Côté Plage : Deauville et Cabourg

Cet été, les Rendez-vous des Arts Culinaires font le Tour de France des plus Belles Plages ! De Deauville à l’île de Ré, du Cap Ferret à Saint-Tropez, nous irons chaque semaine à la découverte d’une ville côtière française ! Chaque étape sera l’occasion d’explorer la région, rencontrer les artisans et les grands chefs, déguster les spécialités culinaires et retenir les plus belles adresses…

Départ de ce périple de deux mois, la Basse-Normandie, dans deux villes incontournables de la Manche, renommées pour leurs plages, leurs promenades et leur culture de l’image: Deauville et Cabourg.

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La Normandie naît historiquement et officiellement en 911. Le roi de France Charles le simple concède alors, par un traité signé à Saint Clair sur Epte, au chef Viking Rolf « Rollon » le marcheur, un territoire aux embouchures de la Seine. En 924, le roi de France Raoul accorde à Rolf un territoire correspondant approximativement aux départements de l’Orne et du Calvados. En 933 il cède au nouveau duc Guillaume Longue Epée (fils de Rollon), un territoire correspondant approximativement au département de la Manche.

Le duché de Normandie prend forme avec pour capitale Rouen. Le duc de Normandie, Guillaume le Bâtard, devenu le Conquérant après la conquête de l’Angleterre, est également Roi d’Angleterre et ses successeurs porteront ce double titre jusqu’au début du XIIIème siècle. La puissante structure administrative est incontestable ; la Normandie devient un véritable Etat à l’intérieur du royaume de France.

Philippe Auguste, en 1204, remporte la bataille au Château Gaillard contre le roi d’Angleterre Jean sans Terre. Il est le premier à ramener la Normandie dans le domaine royal. Pendant deux siècles et demi, la Normandie est au centre d’une lutte d’influence entre la France et l’Angleterre. Les barons normands tentent de se rebeller contre l’autorité de Louis XI mais la rébellion n’aboutit pas. En 1469, Louis XI fait briser solennellement l’anneau d’or ducal sur une enclume en la salle de l’Echiquier de Rouen : c’est la fin officielle de la Normandie qui devient une province de l’Etat français. Dès lors, la monarchie va chercher à rogner les privilèges et à imposer des divisions au sein de la province normande. Celle-ci est placée sous la responsabilité d’un gouverneur siégeant à Rouen. Bien qu’honorifique, ce titre subsistera jusqu’à la Révolution française.

Dès le début du XVIème siècle, une série d’édits royaux impose le découpage de la province normande en deux généralités, celle de Rouen et celle de Caen. En 1638 est créée la généralité d’Alençon. Les intendants placés à la tête de ces structures exercent la réalité du pouvoir au nom du Roi.

La Révolution Française poursuit l’éclatement de la Normandie. L’Assemblée Constituante supprime les anciennes provinces, symboles de l’Ancien Régime, et découpe la France en unités administratives nouvelles : les départements. Ce nouveau découpage deviendra au fil des siècles un élément indissociable et indiscutable du paysage institutionnel français.

Le XXème siècle inaugure une nouvelle réalité avec l’émergence des régions. Ainsi, au lendemain de la Première guerre mondiale se mettent en place des régions économiques, où siègent des représentants des Chambres de commerce, chargées de promouvoir le développement économique. La Basse-Normandie forme alors la quatrième région économique. Depuis plusieurs siècles, la Haute et la Basse-Normandie suivent des chemins institutionnels séparés, l’économie et le cadre administratif l’ayant emporté sur la géographie ou l’Histoire.

Ce sont deux villes emblématiques de Basse-Normandie dans lesquelles nous allons nous arrêter cette semaine : Deauville et Cabourg.

