La recette du jeudi : le gâteau au cacao

Cette semaine c’est une recette aussi esthétique que gourmande que Virginie Fouquet, alias Chef Nini, partage sur les Rendez-vous des Arts Culinaires : un délicieux gâteau au cacao…

Les ingrédients pour 6 personnes :

• 2 oeufs
• 70 g de sucre Muscovado (ou en poudre classique)
• 60 g de farine de riz (ou de blé T45)
• 1/2 sachet de levure chimique
• 60 g de beurre
• 7,5 cl de lait
• 60 g de cacao amer en poudre
• 50 g de noix de coco râpée non sucrée

(c) Virginie Fouquet alias chefNini

La réalisation:

Faites fondre le beurre dans une petite casserole avec le lait.
Versez dans un saladier la farine, la levure, le sucre, la noix de coco, le cacao.
Ajoutez les œufs et versez petit à petit le mélange beurre/lait tout en mélangeant au fouet. Vous devez obtenir un mélange homogène.
Répartissez la pâte dans des moules à muffins et saupoudrez éventuellement de noix de coco.
Faites préchauffer votre four à 180°C et enfournez pour 10 min.
Laissez tiédir avant de démouler et de laisser refroidir à température ambiante.
À servir avec des framboises tout juste compotées avec du sucre dans une casserole.

Visuel: © Virginie Fouquet alias chefNini

La recette du jeudi : Gâteau au chocolat épicé aux griottes

Cette semaine Jamie Schler, auteure américaine du blog Life’s a Feast, nous livre les secrets de son Gâteau au chocolat épicé aux griottes en ce jeudi gourmand…

Cette semaine Jamie Schler, auteure américaine du blog Life’s a Feast, nous livre les secrets de son Gâteau au chocolat épicé aux griottes : « Je suis la pâtissière à la maison, mon mari le cuisinier ! J’adore cuisiner pour mes trois français à la maison, et je rien ne me fais plus plaisir que leur faire découvrir des gourmandises américaines (cookies, gâteaux, etc…) Mon mari est un aventurier de la cuisine et je suis moi-même devenue une aventurière de la pâtisserie ! Je cuisine beaucoup plus avec des épices, des liqueurs et de l’alcool, j’essaie plus fréquemment de nouvelles recettes. Notre foyer est un vrai mélange naturel de plats français, américains, italiens et marocains… »

Ingrédients :

Pour un moule Bundt de 23 cm. Ce gâteau peut aussi être cuit en couches ou dans un moule à cake. Dans ce cas, adapter le temps de cuisson.

– 100 g de beurre doux
– 200 g de sucre
– 2 gros œufs
– 230 g de farine
– 25 g de cacao en poudre non-sucré
– 2 càc de levure chimique
– 1 càc de cannelle en poudre
– ½ càc de clous de girofle
– Une pincée de sel
– 200 ml de lait
– 1 càc d’extrait de vanille
– 1 petit bocal de griottes en sirop – ou remplacer avec les Cerises Grillées au Rhum* (recette en fin d’article)

© Jamie Schler – Life’s a Feast

Réalisation:

Préchauffer le four à 180°C. Beurrer le moule.

Mettre le beurre pommade et le sucre dans un bol. Mélanger les ingrédients au batteur 3 à 5 minutes jusqu’à obtention d’une préparation lisse, épaisse et doublée en volume. Incorporer les œufs un à un, une minute chacun, pour augmenter le volume de la pâte.

Mélanger la farine, le cacao, la levure, la cannelle, les clous de girofle et le sel dans un deuxième bol.

Une fois mélangés, ajouter ces ingrédients à la pâte en trois fois, en alternant avec le lait. Bien battre la préparation jusqu’à ce que la pâte soit homogène. Incorporer la vanille et 1 à 2 cuillères à café de sirop de cerise.

Option : si vous souhaitez plus de fruits dans la pâte, mélanger ajouter 2 à 3 cuillères à café de cerises essorées.

Si vous utilisez un moule Bundt, placer un rang de cerises – dont le jus a été préalablement retiré – dans le fond du moule. Délicatement verser la pâte dans le moule, de façon à conserver l’alignement des cerises. Lisser la préparation et enfourner.

