Le coup de cœur de la semaine : la maison Christofle

Le goût est un sens qui se cultive, s’aiguise et s’entretient. Dès le plus jeune âge, il est important que les enfants soient éduqués au goût, qu’ils découvrent avec délice le plaisir que peuvent leur procurer leurs papilles et celui de passer un moment à table. La maison de haute orfèvrerie Christofle a compris l’importance de sensibiliser les enfants aux arts de la table et a lancé un « Baby Service à Thé » inspiré de la ligne Albi. C’est notre coup de coeur de la semaine.

L’histoire de la maison Christofle commence en 1830, quand Charles Christofle fonde l’entreprise qui porte encore aujourd’hui son nom. Issu d’une famille d’industriels spécialisés dans le travail du métal précieux, Charles Christofle entre en apprentissage chez son beau-frère Hugues Calmette, un fabricant de «bijoux de province», à l’âge de 15 ans. En 1830, il reprend à son compte l’affaire familiale et dépose en 1832 son poinçon de maître à la Garantie de Paris, pour fabriquer des bijoux en or. Ce poinçon de maître, frappé par le Maître orfèvre, garantit le bijou ou l’objet en question. Très en avance sur son temps, il axe fortement son développement sur l’exportation, notamment en Amérique du Sud ; dix ans plus tard, Charles Christofle est à la tête d’une des plus importantes bijouteries de l’Hexagone.

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Dans une volonté de développer ses affaires, Charles Christofle décide de se tourner vers l’orfèvrerie, le travail de métaux précieux. Il acquiert alors les brevets qui lui permettent de pratiquer à l’échelle industrielle la dorure et l’argenture par électrolyse (méthode électrochimique qui dépose une fine couche brillante d’or métallique sur un objet), jusqu’alors pratiquée de manière artisanale. Ses poinçons de maître-orfèvre sont déposés en 1845, date de la création de la première manufacture « d’orfèvrerie argentée ». A la fin du XIXe siècle, la maison Christofle ne produit que des objets en métal argenté ; « Le Christofle » devient même un nom générique pour ce même métal.

Dès 1851, l’empereur Napoléon III commande tous les services de table officiels de l’Empire à Christofle. Les titres d’« Orfèvre du Roi » et de « Fournisseur de l’Empereur » qui lui sont attribués, vont permettre à la maison devenue célèbre d’être sollicitée par les souverains étrangers comme l’Empereur du Mexique ou le Tsar de Russie. Charles Christofle conquiert également avec succès les marchés étrangers les plus fastueux : l’Allemagne du Kaiser, l’Empire austro-hongrois et l’Empire Ottoman. Dès la seconde moitié du XIXe siècle, Christofle devient également le fournisseur des ministères, des ambassades, des parlements du monde entier, mais aussi de l’hôtellerie de luxe, des compagnies maritimes et ferroviaires, françaises et étrangères. Christofle est alors la marque de référence auprès de la bourgeoisie et de la royauté et symbolise l’Art de vivre et le savoir-faire à la française.

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Ce savoir-faire à la française, justement, est le gage de qualité de la maison Christofle. Dès 1853, Christofle met au point un procédé électrolytique, la galvanoplastie, qui permet de reproduire à l’identique une pièce originale de toute nature avec un rendu exceptionnel des détails. Une résine, souple ou dure, est coulée sur la pièce à reproduire afin de réaliser un moule. Ce moule est recouvert de poudre d’argent afin qu’il soit parfaitement conducteur de l’électricité. Dans un bain, sous l’action du courant électrique, les sels de cuivre se déposent petit à petit à l’intérieur du moule suivant le procédé de l’électrolyse. Une coquille est ainsi obtenue et détourée, ajustée puis soudée par l’orfèvre. Cette amélioration des procédés de dorure et d’argenture va permettre à Christofle de non seulement produire en série de magnifiques objets en argent mais aussi de s’engager avec succès dans la réalisation de décors monumentaux. Cette technique offre en effet à Christofle la perspective de nouveaux projets tels que la décoration de la voiture du train pontificale du pape Pie IX (1858), la réalisation des statues de la toiture de l’Opéra de Paris (1868) ou celle de la basilique Notre-Dame de la Garde à Marseille (1869), la plus grande galvanoplastie du monde.