Au départ, Deauville était un petit village sur le « Coteau », qui domine alors les marais en contrebas. Le duc de Morny décide de changer la face de la commune en asséchant le marais pour y construire une station balnéaire. En quatre ans, de 1860 à 1864, Deauville est créée avec ses villas, son port, son hippodrome et sa ligne de chemin de fer. Le décès du duc de Morny, la chute du Second Empire et la crise économique qui en découle affectent le développement de la station. De plus, les aménagements portuaires dévient les courants marins et favorisent les dépôts de sable sur la plage. Ce phénomène s’accélère au cours de l’hiver 1874-75 : suite à une violente tempête, un banc de galets se forme, éloignant la mer de 300m et laissant apparaître une bande de terre, appelée les lais de mer, aujourd’hui terrain de jeu des vacanciers et sportifs.
Les années folles offrent un nouveau souffle à la station. Le patron du Maxim’s, Eugène Cornuché, fait ériger les prestigieux hôtels Normandy et Royal, aujourd’hui encore en activité. Le tout Paris se presse alors sur les Planches, édifiées en 1923. Pendant la guerre, l’activité de la station balnéaire est mise entre parenthèse, et la plupart des grands édifices sont réquisitionnés et utilisés en tant qu’hôpitaux militaires.

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Après-guerre, Deauville retrouve son prestige. Hôtels, hippodromes, plage, casino, champs de courses, tennis, polo et tir au pigeon, grâce à la variété de son offre de loisirs, la ville côtière vit à l’année. Ecrivains, peintres, photographes et artistes son attirés par l’esprit créatif de la ville et de nouveaux évènement culturels voient le jour : le premier Festival de Cinéma Américain en 1975, le Festival de musique de Pâques en 1996, le Festival du Film Asiatique en 1999, une Saison culturelle « d’hiver » en 1997, le festival Livres & Musiques en 2004 et « Planche(s) Contact », un festival de photographie en 2010.

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Mais ce qui donne à Deauville sa particularité, c’est son front de mer et ses 2km de sable fin, ses histoires, ses lieux mythiques (les Planches, les Bains pompéiens), les symboles qui ont fait le tour du monde (les parasols aux cinq couleurs, les noms d’acteurs américains sur les cabines), des ciels peints par Dufy ou Boudin, des photos des frères Seeberger et de tant d’autres, des exploits sportifs au tennis et dans la piscine olympique, des virées en char à voile, des régates au large et des balades à cheval sur le bord de l’eau… Un vrai moment de détente et de vacances.

Autre ville située sur la Côté Fleurie dans le pays d’Auge, connue pour ses pommiers en fleurs et ses bains de mer : Cabourg. Dès le début du XIXe siècle, les bains de mer se développent en Normandie. Des stations comme Dieppe et Étretat enchantent la riche société parisienne qui vient pour « se purifier le corps et se divertir l’esprit ». À cette époque, Cabourg est encore un modeste petit village d’agriculteurs et de pêcheurs.

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En 1853, un riche homme d’affaires parisien, Henri Durand-Morimbau, décide de trouver le lieu idéal sur la côte normande pour y établir un établissement de bains de mer et un casino. Emerveillé par la beauté des dunes de Cabourg, il décide de s’en rendre acquéreur. Le plan d’urbanisme est dessiné par l’architecte Paul Leroux en forme de théâtre gréco-romain. Le petit village se transforme en quelques années en station balnéaire de renom, inaugurée le 15 août 1855. Curistes et villégiateurs affluent pour profiter des vertus médicinales de l’eau de mer et des animations mondaines : jeux et soirées à thèmes du Casino, chasse au gibier d’eau dans les marais, cours de danse, pêche à pied, concerts, représentations théâtrales… Durant les vingt-cinq premières années de la station, plus de deux cents villas sont érigées. La plupart sont habitées par des personnalités comme Fernand Renault, Édouard Thierry (directeur de la Comédie-Française) ou encore Louis Huart (directeur du Charivari). Dalida, Édith Piaf, Jacques Brel, Charles Aznavour, Georges Brassens et bien d’autres artistes se produisent sur la scène du Casino de Cabourg, à l’époque où Bruno Coquatrix s’occupe de sa gestion et de son animation dans les années 1950.

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Marcel Proust est un habitué de la ville de Cabourg. Il aime s’y promener et respirer l’air iodé qui améliore son asthme chronique. C’est également dans la station balnéaire normande qu’il rédige une partie de son œuvre majeure, « À la recherche du temps perdu », dans laquelle il parle de Cabourg sous le nom de Balbec : « Ce fut (…) à une station de chemin de fer, au-dessus d’un buffet, en lettres blanches sur un avertisseur bleu, que je lus le nom, presque de style persan, de Balbec ».

