Rémy Escale Benedeyt : « Je suis un interprète de la cuisine traditionnelle. »

Rémy Escale Benedeyt, jeune chef Basco-Landais, est aujourd’hui à la tête du seul restaurant étoilé de Saint-Jean-de-Luz, le Zoko Moko. Cet établissement est, comme son nom basque l’indique, un « petit coin tranquille » où les papilles font de très belles découvertes le temps d’une escapade culinaire. Entretien avec le chef, qui nous parle des spécialités du restaurant, de ses convictions et de l’identité régionale.

Que signifie le nom de votre restaurant, le Zoko Moko ?

Rémy Escale Benedeyt : Le nom du restaurant est symbolique du type de restaurant. « Zoko Moko », en basque, signifie « petit coin tranquille ». C’est un petit restaurant qui a une allure de bistrot assez chic, avec une capacité de 45 couverts. Le nom du restaurant correspond bien au concept.

(c) Zoko Moko

Quelles sont les spécialités du restaurant ?

REB : Nous n’avons pas vraiment de spécialités. Ce sont vraiment les produits du moment, les goûts du moment. Ceci dit, il est vrai que j’aime beaucoup travailler la sole entière avec les légumes du moment, c’est un plat qui ne bouge pratiquement pas, sa construction reste la même, il évolue seulement au fil des saisons. J’ai également le cœur de ris de veau français, juste rôti. Ce sont surtout des produits, nobles ou non, de très haute qualité. C’est ce qui m’a été appris et c’est ce que je reproduis au restaurant.

Vous travaillez uniquement des produits du marché et aimez qu’ils soient « le plus brut possible ». La vraie gastronomie se fait-elle donc dans la simplicité ?

REB : Oui, c’est ma conviction. En fait, je ne sais même pas faire autrement. C’est ce que j’aime faire, c’est la vision que j’ai de la cuisine. Ceci dit, j’aime beaucoup aller manger dans les restaurants qui font différemment.

(c) Zoko Moko

Vous êtes le seul restaurant étoilé de Saint Jean de Luz. Cette reconnaissance est-ce pour vous une consécration ?

REB : Une consécration, je ne sais pas, mais c’est à partir de l’étoile que tout commence. Je n’avais jamais pensé avoir un jour dans ma vie une étoile. C’était une très grande surprise pour nous et pour le restaurant. Cela ouvre des perspectives différentes. Avant on travaillait très bien. Aujourd’hui, on a une étoile mais comme j’aime à dire aux clients, ça ne change pas grand-chose. Nous, ce que l’on désire, c’est que le client soit content à la fin du repas.

Quels produits régionaux travaillez-vous ?

REB : On a le merlu de ligne de Saint-Jean-de-Luz, des langoustines de Saint-Jean-de-Luz, la fraise et la framboise de Bayonne. J’essaie de m’approvisionner régionalement mais je ne reste pas bloqué. Moi, mon but, c’est de proposer un super produit aux gens. J’aime faire découvrir et j’aime découvrir aussi. Je ne travaille pas forcément des produits que je connais, j’en apprends tous les jours avec mon équipe. On prend un produit, on le tourne dans tous les sens et on voit ce que l’on peut faire avec. Là par exemple, je suis en train de travailler sur les cocos de chasse de merlu, un morceau très noble situé sous la tête. C’est une partie du merlu très prisée en Espagne et c’est incroyablement bon. J’essaie de le mettre sur la carte mais c’est difficile de s’approvisionner et c’est très cher, sachant qu’il n’y a qu’une coco de chasse par merlu, et il en faut 5 ou 6 pour un plat. J’ai à cœur de le faire car c’est quelque chose de connu dans la région, mais pas forcément en France. J’aimerais apporter une connaissance nouvelle de ce côté-là.

(c) Zoko Moko

En quoi est-il important de faire vivre les traditions culinaires d’une région ?

