La Fête des Pères

Après les Mamans, c’est au tour des Papas d’être célébrés dans le monde entier cette semaine à l’occasion de la Fête des Pères en ce troisième dimanche de juin. Retour sur les origines d’une fête centenaire outre-Atlantique…

A l’image de la Fête des Mères, célébrée le dernier dimanche du mois de mai, ce sont les Américains qui sont les créateurs de la Fête des Pères. A l’origine du premier « Father’s Day », une femme, Sonora Louise Smart Dodd. Celle-ci est élevée avec ses cinq frères et sœurs par son père, Henry Jackson Smart, suite au décès de sa mère en couches. En écoutant un sermon à l’église, le jour de la Fête des Mères, Sonora Louise Smart Dodd a l’idée d’instaurer une Fête des Pères. Elle souhaite rendre hommage à son père et décide de célébrer cette fête le 19 juin, date de l’anniversaire de son père. Elle dépose sa première demande de Fête des Pères au gouvernement en 1909 ; sa demande est acceptée l’année suivante. La première Fête des Pères est alors célébrée le 19 juin 1910, à Spokane, dans l’état de Washington et dans quelques autres états.

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En 1916, le président Woodrow Wilson célèbre en famille cette nouvelle Fête des Pères. Cependant, les membres du Congrès rechignent à fixer une date officielle. Etant tous pères de famille, ils redoutent qu’on les accuse de vouloir se mettre en avant et de « s’auto-célébrer ».

En 1924, le président Calvin Coolidge inaugure son mandat par la création d’un jour spécial dédié aux pères et propose que cette fête devienne nationale. Il n’impose pas de date, se contentant d’écrire à chaque gouverneur d’État qu’une célébration généralisée lui semble utile «pour resserrer les liens entre les pères et leurs enfants et inspirer aux pères un respect accru de leurs devoirs». Cependant, tous les gouverneurs n’exaucent pas sa requête. Les quelques États qui imposent alors une Fête des Pères choisissent en général le jour qu’avait retenu Sonora Dood : le troisième dimanche de juin. En 1957, le sénateur Chase Smith demande par écrit au Congrès de fixer une date qui s’impose à tous les États : «Ou bien nous honorons aussi bien notre père que notre mère, ou nous n’en honorons aucun. Mais le fait de n’en fêter qu’un aux dépens de l’autre relève de l’insulte» ! Il faut cependant attendre 1966 pour que le Président Lyndon Johnson, successeur de John F. Kennedy, signe une déclaration présidentielle qui institue le troisième dimanche de juin journée officielle de Fête des Pères.

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En France, les prix locaux ou régionaux destinés à célébrer les mères se multiplient pendant l’entre-deux-guerres. En effet, en 1920, les « mères méritantes » dans l’effort de guerre reçoivent des fonds d’une collecte publique ; une médaille d’or est même remise à une mère de treize enfants. Cependant, rien n’est organisé en France pour les pères. La marque de briquets bretonne Flaminaire (dont le fondateur est l’inventeur du premier briquet à gaz) décide alors, en 1949, d’utiliser la cigarette, attribut typiquement masculin de l’époque, pour lancer la Fête des Pères en France et en même tempe diffuser sa marque. Cette nouvelle fête est un succès et devient une fête officielle française en 1952.

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Aujourd’hui, la Fête des Pères se célèbre dans une centaine de pays du monde et sur tous les continents. Cadeaux chics ou simples hommages, il est coutume de célébrer son Papa. Par exemple, à Taïwan, la fête des Pères est célébrée le 8 août, le huitième jour du huitième mois, le « Jour de Bābā » (爸爸節); en Mandarin, la prononciation du numéro 8 est bā, prononciation qui ressemble à celle du caractère « 爸 » « bà », qui veut dire « Papa » ou « père ». Dans les pays hindous, comme en Inde ou au Népal, la Fête des Pères est célébrée le jour de la nouvelle lune, Amavasya, vers la fin août ou début septembre. En Thaïlande, le Fête des Pères est célébrée le jour de l’anniversaire du roi. Actuellement, le roi titulaire est Bhumibol Adulyadej (Rama IX), né le 5 décembre. L’on porte des vêtements jaunes pour rendre hommage au roi, le jaune étant la couleur du jour du lundi, jour de la naissance du roi. Les Thaïlandais célèbrent la Fête en donnant au père ou grand-père une fleur Canna, considérée comme fleur masculine.