Aujourd’hui, Cabourg est une ville qui se veut incontournable, d’une part pour sa thalassothérapie et la très haute qualité de ses établissements, d’autre part pour son romantisme, sa plage de sable fin, et son Festival du Film.

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Côté gastronomie, la Normandie est à l’origine de nombreuses spécialités, qui aujourd’hui rayonnent au niveau mondial et font office de symboles traditionnels français à l’étranger. Cette région est riche par la variété de son terroir et la qualité des chefs qui savent le valoriser. Entre terre et mer, la Normandie peut être fière de son patrimoine culinaire : huîtres, coquilles Saint-Jacques, moules, maquereaux, crevettes pour les produits de la mer ; agneau de pré-salé, andouille de Vire, boudin aux pommes, cochon de Bayeux, tripes à la mode de Caen, en ce qui concerne la charcuterie ; les incontournables produits laitiers dont le beurre, la crème et les fromages AOC dont le camembert, le livarot, le Pont-l’évêque, le Neufchâtel ; finalement cidre, poiré, pommeau, calvados en termes de spiritueux.

La Basse-Normandie, première destination de ce Tour de France des plus belles plages, est une région vivante où culture foisonnante, gastronomie incontournable et paysages magnifiques se complètent pour la plus grand plaisir des visiteurs…

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Sources : Région Basse-Normandie; Office de Tourisme de Deauville; Office de Tourisme de Cabourg.

Le coup de cœur de la semaine : le cognac Frapin

A l’occasion de la Fête des Pères, la maison de Cognac Frapin est à l’honneur sur RDV Arts Culinaires. Cette maison, plusieurs fois centenaire, a eu l’idée de créer un coffret VIP pour les « Very Important Papas », contenant deux verres tulipe et l’une des signatures de Frapin, le XO Grande Champagne, Premier Cru de Cognac. C’est notre coup de cœur de la semaine.

L’histoire du cognac démarre en France, au IIIème siècle, quand l’empereur romain Probus permet aux vignerons gallo-romains de produire eux-mêmes leur vin. A l’époque, il libère le vignoble de Saintonge des taxes et permet l’importation des premières barriques de vin dans tout l’Empire.

Au XVème siècle le vin de la région s’exporte et s’apprécie bien au-delà de son territoire d’origine. Cependant, peu alcoolique et de piètre qualité de garde, le vin voyage mal et arrive souvent piqué. De plus, il est fortement concurrencé par le vin du bordelais et son acheminement est rendu difficile par la guerre de Cent Ans. Les producteurs décident alors de distiller ce vin, produisant une sorte de brandy, et de transporter cette nouvelle « eau de vie ardente » en barriques le long de la Charente. La distillation simple apparaît au XVIIème siècle. Elle diminue largement les frais de transport et de stockage, car l’alcool concentré, qui se coupe d’eau à l’arrivée, occupe moins de volume que le vin lui-même.

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Au fil de la consommation de cette eau-de-vie, stockée parfois sur de longues périodes, il est découvert qu’elle se bonifie en vieillissant dans des fûts de chêne et qu’elle peut même se consommer pure. Grâce au transport maritime, l’Europe découvre petit à petit le potentiel de la boisson charentaise. Avec la découverte de la double-distillation par les Anglo-Saxons et Hollandais installés à Londres – double-distillation du type de celle utilisée pour le whisky irlandais – le cognac devient alors un spiritueux qui vaut un investissement. Cette double-distillation et le vieillissement en fût de chêne qui permet la transformation de l’eau-de-vie en cognac est la technique encore utilisée aujourd’hui pour sa production.

Le cognac est obtenu à base de jus de raisin, le moût. Le raisin est pressé immédiatement après la récolte et le moût est mis à fermenter. La chaptalisation (l’ajout de sucre dans l’e moût), est formellement interdite. Après trois semaines de fermentation, le vin obtenu est peu alcoolisé (de l’ordre de 8° à 11°), acide, trouble et peu agréable à boire en l’état. Vient alors l’étape de la distillation, qui permet d’obtenir des alcools finement élaborés.