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A l’aube du XXIe siècle, Christofle pérennise ce savoir-faire unique qui garantit à ses produits un très haut niveau de qualité. La devise de la maison reprend celle de son fondateur Charles Christofle : « Une seule qualité, la meilleure ». A l’instar de la haute couture, Christofle perpétue la tradition de la Haute Orfèvrerie. Cette activité lui permet de rééditer des pièces de prestige qui font partie du patrimoine historique de la maison et de créer des objets uniques ou sur mesure dont la réalisation constitue un défi technique et esthétique.

Symbole de luxe et d’élégance grâce à l’argent, sa matière fondatrice, Christofle va au fil des temps révolutionner le style et les techniques, les modes de production et de diffusion de l’orfèvrerie et des Arts décoratifs. Encore aujourd’hui, les pièces exceptionnelles de la maison Christofle sont élaborées dans ses ateliers, installés dans sa manufacture à Yainville, en Normandie, par de véritables artisans de la Haute Orfèvrerie. Chaque orfèvre fabrique d’ailleurs lui-même l’outil nécessaire à son intervention. Il le façonne à sa main et en reste l’unique propriétaire et utilisateur.

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Ce sont les talents, présents quotidiennement au sein des ateliers de Christofle, qui font vivre le travail de Haute Orfèvrerie depuis des siècles. En effet, le savoir-faire se transmet de maître à élève, permettant aux artisans hautement qualifiés de se perfectionner tout au cours de leur vie, et de faire perpétuellement vivre le patrimoine de Christofle.

Le planeur façonne le métal en le martelant avec des maillets et des marteaux de nature et de dimensions variées, sur des formes en acier appelée « tas ». Son talent réside dans la régularité avec laquelle il martèle la pièce, obligeant le métal à s’allonger ou se rétreindre. La surface doit rester la plus lisse possible et l’épaisseur du métal doit rester régulière sur toute la pièce. Le métal est travaillé à froid, nécessitant une forte précision de la part de l’artisan.

Sur un tour horizontal où est fixée une forme en bois appelée le «mandrin», le tourneur-repousseur déforme le métal en le repoussant à l’aide d’une cuillère. Cette technique de déformation exige également force et délicatesse car la feuille de métal, le « flan », ne doit pas se casser.

(c) Christofle

Le fondeur coule dans un moule le métal en fusion. Les températures de fonte sont très élevées (jusqu’à 1200° C).La soudure est la technique d’assemblage la plus utilisée en orfèvrerie, les pièces étant en général constituées de nombreux éléments. Un des signes de reconnaissance de la qualité Christofle est d’ailleurs l’aspect totalement invisible des soudures.

A l’aide de pates abrasives, de brosses et de tampons de plus en plus fins et doux, le polisseur donne à la pièce (avant et après argenture) une surface lisse et un poli parfait : «le poli miroir» est un autre signe de reconnaissance de la qualité Christofle.

A l’aide de ciselets, le ciseleur décore une pièce en enfonçant localement le métal, sans l’enlever. Le décor ainsi obtenu apparaît «en négatif» sur le verso de la pièce. Lorsque le ciseleur travaille ainsi de l’intérieur vers l’extérieur, la technique utilisée est appelée « au repoussé ». Le motif est alors saillant.

Avec un burin et une échoppe, le graveur incise et enlève une couche ou un sillon de métal. Il réalise des tailles plus ou moins serrées et profondes selon le mouvement et les effets qu’il veut donner à sa gravure.

(c) Christofle

Christofle est aujourd’hui l’une des maisons spécialiste des arts de la table haut de gamme. Ménagère en argent, poivrière et salière, porte-couteaux, coupelles, seaux à glace et à champagne, il est désormais possible d’inviter le luxe à toutes les tables…même celle des enfants. En effet, la maison Christofle a lancé le « Baby Service à Thé », ligne de luxe pour les petits gastronomes en herbe. Inspirée de la collection emblématique Albi, cette nouvelle ligne pour enfants se décline en format mini et s’adapte aux mains des enfants le temps d’un goûter. Posés sur un plateau, théière, crémier et sucrier sont les miroirs des premières émotions et enchantent de leur éclat ces instants précieux.

(c) Christofle

Christofle est aujourd’hui une marque de luxe contemporaine dont le territoire d’expression privilégié est l’argent, matière mythique et intemporelle. Associant un savoir-faire historique aux tendances les plus actuelles, ses créations se déploient dans l’univers de la table, de la maison et du bijou, devenant les emblèmes d’un art de vivre à la française…

Visuels : © Christofle

La recette du jeudi : Mousse de fromage blanc et gelée d’orange, émulsion légère de Curcuma

A l’occasion de la Fête des Mères, le chef Patrick Käppler a préparé une recette douce et gourmande qui plaira, à coup sûr, à toutes les Mamans : une mousse de fromage blanc et gelée d’orange avec une émulsion légère de Curcuma.