REB : On a tous une identité, on vient tous d’une région. Je sais que ma Maman ou mes grands-parents faisaient des plats régionaux. C’est vrai qu’on a les goûts de notre enfance qui sont gravés dans notre tête, que l’on aime, et que l’on a envie de refaire. Je me dis plutôt interprète de la cuisine bourgeoise plutôt que créateur de nouveaux goûts, de nouveaux plats ou d’une nouvelle cuisine. J’interprète la vieille cuisine. C’est aussi simple que ça. Je prends les goûts des plats traditionnels et je les retranscris dans l’assiette sous forme plus moderne.

Visuels : © Zoko Moko

Zoko Moko
6 rue Mazarin
64500 Saint-Jean-de-Luz
05 59 08 01 23

Hoki Olhagaray : «Idéalement, les huîtres se dégustent les pieds dans l’eau. »

La Canfouine, en argot, signifie une baraque, une bicoque, une cahute, une vieille maison. Et pourtant, La Canfouine au Canon, située au nord du Cap-Ferret, n’est pas une baraque, une bicoque, une cahute ou une vieille maison mais une cabane en bois familiale, où il est possible de déguster les pieds (presque) dans l’eau, des huîtres du bassin d’Arcachon, fraîchement récoltées. Présentation de cette nouvelle adresse incontournable avec la propriétaire, Hoki Olhagaray.

(c) La Canfouine au Canon

La Canfouine est un très jeune établissement. Quelle est votre spécialité ?

Hoki Olhagaray: Nous sommes un établissement qui propose des dégustations d’huitres. Nous sommes ostréiculteurs et non restaurateurs. Installés au Cap-Ferret, nous ne faisions que de la production et n’avions ni commerce, ni de lieu de dégustation. On a trouvé cette jolie cabane à racheter et on a décidé de s’installer et démarrer une dégustation et un commerce, en plus de la production.

(c) La Canfouine au Canon

Quelles sont les caractéristiques des huîtres du bassin d’Arcachon ?

HO : Les nôtres sont plutôt charnues, ce sont des spéciales. Elles sont très iodées contrairement aux huîtres de Marennes-Oléron. Elles ont une coquille bien blanche et légèrement dentelée.

De quelle manière préconisez-vous de déguster les huîtres ?

HO : La meilleure manière, c’est quand elles sortent du parc et qu’on a encore les pieds dans l’eau! (rires) Servies sur glace, bien ouvertes, car si elles ne sont pas bien ouvertes elles peuvent radicalement changer de goût, avec un verre de blanc, c’est parfait ! Nous proposons d’ailleurs des associations huîtres et vin blanc ou rosé pour embellir l’expérience de la dégustation.

(c) La Canfouine au Canon

Vous êtes installés dans un cadre très naturel, vous faites déguster des produits locaux. Est-ce important pour vous de mettre en valeur le patrimoine de la région ?

HO : Oui, c’est vraiment très important. D’ailleurs, quand on a construit nos cabanes on a essayé de préserver au maximum le village en faisant une cabane typique, avec des menuiseries en bois et des fenêtres de style local afin de rester dans le moule des cabanes ostréicoles. De plus, nous sommes là à l’année ; on avait donc vraiment envie de préserver notre environnement et d’employer des méthodes et des matériaux qui correspondent à notre patrimoine.

Visuels : © La Canfouine au Canon

La Canfouine
75 rue st Catherine
33950 Le Canon
06 64 33 23 85

Patrice Lucine : « Chaque secteur de pêche a son produit phare. »

La famille Lucine est étroitement liée à la mer et au Cap-Ferret. Pêcheurs de père en fils, les Lucine revendiquent leur terroir arcachonnais au travers de leurs produits ; huîtres, soles, rougets, mules, bars, daurades royales sont pêchés quotidiennement dans le bassin par les frères Lucine embarqués sur le « Puma » et le « Paul-luce ». Entretien avec Patrice Lucine, à la tête de la poissonnerie du même nom, passionné du beau produit…

(c) Poissonnerie Lucine

Quelle est l’histoire de la création de la poissonnerie Lucine ?