En ce qui concerne les fleurs d’ailleurs, c’est la rose qui symbolise la Fête des Pères. En effet, il est d’usage de porter ou d’offrir des roses rouges pour un père qui est vivant et de porter des roses blanches s’il est décédé.

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Cigares, dégustations de spiritueux, fleurs et petites attentions, le plus important le jour de la Fête des Pères…c’est d’y penser !

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Le coup de cœur de la semaine : Maille

« Il n’y a que Maille qui m’aille » ; le slogan de la célèbre marque de Moutarde est depuis quelques années entré dans le vocabulaire courant et la culture populaire. Toujours en phase avec son temps, Maille a créé, à l’occasion de la Fête des Mères, un assortiment estival et coloré de quatre spécialités à la moutarde, fines et gourmandes. La maison presque tricentenaire est notre coup de coeur de la semaine…

L’histoire de Maille commence au début du XVIème siècle. A cette époque-là, une épidémie de peste sévit dans le sud de la France. Antoine Maille, distillateur-vinaigrier, dans le but d’enrayer l’épidémie à Marseille, invente un « vinaigre des quatre voleurs » aux propriétés antiseptiques. Selon la légende, il fallait avaler à jeun une cuillère à café du breuvage dilué dans un verre d’eau, puis se frotter les tempes et le creux de la main avec la concoction. 10 ans plus tard, Antoine-Claude Maille, fils du distillateur-vinaigrier, créé une cinquantaine de vinaigres de toilette (pour les cheveux, les boutons, la voix, les vapeurs…).Ces produits de beauté aromatisés, intitulés « vinaigre de vénus, de virginité, macis, à la Dauphine, à la ravigotte… », inspirent Antoine Maille; il décide alors de se lancer dans la fabrication de la moutarde.

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En 1747, le succès des moutardes est tel qu’Antoine Maille ouvre sa propre boutique rue Saint-André-Des-Arts à Paris. Il fait publier un parchemin qui signe l’acte de naissance officiel des moutardes Maille : « Le public est prévenu que Maille possède les secrets pour la distillation des vinaigres et la fabrication des moutardes ». Très vite les honneurs pleuvent sur lui : Maille, que l’on considère comme le plus grand moutardier et vinaigrier de tous les temps, devient Vinaigrier-distillateur de leurs majestés impériales d’Autriche et de Hongrie en 1760, puis du Roi de France en 1769, avant d’être fournisseur officiel de Catherine II de Russie en 1771. A sa majorité, le fils d’Antoine Maille reprend l’affaire.

Antoine-Claude Maille décide de s’associer en 1789 à André-Arnoult Acloque, commandant général de la Garde Nationale parisienne et ancien brasseur, association qui est renouvelée en 1819. Robert Maille, fils d’Antoine-Claude reprend l’affaire et devient vinaigrier du Roi Charles X en 1828, du roi d’Angleterre en 1830 et du roi Louis-Philippe à 1836. En 1845, Maille pose ses valises à Dijon.

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Rachetée par Philippe de Rothschild en 1930, l’entreprise Maille se tourne vers des méthodes de production plus industrielles. En 1952, André Ricard et Joseph Poupon, DG adjoint de Grey-Poupon, moutarde dijonnaise créée en 1777, acquièrent la marque, restaurant à la fois le vinaigre et la moutarde, et se tournant vers des méthodes de fabrication plus authentiques.

