La recette du jeudi : le taboulé libanais

L’équilibre alimentaire prime cette semaine ! Véronique de Villèle nous l’explique bien dans notre interview :  « Le bon équilibre est dans notre tête ! » A cette occasion, voici une recette toute légère mais très goûteuse, signée par le chef Alain Saidoune : un taboulé libanais. Bon appétit !

Les ingrédients :

• 4 grosses tomates fermes
• 1 botte d’oignons verts
• 2 bottes de persil plat
• 1 botte de menthe fraîche
• 1 petite poignée de boulgour brun moyen
• 1 citron
• 3 cuillerées d’huile d’olive
• 2 pincées de sel

(c) Rdv Communication

Réalisation :

Avant de commencer, mettez une poignée de boulgour dans un bol d’eau pendant 15 minutes et laissez ramollir.

Lavez et équeutez le persil, puis coupez-le au couteau (ou au ciseau si vous préférez). Répétez l’opération avec la menthe. Vous devez obtenir des feuilles d’1 cm environ. Mettez le tout dans un saladier.

Coupez les oignons verts très fins, les tomates en petits dés et mettez le tout dans le saladier.

Lorsque le boulgour ne croque plus, sortez-le de l’eau et pressez-le entre les mains pour l’essorer. Mettez-le dans un saladier avec le reste.

Assaisonnement : pressez 1 citron entier et arrosez le contenu du saladier. Ajoutez le sel et les 3 cuillères à soupe d’huile d’olive.

L’aspect du taboulé doit être brillant, pour indiquer qu’il y a suffisamment d’huile d’olive.

Visuel : © Rdv Communication

Le commerce équitable : un luxe ?

Artisanat, qualité, passion ou encore savoir-faire ; ces termes sont souvent associés au secteur du luxe. Aujourd’hui, il n’est plus étonnant de les voir associés au commerce équitable. A l’occasion de la journée mondiale de l’environnement le 5 juin, journée promulguée par l’UNESCO, focus sur le commerce équitable, véritable partenaire du luxe.

Selon les termes du rapport Brundtland de 1987, rapport qui a popularisé l’expression de «développement durable» et apporté la définition communément admise du concept, le développement durable est « un développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs ». Ce développement durable s’appuie sur trois principes fondamentaux – sociétal, économique et environnemental – et de nombreuses entreprises, soucieuses de leur avenir et de leur image, ont décidé de les appliquer à leurs propres stratégies de développement.

Forevergreen.eu

Le commerce équitable allie, à l’image du développement durable, des engagements économiques, éthiques, sociaux et environnementaux, mais reste une approche globale pour la mise en œuvre d’échanges commerciaux porteurs de développement. Il est un véritable partenariat commercial, fondé sur le dialogue, la transparence et le respect, dont l’objectif est de parvenir à une plus grande équité dans le commerce mondial. Il contribue au développement durable en offrant de meilleures conditions commerciales et en garantissant les droits des producteurs et des travailleurs marginalisés, tout particulièrement au Sud de la planète. Les organisations du commerce équitable (soutenues par les consommateurs) s’engagent activement à soutenir les producteurs, à sensibiliser l’opinion et à mener campagne en faveur de changements dans les règles et pratiques du commerce international conventionnel. Système d’échange dont l’objectif est de parvenir à une plus grande équité dans le commerce mondial, le commerce équitable s’articule autour de dix critères :

1. La création d’opportunités pour les producteurs qui sont économiquement en situation de désavantage, ce qui permet de combattre la pauvreté et de promouvoir le commerce soutenable.
2. La transparence et la crédibilité au niveau des relations commerciales entre partenaires commerciaux.
3. La capacité individuelle, c’est-à-dire le moyen de développer l’autonomie des producteurs.
4. La promotion du commerce équitable avec l’objectif de sensibiliser la clientèle et le grand public aux injustices du système commercial actuel.
5. Le paiement d’un prix juste, défini d’après un contexte local ou régional, qui couvre les coûts de production et permet une production socialement juste et respectueuse de l’environnement
6. L’Égalité entre les sexes ainsi que la valorisation et la rémunération du travail des femmes.
7. Les conditions de travail saines et sûres pour les travailleurs.
8. Le travail des enfants qui respecte la convention des Nations-Unies sur les droits des enfants et ne va pas à l’encontre de leur bien-être, leur sécurité, leurs conditions éducatives et leur besoin de jouer.
9. L’environnement respecté et de meilleures pratiques environnementales adoptées.
10. Les relations de commerce tenant compte du bien-être social, économique et environnemental des petits producteurs marginalisés et ne faisant pas de profit derrière leur dos.