Patrice Lucine : Nous sommes trois générations de pêcheurs dans ma famille, de père en fils. Mon père a eu cinq garçons et des cinq, je suis le seul qui a fait autre chose que la pêche. J’ai ouvert en 1982 une petite poissonnerie au Cap-Ferret. Cela fait maintenant 30 ans que cette poissonnerie existe au pied du phare. Nous en avons ouvert une autre à Mérignac. Tous mes frères pêchaient, donc j’achetais du poisson à mes frères, chaque frère ayant sa zone et sa méthode de pêche. En plus d’acheter du poisson à mes frères, j’achète du poisson aux pêcheurs du bassin, à la criée d’Arcachon et dans quelques autres villes de France. Je vends de préférence le poisson de la pêche du jour pris sur des petits bateaux.

(c) Poissonnerie Lucine

Vous limitez-vous uniquement au poisson pris dans le bassin d’Arcachon ?

PL : Non, j’achète par exemple du merlu de ligne et du thon de ligne à Saint-Jean-de-Luz. J’achète du maigre, des langoustines vivantes et du bar de ligne à la criée de La Cotinière et à Royan. Ce sont des criées qui vendent des poissons du jour quotidiennement. J’achète tous les poissons fins à La Cotinière ou Royan. Les langoustines, par exemple, je les prends aux criées du soir comme ça j’ai des langoustines qui sautent sur l’étalage le lendemain matin ! Plus au nord, je me fournis à Guilvinec, Concarneau ou Roscoff pour des crustacés et des poissons un peu moins nobles comme le cabillaud, le lieu, la lotte.

(c) Poissonnerie Lucine

Vous ne proposez que du poisson sauvage sur vos étals ?

PL : Oui, je ne sers que du poisson sauvage sauf un poisson d’élevage, qui est le Saumon d’Ecosse Label Rouge, que j’achète directement dans une ferme en Ecosse.

Quels sont les produits que les clients préfèrent pendant la période estivale ?

PL : Tout ce qui est à griller ! Tout ce qui peut se faire à la plancha, au barbecue. Les poissons entiers comme le bar, le maigre, les mules, ou des poissons pêchés dans le bassin d’Arcachon. Des émincés aussi, de thon ou de saumon par exemple. On fait également beaucoup de plateaux de fruits de mer. Je travaille exclusivement avec des huîtres du bassin d’Arcachon et je fais aussi quelques huîtres spéciales de Marennes-Oléron. Nous avons une clientèle sur le Cap-Ferret qui nous demande des huîtres haut de gamme. Nous combinons ces plateaux composés avec des bulots, des bigorneaux, des coquillages tels que les praires, les palourdes du bassin, des langoustines de La Cotinière ou des crevettes de Madagascar Label Rouge. D’ailleurs, notre écailler qui prépare les plateaux de fruits de mer a été sacré Champion de France des Écaillers et il part cette année au Championnat du Monde 2013 !

(c) Poissonnerie Lucine

Des produits labels rouges, des poissons issus de la pêche quotidienne… La qualité est-elle le moteur de la Poissonnerie Lucine ?

PL : Oui, tout à fait. Surtout que les clients ne se trompent pas. Nous avons une véritable clientèle de connaisseurs sur le Cap-Ferret et sur le bassin d’Arcachon. Habitant au bord de mer, les gens sont habitués à avoir de beaux produits, quel que soit le produit. Ils connaissent le poisson et il ne faut pas se tromper. On essaie d’être un gage de qualité pour le client.

(c) Poissonnerie Lucine

Pensez-vous qu’il est important que les artisans mettent en avant la région et le terroir à travers leurs produits locaux ?

PL : Bien sûr. C’est le charme de tous ces bords de côte. Les soles, les rougets, les mules, les bars, les daurades royales et les huîtres proviennent du bassin d’Arcachon. C’est évident qu’il faut les mettre en avant. Chaque produit régional a un goût particulier et les gens en sont amateurs, ils apprécient énormément ces caractéristiques. En Charente, il y a les huîtres de Marennes-Oléron, les langoustines de La Cotinière ; au Mont-Saint-Michel on retrouve les moules de bouchot ; en Bretagne les homards, les tourteaux et les langoustes … Chaque secteur de pêche, chaque région a son produit.