Aujourd’hui, la moutarde de Dijon de Maille est l’une des signatures de la maison, faite à partir de la graine de moutarde noire. 250 000 graines sont nécessaires pour 500 g de moutarde. Les graines sont réceptionnées à l’usine, contrôlées, puis nettoyées. Elles sont ensuite aplaties : l’écorce des graines et fendue mettant l’amande à nue. Les graines fendues sont ensuite trempées et malaxées dans du vinaigre pendant quelques heures. Afin d’obtenir des grands crus, Maille laisse vieillir ses vinaigres pendant plus d’un an dans des fûts de chêne. Là, ils ont tout le temps de s’arrondir, de prendre toute la mesure de leurs arômes et d’affirmer leur caractère subtilement fruité jusqu’à arriver à pleine maturité. A la fin du trempage, les graines de moutarde sont broyées dans deux meules rotatives, d’abord grossièrement, puis plus finement. Vient alors l’étape du tamisage ; une centrifugeuse sépare la pâte et le son (l’enveloppe protectrice de la graine. La moutarde est ensuite stockée de 48 à 72 heures, ce qui permet de faire dissiper l’amertume, puis malaxée, opération réalisée sous-vide et qui retire les molécules d’air qui oxydent la moutarde. L’étape finale est celle du conditionnement, en petits pots de verre.

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Depuis l’époque d’Antoine Maille, les différents successeurs n’ont cessé de conserver les valeurs et le savoir-faire qui font encore aujourd’hui la grandeur de la maison. Les tours de main du maître vinaigrier, consignés dans son cahier de recettes, sont encore aujourd’hui la base d’inspiration dans le développement de nouvelles créations plus gourmets les unes que les autres : Moutarde de Dijon au vin blanc, la Moutarde de Dijon au vin blanc adoucie au vin de Chablis, la Moutarde à l’ancienne au Chardonnay, additionnée d’herbes et d’aromates.

En effet, près de 260 ans plus tard, les recettes Maille rivalisent d’inventivité et de raffinement. A l’occasion de la Fête des Mères, Maille a d’ailleurs créé un assortiment estival et coloré de quatre spécialités à la moutarde: Tomate Séchée et Piment d’Espelette, Oranges Confites et Gingembre, Fruits Rouges, Mangue et Epices Thaï, le tout accompagné d’un vinaigre balsamique de Modène vieilli trois ans en fût de chêne.

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Alliant ingrédients les plus subtils et aromates les plus audacieux, Maille a su trouver le bon équilibre entre innovation et authenticité, procurant aux gourmands et gourmets des expériences hautes en saveur. “D’une industrie fit un art” disait d’Antoine Maille un de ses contemporains. Et artiste culinaire, au fil des siècles, Maille peut se revendiquer de l’être …

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Farida Foodista : « La transmission par la cuisine, c’est vraiment très important. »

Farida Foodista est une véritable passionnée de cuisine. Touche à tout culinaire, elle explore les cultures des pays à travers leur gastronomie et fait ensuite découvrir ses différentes trouvailles culinaires. Farida est également une maman comblée qui transmet à ses enfants son amour du goût et des bonnes choses. Son fil conducteur ? « Partager ma passion » explique-t-elle. Entretien avec l’auteur des « Coups d’food de Farida » qui, à l’occasion de la Fête des Mères, nous parle de sa découverte de la gastronomie française à l’âge de cinq ans, de ses meilleurs souvenirs culinaires et de son envie de transmettre sa passion à ses enfants.

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Comment êtes-vous tombée dans la cuisine ?

Farida : Je cuisine depuis que je suis petite, depuis l’âge de cinq ans. Je suis d’origine kabyle, algérienne, et ma Maman cuisinait essentiellement maghrébin kabyle. A la télévision, je regardais des films comme « Le Grand Restaurant » avec Louis de Funès ou « L’Aile et la Cuisse», ces films français où l’on parlait de sauce hollandaise ou de sauce bourguignonne. J’avais envie de connaître cette cuisine qui fait partie du patrimoine du pays dans lequel je vivais. J’ai donc commencé à faire des sauces et à regarder des émissions de cuisine, notamment celle de Michel Oliver, un peu le Joël Robuchon de l’époque, un grand chef qui s’est mis aux fourneaux devant la télé dans la première émission de télé de cuisine dans les années 1970, et je suivais attentivement ce qu’il disait. A cinq ou six ans, au lieu de regarder des dessins-animés, je regardais la cuisine de Michel Oliver ! C’est comme ça que j’ai commencé à cuisiner. Mes premiers cobayes étaient mon petit frère et ma petite sœur. En fait, j’ai commencé à cuisiner autre chose que ce que je mangeais à la maison. J’étais vraiment attirée par la cuisine traditionnelle française et les plats – les bœufs bourguignons, les plats en sauce, les sauces – qui font quand même partie du patrimoine français, de la gastronomie française. J’ai regardé d’autres films, notamment ceux qui se passaient au Japon ou en Inde, et là j’ai eu envie de découvrir la cuisine du monde, petit à petit. C’est comme ça que j’ai commencé à cuisiner, comme ça que m’est venue l’envie de cuisiner.

