Anne Lataillade : « La cuisine mauricienne reflète le melting pot de sa population. »

A l’occasion de cette semaine exotique, c’est la blogueuse incontournable Anne Lataillade, auteure de Papilles & Pupilles, qui, de retour de son voyage à l’île Maurice, nous parle de la culture culinaire des îles. C’est notre invitée de la semaine.

C’était votre premier voyage à l’île Maurice. Quel élément de la culture culinaire mauricienne vous a surpris dès votre arrivée ?

Anne Lataillade : J’ai découvert le gâteau piment. Je ne connaissais pas du tout et n’en avais jamais entendu parler. Ce sont de grosses billes de pois chiches parfumées à la coriandre, au cumin et au piment, frites dans l’huile. Délicieuses à l’heure de l’apéritif.

© Anne Lataillade, Papilles et Pupilles - DR

Pendant votre séjour, quel a été votre coup de cœur gustatif, votre plus belle découverte ?

AL : J’ai beaucoup aimé les rougails, une préparation à base de tomates (pommes d’amour à Maurice), oignons et gingembre. On peut faire des rougails d’œufs, de poissons,…

Quels ingrédients avez-vous ramené dans vos valises ?

AL : J’ai ramené des mélanges d’épices : pour vindaye et achard, pour pilau, pour Massala, du sucre, et ….. du rhum !

© Anne Lataillade, Papilles et Pupilles - DR

Quels plats typiques pensez-vous refaire dans votre cuisine ?

AL : Je crois que je vais essayer de me lancer dans le rhum arrangé. J’ai participé à un cours de cuisine à l’hôtel Zilwa où je logeais et j’ai adoré !

© Anne Lataillade, Papilles et Pupilles - DR

La cuisine mauricienne et la cuisine française peuvent-elles s’associer, se compléter ? Comment ?

AL : Oui, il suffit par exemple d’utiliser leurs fantastiques sucres complets comme le Demerara ou le Muscovado (que l’on trouve chez nous dans les épiceries bios) pour réaliser de délicieuses pâtisseries. Elles auront le petit truc en plus qui change tout.

A votre avis, en quoi la culture culinaire d’un lieu est-elle le reflet d’un pays ?

AL : Elle reflète le melting pot de sa population. A l’île Maurice on retrouve les influences indiennes et africaines par exemple.

© Anne Lataillade, Papilles et Pupilles - DR

Votre voyage à l’île Maurice en trois mots ?

AL : Paradis, émerveillement, bleu turquoise

Visuels : © Anne Lataillade, Papilles et Pupilles – DR

Sou Quan, comptoir de l’Asie au coeur de Paris

C’est sans prétention aucune que se dresse, place Maubert, à Paris, la petite épicerie spécialisée en produits asiatiques : Sou Quan. Wasabi, riz en tous genres, pâte de tamarin, graines de sésame, algues séchées… Malgré l’espace réduit, l’offre est plus que débordante. Reportage au cœur du lieu de prédilection de la chef cuisinière Madame Thiou …

Les magasins des Frères Tang ou ceux du quartier de Belleville n’ont qu’à bien se tenir. Sou Quan, épicerie asiatique, avec vue sur le Panthéon, propose une multiplicité de produits frais et de spécialités asiatiques en plein cœur de Paris. Les grandes expéditions pour préparer des Pad Thaï ou des sushis maison sont désormais de vagues souvenirs.

Créée en 1974 par la famille de Monsieur Yu, l’épicerie Sou Quan est désormais devenue le lieu incontournable où professionnels et amateurs s’approvisionnent en produits exotiques. Située en contrebas d’un trottoir, l’épicerie pourrait passer inaperçue, si ce n’était pour les fruits et légumes exotiques exposés dans des cageots à l’entrée. Menthe, coriandre et citrons verts frais, taros, choux chinois et patates douces, longanes, germes de soja frais et Bok Choy, l’étalage appétissant est une invitation à pénétrer un instant dans la boutique.

Un « joyeux bazar » accueille celui qui entre à l’intérieur de Sou Quan pour la première fois. A gauche, une grande longueur d’épices et condiments de toutes les couleurs, tous les parfums, toutes les origines : pâte de curry, pâte de crevettes et pâte de gingembre, sauce Hoi Sin, sauce soja sucrée ou salée, sauce d’huitre, jus de gingembre, condiments préservés dans du vinaigre. Le choix est surprenant et complet !

A l’opposé des sauces se trouvent toutes sortes de riz – basmati, parfumé, thai, gros grains…- ainsi que les différentes « noodles », les nouilles de riz, les vermicelles de manioc et certaines pâtes à bases d’œufs.

Il est facile de se perdre, cependant, dans la variété de produits proposés. Il ne faut alors pas hésiter à demander conseil à ceux qui connaissent le moindre centimètre de rayon comme leur poche.

Au centre de l’épicerie se dresse un rayon frais qui vient compléter celui des fruits et légumes présentés à l’extérieur. La plupart sont des épices et ingrédients qui viennent relever ou sublimer un plat : piment rouge et vert, poivre vert frais pour les currys, Ka Chai (gingembre chinois) et curcuma frais parmi d’autres.

Dernier élément qui vient compléter la liste exhaustive de produits présents au sein de Sou Quan: l’immense congélateur. Crevettes surgelées, nems et raviolis à faire cuire, poissons et sauces pimentées en tous genres… L’Asie n’a plus qu’à trouver la bonne route vers l’assiette.

Il ne reste plus que le moment le plus complexe d’une visite chez Sou Quan : faire son choix…
Retrouvez Sou Quan au 35 Place Maubert dans le 5ème arrondissement de Paris.

Visuels : © RDV Communication