Aujourd’hui, il existe des dizaines de labels commerce équitable (Max Haavelar, Artisans du Monde, Alter Eco, Ethiquable, FLO-l’organisation de labellisation du Commerce Equitable, PFCE-la Plate Forme du Commerce Equitable, L’EFTA-l’Association Européenne du Commerce Equitable, L’IFAT-l’Association Internationale du Commerce Equitable…) qui œuvrent chaque jour à sensibiliser les populations à la problématique d’équité et à développer la gamme de produits équitables. A titre d’exemple, en 2001, 125 produits étaient labellisés Max Haavelar sur le marché français contre 1130 en 2005 ; aujourd’hui, un large panel de produits est disponible dans la plupart des grandes enseignes de distribution.

(c) Max Havelaar

Avec le commerce équitable, le consommateur devient responsable et altruiste face à ses choix de consommation. Désormais, le prix n’est plus le seul facteur à l’achat; s’y ajoutent les conditions de fabrication et la qualité du produit. Conséquence de la crise ou démocratisation de comportements de consommation plus avisés, il semble qu’aujourd’hui, une nouvelle tendance émerge : consommer moins mais mieux. Même si cela entraîne une répercussion à la hausse sur les prix, la qualité l’emporte sur la quantité.

Aujourd’hui, il est possible de faire un parallèle entre les valeurs du développement durable (et par extension le commerce équitable) et celles du luxe. En effet, le luxe s’est construit sur la qualité des produits, l’idéal de perfection, le temps, la pérennité, la création, l’expertise, la sensibilité, la rareté, la séduction, le savoir-faire et l’artisanat. Ces normes se retrouvent dans les produits équitables qui obéissent généralement à des normes de qualité plus exigeantes que celles des produits courants. Mêler commerce équitable et luxe signifierait le retour de l’homme au cœur de l’art, s’éloignant progressivement des chaînes de production massive et autres facteurs de grande consommation.

(c) DR

Katia Pellegrino, directrice de la publication de Luxe-Magazine.com, s’explique sur l’importance du développement durable et du commerce équitable pour le luxe : « Sans développement durable, il n’y aura plus de luxe. Ce qui fait l’essence du luxe, c’est sa rareté. Or cette rareté se raréfie. Une situation due à l’homme, à ses besoins sans cesse inassouvis, au développement de la société, à son industrialisation, à ses excès. Parce qu’il est par définition, symbole de qualité, de précieux, d’idéal, d’expertise, de savoir-faire, de création, le luxe se place dans l’orbite même du développement durable. Et doit en devenir l’emblème. […] Certaines industries du luxe ont pris conscience que les notions de développement durable et du luxe devraient devenir indissociables dans le futur, si l’homme voulait conserver une planète viable pour sa descendance. Pour mettre en place le commerce équitable de luxe, il est nécessaire de concevoir cette action dans une approche globale de production et de réfléchir, étape par étape, à la meilleure gestion des ressources. […] Préserver la terre, aider les pays démunis à mettre en avant leur savoir-faire ou leur fabrication artisanale, créer des partenariats, investir dans des villages, organiser, former. En un mot, donner. Le commerce équitable semble être la seule solution et le seul avenir pour l’homme, dans un contexte mondialisé et concurrentiel. »

Intégré dans une approche globale du cycle de production, favorisant à chaque étape (le prélèvement de la matière, la conception, la fabrication, le transport, l’utilisation et le recyclage final) la gestion réfléchie des ressources, le luxe pourrait donc devenir le partenaire privilégié du commerce équitable. A bon entendeur …

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Le coup de cœur de la semaine : la Grande Epicerie de Paris

Cette semaine, notre coup de cœur se porte vers une véritable institution : la Grande Epicerie de Paris. Quiconque ose s’aventurer au gré des allées ne sort jamais les mains vides; pâtisseries gourmandes, service haut de gamme, produits rares et exceptionnels et cuisine du monde parsèment les allées et les rayons. Caverne d’Ali Baba de luxe, La Grande Épicerie symbolise la gastronomie et l’art de vivre à la française.

«La cathédrale du commerce moderne […], faite pour un peuple de clientes» s’amusait Émile Zola dans son livre Au Bonheur des Dames à propos des magasins Le Bon Marché et La Grande Épicerie. «Cathédrales du commerce moderne», ces deux institutions parisiennes le sont encore aujourd’hui.