Partagiez-vous, dans votre enfance, des moments en cuisine avec votre mère ?

F : La cuisine a quand même commencé avec elle ! Effectivement, j’étais attirée par la cuisine traditionnelle française mais j’étais toujours collée à elle dans la cuisine, à regarder ce qu’elle faisait. A l’origine, c’est elle qui m’a donné envie de cuisiner. Elle-même cuisinait beaucoup la cuisine du sud à base d’huile d’olive, de tomates, de poivrons… Il y a les couscous, évidemment, mais en Kabylie on fait aussi beaucoup de ratatouilles, énormément de plats qui se déclinent, notamment avec les légumes. Ma mère m’a donné le goût pour la cuisine. Quand on partait en vacances en Algérie, en Kabylie, j’étais collée à mes tantes, au lieu d’aller jouer avec mes cousins, à regarder ce qu’elles cuisinaient ! J’ai des moments en cuisine avec mon papa aussi. Il m’emmenait au marché de Barbès, dans le XVIIIe arrondissement de Paris, pour aller faire les courses à partir de l’âge de quatre ou cinq ans. J’allais avec lui choisir les fruits et les légumes. Sentir la menthe, choisir une pastèque…

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Quel est votre meilleur souvenir culinaire en famille ?

F : Il y en a plusieurs ! Il y a un plat en particulier qui s’appelle le « Kalbabine », de grosses boules de semoule fourrées de menthe et de pois chiches, et qui baignent dans un bouillon avec de la viande. C’est un plat Kabyle et c’était vraiment un moment de convivialité ! On est tous autour de la table, à manger ensemble. C’est vraiment un beau souvenir ! C’est un petit peu ma « Madeleine de Proust » ! Un autre très bon souvenir, c’est la première fois que j’ai fait un bœuf bourguignon à la maison. Ça c’était quelque chose ! Mes parents ne connaissaient pas du tout la cuisine au vin ! Mon père, qui ne buvait pas d’alcool, me disait « Non, non, non, je ne mangerais pas ton bœuf, tu as mis du vin ! » Alors je lui ai expliqué que le vin s’était évaporé et ils ont découvert la cuisine au vin. Ça a été un vrai moment de partage. Ces deux anecdotes sont un peu aux antipodes, finalement ! J’ai vraiment la double culture au sens propre comme au sens figuré.

A votre avis, quelles sont les qualités des femmes en cuisine ?

F : L’émotion. Même si les hommes ont aussi de l’émotion, elles ont l’émotion maternelle. Elles ont encore plus envie de transmettre. Cette envie de transmission intergénérationnelle, ça compte beaucoup. Je parle surtout de moi, mais je le vois à travers les autres femmes chefs, elles aiment transmettre. C’est une autre émotion que les hommes. C’est plus une transmission intergénérationnelle. Comme les femmes sont très disposées à être Mamans, même si elles ne le sont pas toutes car il y en a qui choisissent de ne pas l’être, je pense que l’on a cette envie, en cuisine, de transmettre à l’autre, transmettre une culture et une histoire.

Justement, cette passion de la cuisine la transmettez-vous à vos enfants ?

F : Oui. Absolument. J’ai un petit garçon de trois ans et une petite fille de six mois. Déjà tous petits, j’ai initié mes enfants au goût et à la nourriture. Ils mangent, pour les trois-quarts du temps, de la nourriture que je leur ai préparés. Même pour ma petite fille de six mois, je fais cuire et je mixe des légumes bio que j’ai fait cuire à la vapeur. Mon fils de trois ans, lui, participe vraiment ! Quand on fait une pizza, c’est lui qui veut étaler la pâte, mettre la garniture. Même maintenant, spontanément, il vient me voir et me dit « ça sent bon par là ! » Il regarde, il touille la sauce, il goûte. Pour moi ce côté sensoriel est vraiment très important. J’essaie de développer la sensibilité des mes enfants au goût, d’éduquer leurs papilles. Mon fils, par exemple, adore les épinards ! Il suffit de mettre un peu de crème, un peu de tomate, d’assaisonner un peu, de faire une assiette rigolote ou de mettre des couleurs. Pour moi la transmission par la cuisine c’est vraiment très important. Passer des petits moments autour de la cuisine, ça renforce les liens. Même s’ils sont petits, que leurs goûts évolueront, tôt ou tard mes enfants reviendront à ces bases de partage et de transmission.