La distillation s’opère en deux chauffes dans un alambic en cuivre, dit « alambic charentais ». Le vin et sa lie sont distillés une première fois, produisant du brouillis. Le distillateur sépare, en fonction du degré alcoolique, de son nez et de son savoir-faire, les têtes (premiers condensats), les queues (derniers condensats), les secondes (qui s’ajoutent au brouillis pour être redistillées) et le cœur de chauffe.

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Le cœur et les secondes sont distillés à nouveau: c’est « la bonne chauffe ». Le liquide obtenu est cristallin, fortement alcoolisé (de 68 à 72% vol) et imbuvable en l’état. Il est alors stocké dans des fûts de chêne (souvent originaires de la forêt de Tronçais ou du Limousin). Les fûts doivent être neufs ou n’avoir contenu rien d’autre que des eaux-de-vie de cognac. Le vieillissement peut commencer et celui-ci dure au minimum trois ans. Les fûts doivent être conservés dans des chais où sont uniquement stockées des eaux-de-vie de cognac. Au cours du vieillissement, des échanges s’opèrent entre le chêne de la barrique, l’eau-de-vie et l’atmosphère. Ces échanges sont indispensables pour transformer l’eau-de-vie en cognac, développer ses parfums et lui donner sa couleur ambrée et ses arômes particuliers. Pendant le vieillissement, une partie de l’alcool s’évapore dans l’atmosphère, c’est la Part des Anges. Cette « Part des Anges » a d’ailleurs inspiré le dernier film du réalisateur Ken Loach. Les stocks diminuant chaque année naturellement d’environ 2 %, la partie évaporée doit être remplacée par le contenu d’un fût de la même provenance; cette opération s’appelle l’ouillage.

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Il faut 50 ans environ pour que le cognac descende naturellement à 40 % d’alcool. L’opération de réduction consiste à ajouter très progressivement à l’eau-de-vie de l’eau distillée ou déminéralisée pour l’amener plus rapidement au volume alcoolique désiré du cognac commercialisé (40 % vol minimum). En général, un cognac est un assemblage d’eaux-de-vie de différents âges et qui peuvent provenir de différents crus de la région délimitée. Un cognac composé des 2 premiers crus (Grande et Petite Champagne), avec au moins 50 % de Grande champagne, est appelé « Fine Champagne ». Il n’est pas rare de trouver des cognacs dont les eaux-de-vie ne proviennent que de « Grande Champagne » mais il est plus difficile de trouver un cognac millésimé, à la différence d’un armagnac ou d’un whisky. L’âge d’un cognac indiqué sur la bouteille est l’âge de la plus jeune eau-de-vie qui rentre dans l’assemblage. Ainsi, un cognac de dix ans d’âge contient des eaux-de-vie qui ont passé dix ans dans des fûts de chêne mais aussi des eaux-de-vie qui peuvent avoir vieilli pendant 15 ans, 20 ans ou plus. C’est le maître de chai qui détermine en fonction du goût final à obtenir, les différentes eaux-de-vie et les quantités respectives à assembler. L’assemblage se déroule dans de grands tonneaux (des foudres), puis le cognac est mis en bouteilles. Une particularité du cognac est qu’une fois mis en bouteille, il ne vieillit plus.

La maison Frapin, installée depuis 1270 dans le sud-ouest de la France, distille son propre cognac depuis plusieurs générations et fait de la fabrication de cette eau-de-vie une véritable histoire de famille. A l’ occasion de la Fête des Pères, la maison a d’ailleurs édité un coffret spécial : un V.I.P. XO Grande Champagne, Premier Cru de Cognac dans un écrin moderne et élégant avec luxueuse carafe assortie de deux verres à dégustation. « A travers ce coffret, nous conseillons notre VIP XO, qui a entre 25 et 30 ans » explique Nathalie Doucet, directrice du marketing et de la communication, « Ce cognac est déjà, au niveau organoleptique, assez exceptionnel. Il est doux, agréable à tout moment. Partagé avec un bon dessert, un carré de chocolat ou un café, il est assez exceptionnel. On a mis deux verres de forme tulipe à dégustation justement pour que ce moment soit sublimé et qu’il se fasse dans de bonnes conditions avec le verre adéquat. »