A l’occasion de la Fête des Mères, le chef a revisité l’orange et créé une recette gourmande et féminine : Mousse de fromage blanc et gelée d’orange, émulsion légère de Curcuma.

Mousse de fromage blanc et gelée d’orange, émulsion légère de Curcuma

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Les ingrédients pour 6 personnes :

Mousse de fromage blanc:
– 1 Kg de fromage blanc.
– ¼ de L de lait.
– 4 jaunes d’oeufs.
– 50 gr de sucre.
– ½ gousse vanille.
– ¼ de L de crème fouettée.
– 3 g Agar Agar.

Gelée d’orange:
– 6 oranges pressées.
– 20 g de sucre en poudre.
– 3 gr Agar Agar.

Mousse de lait:
– 2 dl de lait.
– 1 dl de crème liquide.
– 1 petite pincée de lécithine de soja.
– 2 pincées de curcuma en poudre

Décor:
– 6 oranges en segments
– 20 g de zestes d’orange

Matériel :
– 1 Poêle anti-adhésive (pour les Goujonnettes) ;
– 1 Grande casserole (pour cuire à l’anglaise et compoter les légumes ensuite) ;
– 1 Petite casserole de 12 cm de diamètre (pour le chutney au citron, et pour le bouillon) ;
– La plaque du four (pour la Pastilla) ;
– 1 Planche à découper.
– Un fouet
– Casseroles
– Un chinois
– Un saladier
– 6 verrines

Réalisation :

La Mousse de Fromage blanc

– Mélanger au fouet dans une casserole le sucre, les jaunes d’œufs, jusqu’à ce que le mélange devienne un ruban onctueux.
– Ajouter le lait préalablement bouilli dans lequel vous aurez mis à infuser, la gousse de vanille fendue en deux dans la longueur.
– La remettre sur le feu en mélangeant doucement jusqu’à ce qu’elle nappe la spatule.
– Passer au chinois étamine, ajouter l’Agar Agar et réserver au frais.
– Une fois rafraîchi, incorporer le fromage blanc et la crème puis fouetter et mélanger délicatement.

La Gelée d’orange

– Presser le jus de 6 oranges, ajouter le sucre et faire bouillir.
– Incorporer l’Agar Agar et passer à l’étamine.
– Réserver.

Dressage

Dans une verrine, dresser en couches successives :
– La gelée d’orange et ses zestes (laisser prendre au réfrigérateur).
– La mousse de fromage blanc
– Disposer les segments d’oranges sur les parois du verre. Réserver au frais.
– Au moment de servir, mélanger au mixer le lait, la crème et le curcuma et la lécithine de soja.
– Disposer la mousse à l’aide d’une petite louche sur le haut du verre et servir aussitôt.

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Le coup de cœur de la semaine : la Cristallerie Royale de Champagne

Référence dans les arts de table de luxe, la Cristallerie Royale de Champagne  continue, près de 350 ans après sa création, de fabriquer un cristal d’un raffinement et d’une élégance inégalée. Présentation d’une maison emblématique et notre coup de cœur de la semaine.

335 ans : c’est l’âge de la Cristallerie Royale de Champagne, installée à Bayel, dans l’Aube, et fondée sous le règne de Louis XIV. Jean-Baptiste Colbert, l’un des principaux ministres du roi et grand développeur des manufactures du siècle, encourage alors l’installation en France des artisans maîtres verriers originaires de Murano, où l’art du verre est roi. Parmi eux, le talent de Jean-Baptiste Mazzolay se fait rapidement remarquer lors de la fabrication des miroirs de la Galerie des Glaces de Versailles. Les sympathies royales lui valent des lettres de naturalisation ainsi qu’un privilège royal accordé de la main de Louis XIV : Jean-Baptiste Mazzolay obtient en 1678 le privilège de fonder et d’installer «La Manufacture Royale en cristaux de Bayel».

(c) Cristallerie Royale de Champagne

La Cristallerie Royale de Champagne devient le fournisseur officiel de la Cour Royale de France et ce jusqu’en 1728. Les créations travaillées, élégantes et luxueuses de la fabrique ornent les tables des plus grands et montrent la grandeur du savoir-faire français en matière d’artisanat. Pendant tout le siècle suivant, la dynastie des Marquots, de père en fils, assure le succès et la renommée mondiale de la cristallerie.