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Les femmes ont-elles une sensibilité particulière avec le goût ?

F : Je ne pense pas. Je pense Les hommes ont une sensibilité à eux, quand on voit ce que certains sont capables de faire en cuisine. Les hommes sont peut-être plus techniques que les femmes, les femmes peut-être cuisinent encore plus avec leur cœur, avec les émotions. C’est pour ça d’ailleurs qu’il y a énormément de chefs pâtissiers hommes, la pâtisserie étant extrêmement technique et précise sur les proportions. En terme de sensibilité au goût, je pense que les hommes et les femmes l’ont tout autant.

Visuels : © Farida

La Fête des Mères

A l’approche du dernier weekend de mai, la France s’apprête à fêter toutes les Mamans. Sélection pointilleuse des fleurs à offrir le jour venu, préparation d’un repas délicieux et original, mise en place d’une table inoubliable et décorée avec soin, tout doit être pensé pour célébrer sa Maman comme il se doit. Quelle est l’origine de cette fête ? Quelles fleurs offrir ? Petite histoire de la Fête des Mères…

« Nous ne sommes pas nés seulement de notre mère. La terre aussi est notre mère Qui pénètre en nous jour après jour avec chaque bouchée que nous mangeons. » Paracelse, alchimiste, astrologue et médecin suisse du XIVème siècle.

L’humanité célèbre les Mères depuis toujours. Les civilisations primaires célébraient la Terre et la Mère. Dans l’Antiquité, les Grecs anciens fêtaient au printemps la déesse Rhéa, Grande Mère des Dieux, et les Romains fêtaient les Matraliae (du latin Mater, mère) lors des Matronalia (« matronales »). Les mères recevaient alors des cadeaux et de l’argent. Ce culte des Matraliae était également célébré dans toute l’Asie Mineure lors des Ides de Mars. Avec le Christianisme, les fêtes païennes sont oubliées et Marie, mère de Jésus, devient la figure emblématique de la mère.

Au XVIe siècle, les Anglais fêtent le « Mothering Sunday », d’abord au début du carême puis le quatrième dimanche du carême. Ce « dimanche du jour des mères » est l’occasion pour tous de prendre un congé et de rendre visite à sa Maman. En France, Napoléon évoque l’idée d’une Fête des Mères officielle.

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En 1908, les États-Unis développent la Fête des Mères moderne telle qu’on la fête de nos jours, en instaurant le « Mother’s Day », en souvenir de la mère de l’institutrice Anna Jarvis qui milite avec d’autres femmes pour la création d’une fête des mères nationale. Les Etats-Unis de Woodrow Wilson proclament officiellement la Fête des Mères le deuxième dimanche de mai en 1914, le Royaume-Uni adopte à son tour cette fête en 1914, puis l’Allemagne l’officialise en 1923. D’autres pays suivent comme la Belgique, le Danemark, la Finlande, l’Italie, la Turquie ou l’Australie.

Du côté de l’Hexagone, l’Alliance Nationale organise en 1897 des « Fêtes des Enfants », mettant en avant les vertus de la famille et prônant l’importance de la fécondité. En 14-18, la coutume bien implantée outre-Atlantique du « Mother’s Day » arrive en France. En pleine guerre, la municipalité parisienne organise une « Fête des familles nombreuses », décernant diplômes et hommages à neuf familles nombreuses. En 1918, la ville de Lyon célèbre la « Journée des Mères » en hommage aux mères et aux épouses qui ont perdu leurs fils et leur mari pendant la Première Guerre Mondiale. En mai 1920, les « mères méritantes » reçoivent des fonds d’une collecte publique ; la médaille d’or est remise à une mère de treize enfants. Le gouvernement officialise la Fête des Mères en 1929 et en 1941, le régime de Vichy inscrit la Fête des Mères au calendrier, dans le cadre de la politique nataliste.