Cuire 45-50 minutes (Note : si vous utilisez un moule différent, et dépendant de votre four, vérifiez la cuisson au bout de 35 minutes). Le gâteau est cuit quand un couteau planté dans la préparation ressort propre.
En fin de cuisson, faire refroidir le gâteau 10-15 minutes, puis le démouler délicatement avant de le laisser refroidir complètement.

Glisser le gâteau sur le plat de présentation, saupoudrer de cacao en poudre et servir. Pour un dessert élégant, servir le gâteau avec une crème fouettée délicatement sucrée ou une boule de glace ornée de quelques cerises et un filet de sirop.

*Pour les cerises grillées au rhum

– 30 cerises mûres, non-dénoyautées
– 2 càs de cassonade
– Une pincée de fleur de sel
– 2 càs de rhum brun

Préchauffer le four à 230°C.

Placer les cerises dans un plat allant au four et mélanger avec le sucre et le sel. Faire dorer les cerises jusqu’à ce qu’elles caramélisent. Cette étape prend une dizaine de minutes mais il faut bien surveiller la cuisson sinon le sucre risque de brûler.

Au bout de 10 minutes, retirer le plat du four, ajouter deux cuillères à soupe de rhum brun et mélanger les cerises afin qu’elles soient bien enrobées de sucre et de rhum.

Enfourner de nouveau et cuire 5 minutes. Surveiller la cuisson afin que le sucre ne brûle pas. Retirer le plat et laisser refroidir les cerises. Quand les cerises sont tièdes, les dénoyauter. Faire cette étape au dessus du plat afin de recueillir le jus.

Faire revenir les cerises dans une poêle à feu très doux, en remuant constamment. Presser les cerises avec une cuillère en bois, afin d’en faire sortir le jus. Cuire doucement mais rapidement – 1 à 2 minutes – jusqu’à ce que le sucre soit entièrement fondu et un jus épais et sirupeux se forme. Retirer du feu et laisser refroidir.

Source et visuels : © Jamie Schler – Life’s a Feast

Click here for the english version.

La recette du jeudi : Chocolate Spice Cake with Sour Black Cherries

This week, Jamie Schler, food writer and author of the blog Life’s a Feast, shares the recipe of her Chocolate Spice Cake with Sour Black Cherries…

« I am a baker (my husband is the better cook; he is the cook, I am the baker!) and love baking for my three Frenchmen and I love nothing more than introducing them to American baked goods, the cookies, cakes, etc. I think my husband being such an adventurous cook has made me a more adventurous baker and I end up baking more with spices, liqueur and alcohol, and trying new things more often now. But our household is truly a mélange of French, American, Italian and Moroccan dishes just naturally. »

Ingredients :

Makes one 9-inch (23 cm) Bundt – can also be baked in layers or in a loaf pan but adjust baking time as needed.

– 7 Tbs (100 g) unsalted butter, softened to room temperature
– 1 cup (200 g) sugar
– 2 large eggs at room temperature
– 1 ¾ cup (230 g) flour
– 3 Tbs (25 g) unsweetened cocoa powder
– 2 tsp baking powder
– 1 tsp ground cinnamon
– ½ tsp cloves, optional
– ¼ tsp salt
– ¾ cup (scant 200 ml) milk
– 1 tsp vanilla extract
– 1 small jar sour black cherries (griottes) in syrup – or replace with my Rum Roasted Cherries* (recipe below) – cherries and juice

© Jamie Schler – Life’s a Feast

Directions :

Preheat the oven to 350°F (180°C). Butter a 9-inch (23 cm) Bundt pan – (or two 9-inch layer cake pans or one loaf pan).

Place the softened butter and the sugar in a large mixing bowl. Using a hand or stand mixer, cream the butter and sugar for 3 to 5 minutes until thick, smooth and doubled in volume. Beat in the eggs one at a time, beating for a minute after each addition to increase the volume of the batter.

Stir or sift together the flour, cocoa powder, baking powder, cinnamon, cloves and salt in a separate bowl.

Add the dry ingredients to the batter in three additions, alternating with the milk in two, beginning and ending in dry, beating after each addition until well blended. Beat in the vanilla as well as 1 – 2 tablespoons of the cherry syrup.

