à la chaleur), les verriers constatent qu’une interaction se produit entre la composition et la fusion, du fait de l’oxyde de carbone, et donne au verre une coloration brunâtre. Pour remédier à ce grave inconvénient, les verriers décident de travailler avec des fours couverts. George Ravenscroft, marchand anglais spécialisé dans l’import-export et le commerce de verre, décide d’ajouter une proportion importante d’oxyde de plomb à la composition. Cet oxyde métallique abaisse fortement le point de fusion et la température de travail du verre, augmente sa période de malléabilité, favorise la taille et le polissage à froid et stabilise sa composition. Grâce à l’ajout de l’oxyde de plomb, le nouveau verre obtenu possède également un éclat, une brillance, une luminosité et une sonorité exceptionnels et inédits: le cristal est né.

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Depuis 1969, l’appellation «cristal» est protégée en Europe et dans de nombreux pays par des normes très strictes qui ont pour objectif de garantir l’authenticité et la qualité de l’article. Pour s’appeler «cristal», le verre doit répondre à différents critères portant sur la concentration d’oxydes métalliques (notamment l’oxyde de plomb PbO), la densité et l’indice de réfraction. En deçà de ces mesures, il convient de parler de «verre sonore» ou «cristallin».

Aujourd’hui, la fabrication du cristal se déroule selon les techniques d’origine. Le mélange de sable (silice), de carbonate de potassium et d’oxyde de plomb est porté à une température de 1450°C. Le bain en fusion est ensuite «mûri» pendant plusieurs douzaines d’heures pour que toutes les bulles de décomposition du carbonate, qui contribuent à rendre le mélange homogène, s’éliminent. Le mélange est ensuite prêt à être travaillé par les cueilleurs, les souffleurs et les tailleurs dans les règles de l’art et du savoir-faire de la cristallerie haut de gamme.

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Il existe trois techniques différentes dans le travail du cristal : la taille, le matage et la gravure.

La taille, tout d’abord – en diamant, en biseau,… – offre des possibilités multiples grâce à divers types de meules, chacune correspondant à une forme d’entaille. Le cristal est finement incisé, sillonné et creusé sur différentes épaisseurs. À cette étape de l’ornement, l’article est dit «taillé mat». Pour obtenir une « taille lisse », c’est-à-dire un rendu brillant, le cristal est à nouveau poli. L’immersion dans un bain d’acide ou le polissage mécanique lui redonnent tout son éclat.

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Pour opacifier le cristal, le maître cristallier a recours au matage, également appelé « satinage ». Ce traitement par dépolissage consiste à enlever l’aspect lisse et brillant du cristal sur une ou plusieurs parties, les autres étant protégées par un cache pour rester claires et transparentes. Le cristal est ensuite lustré par attaque chimique ou par sablage puis nettoyé par brossage.

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La gravure est la dernière technique qui permet une décoration du cristal. Le motif – monogramme ou arabesque – est alors obtenu par «attaque» du cristal, soit par un acide, soit par un laser. Dans le premier cas, l’article est plongé dans un bain d’acide. Le décor est creusé sur le cristal par la morsure du liquide tandis que les parties dites « en réserve », préalablement protégées, demeurent intactes. Dans le second, les ornements sont dessinés au laser, donc brûlés, marqués avec précision par un faisceau lumineux très fin mais de forte intensité, au travers d’une lentille.

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Aujourd’hui, le cristal se décline en de nombreuses formes : statues, objets d’art ou décoratifs,  bijoux, luminaires, verrerie haut de gamme. Deux illustres maisons françaises de cristal rayonnent d’ailleurs à l’échelle internationale grâce à leur savoir-faire et à la qualité haut de gamme de leurs créations : la maison Baccarat, fondée en 1764 et la maison Daum, fondée en 1878.

La fabrique Daum modernise en 1968 l’antique technique de la pâte de verre et met au point l’une des spécificités contemporaines de la cristallerie, la pâte de cristal. Daum est d’ailleurs aujourd’hui le seul cristallier au monde à maîtriser cette technique. A partir d’une esquisse, le sculpteur réalise un modèle en terre cuite. Un moule en élastomère est ensuite confectionné en négatif par dessus le modèle et vient épouser tous les détails de la sculpture. Ce moule est rempli de cire liquide chaude puis refroidie afin d’obtenir un objet identique au modèle original.  L’objet en cire est moulé dans du plâtre réfractaire, qui constitue un moule en négatif de l’objet, et l’ensemble est placé dans une étuve. Sous l’effet de la chaleur, la cire fond et s’évacue. Le plâtre est alors rempli de groisil, des fragments de cristal de diverses formes et couleurs.  L’ensemble est placé dans un four à 900° pendant une durée de 10 à 20 jours, selon la taille de l’objet. Le groisil fond sous l’effet de la chaleur et génère les nuances de couleurs. A la sortie du four, la sculpture brute en pâte de cristal est délicatement libérée de son moule et le moule est brisé pour empêcher les reproductions. Après l’ajout de finitions (marque, n° de tirage pour les séries limitées, signature de l’artiste…), l’objet d’art est prêt à être exposé.

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Le cristal est un matériau dont les nombreux créateurs et designers ne se lassent jamais pour leurs créations : Swarovski créé des bijoux et des accessoires de mode; Lalique innove en objets décoratifs pour la maison; le Cristal d’Arques propose des collections d’art de la table intemporels… Des perles de cristal se sont même posées sur les lèvres des mannequins au défilé Printemps-Eté 2013 de la maison de haute-couture Christian Dior !

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Ancien voire vintage, luxueux, malléable à souhait, le cristal a encore de brillants jours devant lui…

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