(c) Cristallerie Royale de Champagne

Les descendants continuent de faire connaître la Cristallerie Royale de Champagne et son savoir-faire incomparable à travers le monde. Le succès est immense et le travail porte ses fruits; la Cristallerie est même primée à Bruxelles en 1958 et à New-York en 1960. Le Général de Gaulle, le Président John Fitzgerald Kennedy, le Roi du Maroc ainsi que le Roi d’Arabie, amateurs d’art exigeants, comptent alors parmi les plus fidèles clients de la cristallerie.

(c) Cristallerie de Champagne

Depuis 2006, la Cristallerie Royale de Champagne appartient au groupe Daum-Haviland, Daum étant une manufacture d’objets d’art et décoration en pâte de cristal et Haviland, l’usine référente de fabrication de porcelaine de Limoges. A travers cette nouvelle association réside l’envie de jouer sur la synergie entre la porcelaine, le cristal et l’orfèvrerie autour des arts de la table et de la décoration haut de gamme.

Le verre à la manufacture de Bayel est travaillé avec précision selon trois procédés : le cueillage, le façonnage et la recuisson. Lors du façonnage, le cueilleur effectue un mouvement de rotation pour empêcher le verre de couler. L’étape du soufflage permet de donner sa forme au verre et la recuisson stabilise le verre. Après cette dernière étape, le modèle est contrôlé pour la finition et les dorures.

(c) Cristallerie de Champagne

Toujours à la recherche de produits de qualité et de collaborations prestigieuses, la Cristallerie Royale de Champagne s’est récemment associée au Ritz Paris pour en lumière l’art de recevoir à la française. Avec le palace parisien, la marque de cristal signe une collection raffinée et luxueuse, composée à la fois de verres, de verres à liqueur, de flûtes et de carafes destinés aux tables les plus élégantes ainsi que d’un service de bar. Tout en finesse et précision, le décor incrusté sur les verres rappelle le faste de la Cour Royale à l’époque du Roi Soleil.

(c) Cristallerie de Champagne

Aujourd’hui, la Cristallerie Royale de Champagne propose une large gamme de produits dans le respect de la tradition et du raffinement : verres, tasses, flacons, lustres, bougeoirs, bénitiers, salières, coupes et gobelets. La cristallerie dessine des lignes de produits entre tradition et modernité et développe un processus de fabrication qui privilégie le travail fait main et la créativité. La perfection des produits est le résultat du travail minutieux des maîtres verriers de Bayel, gardiens d’un savoir-faire virtuose de techniques ancestrales.

Le cristal, un art qui promet de briller éternellement…

Visuels : © Cristallerie Royale de Champagne

La recette du jeudi : Mélange de Graines

En ce premier jour du printemps, c’est une préparation champêtre qui est à l’honneur : un mélange de Graines réalisé par Stéphane Froidevaux, chef du restaurant Le Fantin Latour.

C’est au cours de ses escapades et promenades dans la montagne surplombant Grenoble que Stéphane Froidevaux trouve son inspiration pour la création de ses recettes et de sa cuisine pleine de saveurs aux accents du terroir montagnard. Il a préparé, à l’occasion de ce 21 mars, une recette aux notes évoquant la reprise de la nature après un hiver rigoureux : un mélange de Graines…

Ingrédients pour deux personnes :

– ¼ d’oignon ciselé
– 25 gr de mélange 4 céréales MARKAL
– 50 gr de Blé fumé
– 15 gr de Riz rouge
– 90 gr de vin blanc
– 60 gr de beurre
– Sel
– Eau

Réalisation:

Les Graines

NB : Chaque graine se cuit comme un risotto, et séparément.

– Dans chacune des 3 casseroles, faire suer 1/3 des oignons avec 20g de beurre à couvert.
– Assaisonner.
– Lorsque l’oignon est translucide, ajouter les graines et déglacer avec 30g de vin blanc.
– Laisser réduire à sec chaque casserole.
– Mouiller à l’eau jusqu’à la cuisson complète des céréales.
– Rectifier l’assaisonnement.

Prévoir environ 1 heure de cuisson.

Dressage

– Mélanger alors les trois préparations de graines dans un plat, vérifier l’assaisonnement et servir chaud.

Visuels : (c) RDV Communication