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Un coffret incontournable et un moment à partager avec tous les Very Important Papas…

Visuels : © Cognac Frapin

Le coup de cœur de la semaine : la Belle Iloise

Conserverie de poisson haut de gamme située sur la presqu’île de Quiberon, la Belle Iloise fabrique depuis 80 ans des produits de qualité faits avec du poisson frais, selon les recettes traditionnelles. Depuis début 2011, Caroline Hilliet Le Branchu, petite-fille du fondateur, a repris les rênes de l’entreprise familiale en lui donnant un coup de jeune. Retour sur l’histoire d’une maison bretonne…

Trois générations déjà que la conserverie la Belle Iloise perpétue sa tradition de conserves gastronomiques de poissons à Quiberon. Ce n’est cependant pas surprenant puisque la mer est une véritable histoire de famille depuis des générations.

Il y a tout d’abord l’arrière-arrière-grand-père de Caroline Hilliet Le Branchu, un pêcheur en chaloupe. Le fils de celui-ci ouvre un magasin de marée puis investit dans un bateau pour aller chercher le poisson directement sur les lieux de pêche et donc d’en garantir la fraîcheur. L’amour de la qualité des produits se transmettant de père en fils, Georges Hilliet, le grand-père de Caroline Hilliet Le Branchu, décide en 1932 d’ouvrir une conserverie tout près de Port-Maria, permettant ainsi aux poissons tout juste débarqués d’être rapidement travaillés. Il ouvre également le premier magasin de vente directe : la Belle Iloise est née.

Les valeurs de la Belle Iloise sont simples : qualité, fraîcheur, proximité. Depuis des décennies, l’entreprise perpétue cette tradition de conserves gastronomiques de sardines, thons et maquereaux haut de gamme. Travaillés à la main, les poissons gardent toute leur saveur.

La Belle Iloise entretient également un rapport privilégié avec sa clientèle grâce à la vente directe instaurée depuis la création du premier magasin. Dans cet esprit de proximité, la conserverie invite également chaque jour les curieux et les passionnés à venir faire un voyage temporel et gustatif en ses locaux, à la découverte des ateliers de fabrication, des films d’archives, du passé quiberonnais et d’un savoir-faire unique en son genre.

«C’est en nous appuyant sur ce savoir-faire que nous continuons aujourd’hui à imaginer de nouvelles recettes pour que la dégustation de nos produits soit toujours un grand moment de plaisir!» explique Caroline Hilliet Lebranchu, à la tête de la Belle Iloise depuis début 2011. L’histoire d’une femme à la tête de la conserverie n’est d’ailleurs pas anodine : historiquement, il était coutume que les femmes officient à la conserverie, ayant la délicatesse toute féminine de préparer et de ne jamais abîmer les filets de poisson, tandis que les hommes étaient à la pêche.

Cependant, la Belle Iloise ce n’est pas seulement une histoire de famille mais aussi une famille de produits incontournables comme les sardines (à l’huile d’olive, à la tomate, à l’huile de tournesol, au citron ou aux olives de Nice), les émiettés de thon (à la l’huile d’olive, aux pruneaux ou à la Marie-Galante) et les filets de maquereau (moutarde, tomate, curry amandes…).

Heureusement, la maison ne se repose pas que sur ses classiques et innove régulièrement en proposant des recettes et combinaisons originales. Ainsi, pour la saison printemps-été, la Belle Iloise a créé un coffret Vintage, des sardines aux olives de Nice, des sardines à la Tapenade, des sardinades aux tomates et câpres et des sardines marinées au muscadet.

Plus récemment, la Belle Iloise a capturé des saveurs automnales et hivernales avec des nouvelles soupes repas plus que gourmandes (thon à la basquaise et daurade aux topinambours et au marrons) et a créé une recette de Mousse de Homard au cognac.

 

Après plus de 80 ans dans le métier, la conserverie la Belle Iloise prouve qu’elle a encore le vent en poupe. Et nous n’allons certainement pas lui mettre des bâtons dans le gouvernail…

Visuels : © La Belle Iloise