Les frères Videau fondent Le Bon Marché en 1838. A l’époque, c’est une grande boutique de mercerie où sont également vendus des draps, des matelas et des parapluies. En 1852, les frères s’associent avec Aristide et Marguerite Boucicaut, un couple d’entrepreneurs. Les Boucicaut transforment Le Bon Marché avec un objectif précis : en faire un grand magasin singulier, de style nouveau, au choix immense et où l’on entre librement pour déambuler sans être importuné.

Les Boucicaut innovent radicalement et mettent en place des systèmes commerciaux encore utilisés aujourd’hui : les prix fixes affichés sur des étiquettes, les marchandises mises en scène dans l’espace de vente, les marges réduites, la livraison à domicile, l’échange d’articles gratuit, la vente par correspondance et les soldes.

Au moment où ils rachètent les parts des frères en 1863, Aristide et Marguerite Boucicaut ne savent pas qu’ils vont révolutionner le commerce moderne en créant le premier grand magasin au monde, un modèle rapidement imité par à l’international.

Grâce à leur succès, les Boucicaut décident d’augmenter la surface et le chiffre d’affaires du magasin. Le Bon Marché passe d’un chiffre d’affaires de 500 000 francs, d’une surface de 300 m2 et de 12 employés en 1852 à 72 millions de francs, une surface de 50 000 m2 et 1 788 employés en 1877. Cette expansion marque également l’apparition de la classe sociale moyenne qui constitue, jusqu’à aujourd’hui, la clientèle des grands magasins.

Afin d’attirer une population la plus large possible, les Boucicaut créent également les premières toilettes pour femmes au sein du magasin, un salon de lecture pour que les maris puissent utiliser le temps que leurs épouses fassent leurs courses, et postent plus de 6 millions de catalogues de mode dans le monde entier. Ils développent également différentes publicités selon la cible, souvent féminine, qu’ils souhaitent toucher: épouses, mères ou classes ouvrières.

En 1923, Le Bon Marché ouvre le «Comptoir de l’Alimentation». Pour la première fois, tous les produits de gastronomie fine se retrouvent réunis au sein d’un grand magasin. Des expositions et présentations thématiques par pays sont organisées et la mise en scène des produits crée un spectacle unique et esthétique. En 1978, La Grande Épicerie prend son nom actuel et devient à un véritable supermarché de quartier pour les gastronomes de la Rive Gauche.

Le Groupe LVMH de Bernard Arnault rachète en 1984 Le Bon Marché et la Grande Epicerie qui sont repositionnés en tant que magasins de luxe très haut de gamme. En 1988, le pari est réussi et après une rénovation totale de ses rayons et une identité graphique repensée, La Grande Epicerie de Paris devient le plus important des magasins alimentaires de la capitale. Y faire ses courses devient un «incontournable, un plaisir revendiqué, un moment privilégié».

La Grande Épicerie c’est aujourd’hui près de 300m² de surface, un chiffre d’affaires de plus de 69 millions d’euros, près de 390 collaborateurs et plus de 8000 clients par jour attirés par la gourmandise de luxe. Le magasin offre une sélection exclusive de produits alimentaires très haut de gamme triés sur le volet et sélectionnés sur des critères de qualité et d’excellence : thés rares d’Inde, jambons crus, champagnes millésimés, grands crus classés, produits saisonniers ou produits du monde parmi de nombreux autres.

Cependant, la particularité de La Grande Epicerie vient de la variété et la qualité de sa pâtisserie, de sa boulangerie et de sa gastronomie (cuisine à emporter et service traiteur), intégralement préparées en interne dans le laboratoire de plus de 1500 m², situé sous le magasin. Plus de 80 boulangers, pâtissiers et cuisiniers professionnels s’activent chaque jour pour préparer des recettes, quelquefois pensées un an à l’avance, des mets raffinés et des bouchées à déguster avec une gourmandise décomplexée.

Créative, proposant des produits culinaires d’exception, design, riche et rare, disposant d’un savoir-faire historique et luxueuse, La Grande Epicerie a su évoluer avec son temps, s’adapter à la demande toujours plus exigeante des consommateurs et prouve sa dominance en tant que référence de la gastronomie à la française.

Visuels : © DR

Madame Thiou: « Je ne veux pas faire de la cuisine Thai « réac » »

Dans cette interview filmée, Madame Thiou, chef cuisinière Thai, se livre sur son amour de la cuisine, sur le statut des femmes en cuisine et sur ses meilleurs souvenirs culinaires …

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