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Le 24 mai 1905, la loi signée par le Président Vincent Auriol stipule que « la République française rend officiellement hommage chaque année aux mères françaises au cours d’une journée consacrée à la célébration de la « Fête des Mères » ». Elle en fixe la date au dernier dimanche de mai (sauf si cette date coïncide avec celle de la Pentecôte, auquel cas elle est repoussée au premier dimanche de juin).

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Incontournable en France, la Fête des Mères fait intégralement partie du patrimoine culturel français. Chacun s’atèle d’ailleurs à faire plaisir à sa Maman en ce jour qui lui est entièrement consacré. Cartes, repas, cadeaux et petites attentions ponctuent la journée. Cependant, il est un cadeau qui est unanimement apprécié par les mamans à l’occasion de leur fête : les fleurs. Qu’elles que soient leurs couleurs, leurs formes, leurs parfums ou leurs symboliques, les fleurs fraîches font toujours plaisir.

La pivoine est une fleur phare de la fête des Mères. Ses couleurs incroyables, son doux parfum et ses fleurs pleines et généreuses au look rétro sont très appréciées et sa floraison intervient de mars à mai. Dans le langage des fleurs, la pivoine symbolise la beauté féminine, la protection et la sincérité des sentiments : un doux message qui fera à coup sûr fondre le cœur de chaque maman…

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Avec ses fleurs graciles et aériennes, le pois de senteur confère aux bouquets beaucoup de légèreté. Son parfum suave, musqué et légèrement miellé est irrésistible. Associé à d’autres fleurs (roses, pivoines), il rendra hommage à la beauté et à l’élégance de chaque mère.

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La rose est la reine des fleurs. Parfaite en toutes circonstances, elle l’est notamment à l’occasion de la fête des Mères. Symbole ultime de l’amour dans toutes ses nuances, elle convient à toutes les mamans. La rose est une fleur qui se prête à toutes les combinaisons : en bouquet uni (rose pour la tendresse, blanc pour la sincérité, orange pour l’admiration, rouge pour la passion), en bouquet multicolore ou associé à d’autres types de fleurs.

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Avec ses fleurs raffinées et graphiques aux nombreux coloris, l’orchidée phalaenopsis s’est hissée au rang des fleurs les plus prisées. Elle est le symbole de la perfection et de la grâce féminine. Etant une fleur achetée en pot, l’orchidée phalaenopsis peut être conservée et refleurie… Une fleur idéale pour ses atouts décoratifs !

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Si on l’aime au jardin, l’hortensia est aussi très apprécié en bouquet ou en composition, associé à d’autres fleurs. Il offre en effet une jolie palette de couleurs, pastel ou vives, et des fleurs regroupées en boules fournies, qui donnent aux arrangements floraux une touche légèrement surannée et irrésistiblement romantique. Dans le langage des fleurs, il exprime l’attachement : un message parfait à adresser aux mamans.

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Cadeaux, fleurs, repas gastronomiques ou petites attentions, le plus important à la Fête des Mères…c’est d’y penser !

En bonus, tour du monde de quelques manières de dire « Bonne fête Maman »…

En allemand : Herzliche Grüsse zum Muttertag
En autrichien : Frohes Fest Mutti
En espagnol : ¡Felicidades Mamá! ou ¡Feliz día de la Madre!
En anglais : Happy mother’s day
En italien : Buona festa mamma
En portugais: Boa mamã
En slovène : Vesel Dan Zena
En polonais : Wszytkiego nadjlpszego mamo
En suédois : Grattis på Mors dag
En finnois : Onnea äitienpäivänä
En néérlandais : Gelelicituud
En norvégien : Gratulerer med morsdagen !
En hongrois : Boldog anyák Nápját
En indonésien : Selemat (hari) ulsang tahun Ibou
En malais : Selamat hari ibu
En russe : C npazgHuKou, uaua !
En turc : Iyi bayramlar anne
En hébreu : Yom Haem …

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Source : © Le blog d’Interflora.