Visuels : © Poissonnerie Lucine

Poissonnerie Lucine
5 rue Forestière
33970 LE CAP-FERRET
05 56 60 47 07

Côté Plage : Île de Ré

Cet été, les Rendez-vous des Arts Culinaires font le tour de France des plus belles plages ! De Deauville à l’île de Ré, du Cap Ferret à Saint-Tropez, nous irons chaque semaine à la découverte d’une ville côtière française ! Chaque étape sera l’occasion d’explorer la région, rencontrer les artisans et les grands chefs, déguster les spécialités culinaires et retenir les plus belles adresses… Cette semaine, nous empruntons le pont de l’île de Ré pour aller à la découverte de celle que l’on surnomme « Ré La Blanche »…

« Ré » viendrait du mot latin « ratus », qui signifie fougère, une plante qui aurait recouvert le sol de « La Blanche ». Au Moyen-âge, l’île de Ré est une île de pêcheurs. Large 85 km², l’île était à l’origine constituée de quatre îlots, d’abord reliés naturellement par des alluvions puis par des marais construits par l’homme. Des moines décident de bâtir l’Abbaye des Châteliers, dont les vestiges sont toujours visibles. Ce sont également eux qui plantent les premières vignes et extraient le sel de la mer avant d’en développer le commerce, et qui enseignent leurs méthodes aux rétais.

(c) île de Ré

En 1625, sous le règne de Louis XIII, les protestants s’emparent de l’île. Deux années plus tard, le Cardinal de Richelieu décide d’assiéger La Rochelle, dernière place forte où sont retranchés les Huguenots, soutenus financièrement par le Roi d’Angleterre qui ne voit pas d’un bon œil le développement de la Marine française. Le duc de Buckingham s’installe sur l’Île de Ré, en face de La Rochelle, avec plus de 100 navires et 6 000 hommes. Le siège de l’Île dure de juillet à novembre 1627. Le manque de vivres et d’eau pousse le comte de Toiras, gouverneur de l’Île, à envoyer à la nage trois volontaires rejoindre les troupes royales à La Rochelle pour obtenir leur aide ; un seul seulement y parviendra. 35 petites barques de la flotte française équipées de 1000 hommes réussissent à forcer de nuit le blocus anglais et à ravitailler les soldats à St Martin. Le duc de Buckingham tente un dernier assaut, mais devant la perte de 5 000 soldats, doit reconnaître sa défaite, sonner la retraite et rentrer sans gloire en Angleterre.

(c) île de Ré

Pour protéger l’île des convoitises anglaises, Louis XIV demande à son meilleur ingénieur, Vauban, commissaire général des fortifications du royaume, de construire des fortifications autour de la ville de St Martin. Les enjeux sont multiples : défendre le nouveau port de guerre de Rochefort et le port de commerce de La Rochelle, surveiller la population protestante locale et protéger «l’or blanc», le sel de l’île de Ré. En 1681, Vauban édite l’un des plus grands ensembles défensifs de son époque, une citadelle et ses remparts en étoile. Saint-Martin devient ainsi un fantastique camp retranché devant abriter les 16 000 insulaires en cas de débarquement ennemi. L’enceinte urbaine est par conséquent exceptionnellement vaste : c’est une gigantesque étoile de pierre de plus de 14 km de muraille. Une citadelle, transformée en prison au XIXe siècle, est également érigée au nord-est pour accueillir une garnison de 1 500 hommes. Très préservée, la forteresse de Saint Martin fait d’ailleurs aujourd’hui partie des sites majeurs de Vauban.

(c) île de Ré

A la même époque, Vauban construit également trois redoutes à Rivedoux, à Ars en Ré et aux Portes en Ré. La citadelle de Saint Martin se transforme rapidement en pénitencier, accueillant des prisonniers en partance pour les bagnes de Nouvelle-Calédonie et de Guyane.

L’essor économique de l’île, fondé sur le sel, le vin et la laine, est freiné par la Révolution française. Les hommes valides rejoignent le continent afin d’être recrutés dans l’armée pour défendre la République ; les autres font partie des patrouilles qui protègent l’île, abandonnant travaux agricoles et entretien des marais. Les vignes sont touchées par le phylloxéra et le sel doit faire face à une concurrence étrangère nouvelle. La misère va progressivement apparaître, chassant au milieu du XIXe siècle les familles de notables et de négociants qui émigrent vers le continent.

(c) île de Ré

Aujourd’hui, l’Île de Ré, surnommée « Ré la blanche », en raison de la teinte caractéristique de ses maisons traditionnelles, est une destination prisée. Les touristes aiment à se promener dans les ruelles calcaires, bordées de roses trémières fleuries, découvrir les anciennes bâtisses et apprécient avec bonheur le caractère unique du bord de mer rétais.

(c) île de Ré

L’Île de Ré est également riche d’une gastronomie basée sur le respect du terroir, des éléments et des traditions.

Les huîtres tout d’abord sont incomparables. Elles possèdent un goût délicieux et des propriétés diététiques unanimement reconnues. Chaque année, les ostréiculteurs rétais produisent entre 6 et 8 000 tonnes d’huîtres. Il faut environ trois ans à une huître pour arriver à maturité et son goût évolue selon son environnement, à l’image d’un bon vin. En effet, l’huître aura un goût différent si elle est élevée sur de la roche ou sur du sable.

(c) île de Ré

Le sel, ensuite, est un autre produit typique de l’île de Ré. En effet, l’île compte près de 460 hectares de marais salants. Cet « or blanc » est récolté selon une tradition vieille de plusieurs siècles : l’eau de mer séjourne dans des bassins d’argile de tailles différentes où se produit un processus naturel d’évaporation grâce au soleil et au vent; c’est dans le dernier bassin, appelé aire saunante, que le ramassage des cristaux de sel s’effectue manuellement, entre les mois de juin et septembre. Comme autrefois, le saunier utilise une sorte de large râteau, un simoussi, pour faire des petites pyramides, les coubes, qui laisseront l’eau s’égoutter avant d’être transportées sur un tas de sel plus important, le pilot. Le sel est ensuite trié pour ôter insectes, plumes, herbes et métaux ferreux, avant d’être conditionné en vue de la vente. Les sauniers de l’Île de Ré sont des acteurs clés dans la sauvegarde de l’environnement naturel. Ils participent à la préservation de cette riche biodiversité : ils entretiennent les bassins, les levées d’argile et veillent quotidiennement aux réglages des niveaux d’eau. En dehors des mois d’été, les sauniers consacrent une partie de leur temps à la remise en état des marais : nettoyage, mise à niveau du fond des bassins, créations d’îlots de nidification, entretien de la flore.

(c) île de Ré

Autre produit typique de l’île charentaise: le vin. 650 hectares de vignes produisent 35 à 40 hectolitres de vin par hectare, soit environ 2 millions de bouteilles par an. Cette surface se répartit pour moitié en cépages noirs et blancs-merlot, cabernet franc, cabernet sauvignon, négrette, chardonnay, sauvignon et pour moitié en ugni blanc, cépage spécifique destiné à la fabrication du cognac. Les premiers moines installés sur l’Île ont compris que le terroir favorable avec 7 sols différents et le climat ensoleillé étaient propices au développement de la vigne.

Dernière spécialité de l’île de Ré, la fameuse pomme de terre, qui bénéficie de l’Appellation d’Origine Protégée. Sur 150 hectares, une trentaine de maraîchers cultivent entre 2 000 et 2 500 tonnes. Le premier samedi de mai que maraîchers et restaurateurs s’associent pour célébrer leur arrivée, à l’occasion des Régalades organisées dans l’Île. Les amateurs peuvent la goûter auprès des différents restaurants, qui déploient toute leur imagination et leur créativité pour la cuisiner. Sa chair est sucrée, car elle est cueillie avant maturité et l’amidon n’a pas le temps de se former ; sa peau est salée, car elle est cultivée dans une terre sablonneuse chargée d’air marin.

(c) www.ilederepommedeterre.com (c) www.ilederepommedeterre.com

Destination incontournable, un art de vivre tourné vers le terroir, des bords de mers et plages époustouflants, une grande Histoire, l’île de Ré mérite son surnom de « Blanche »…

Source : © Île de Ré
Visuels : © Île de Ré