If you want more of the cherries in the cake, simply fold 2 – 3 tablespoons of the drained cherries into the batter.
If using a Bundt pan, place a row of cherries – let the juice drip off back into the jar – around the bottom of the pan around the tube. Carefully ladle the batter into the pan on top of the cherries so the cherries aren’t pushed out of line. Scrape out the rest of the batter into the pan, gently smooth the top if needed and place in the preheated oven.

Bake for 45 – 50 minutes (Note: if using layer cake pans or a loaf pan and depending upon your oven, baking times may vary greatly, so begin checking the cake for doneness after 35 minutes.) The cake is done when a tester stuck into the center of the cake comes out clean – or cleanish, with no liquid batter.

Remove from the oven onto cooling racks and allow to cool for 10 – 15 minutes before gently shaking the cake lose and turning it out of the baking pan and onto a cooling rack to cool completely.

Slide the cake onto a serving platter, dust with a bit of cocoa powder and serve. For an elegant dessert, serve the cake with very lightly sweetened whipped cream or ice cream topped with more of the cherries and a drizzle of syrup.

* For the Rum Roasted Cherries:

– 30 plump, ripe unpitted cherries
– 2 tablespoons granulated brown sugar (cassonade)
– Pinch salt
or fleur de sel
– 2 Tbs dark rum

Preheat oven to 450°F (230°C).

Place the whole cherries – pitted or unpitted – in a small roasting pan and toss with the sugar and a pinch of salt. Place in the oven and roast until the cherries start to release their juices and the sugar melts and begins to caramelize. This will take about 10 minutes but watch the cherries very carefully, as the sugar may start to burn.

At the end of 10 minutes, remove the roasting pan from the oven and add the 2 tablespoons dark rum and toss until all of the sugar is moistened and the cherries are coated. Return the roasting pan to the oven for 5 more minutes. Watch very carefully to make sure that the sugar does not burn. Remove the roasting pan from the oven to a wooden board or cooling rack. Allow the cherries to rest until cool enough to handle. Remove the stems from all of the cherries except a few for decoration if desired. Pit all of the cherries (except the few still with their stems) over the roasting pan to catch any juices and discard the pits.

Place the roasting pan on the stove over a very very low flame and stir and toss, gently pressing the cherries with the back of a spoon or spatula just to release a bit more juice. Toss and cook gently but very quickly – only a minute or two – until the last of the sugar has melted and a thick, cherry red juice forms. Remove from the heat and allow to cool to either warm or room temperature.

© Jamie Schler – Life’s a Feast

C’est ici pour la version française.

Ollivier Christien : « Un bon pâtissier, c’est un équilibriste »

C’est la gourmandise qui caractérise Ollivier Christien. C’est elle qui l’a poussé à mener une carrière de pâtissier et c’est encore elle qui est l’ingrédient principal de chacune de ses créations. Entretien avec l’associé de Christophe Felder, qui évoque son parcours, revient sur les émissions télévisées sur la pâtisserie et expose ses inspirations premières dans cette discipline.

Quel est votre parcours ?

Ollivier Christien : Je suis tombé dans la pâtisserie par gourmandise ! C’est vraiment ça. Je suis issu d’une famille de restaurateurs sur Lamballe, dans les Côtes d’Armor qui s’appelle la Tour d’Argent. Ma grand-mère était la cuisinière. Automatiquement, mon oncle a repris l’affaire. Le restaurant était à cinquante mètres de la maison. Donc on parle tout le temps de manger, des entrées, des plats, des desserts ! J’ai commencé ma formation dans la boulangerie aussitôt la troisième finie, pour apprendre les bases du métier. Très rapidement, je me suis dirigé vers la pâtisserie de restauration. J’ai commencé dans le restaurant Tirel Guérin à côté de Cancale, un macaron au Michelin et 200 couverts. C’était le début des desserts à l’assiette, une mode qui commençait à prendre son envol, vers la fin des années 1980. Ensuite, j’ai gravi les échelons avec Guy Martin pour lequel j’ai travaillé trois ans. Ensuite, j’ai été le chef pâtissier de Pierre Gagnaire et de Christophe Felder au Crillon. J’ai fait un petit tour à Londres au Worcester pendant trois ans avant de revenir avec Christophe Felder. J’ai ensuite travaillé pour une société qui fabrique des purées de fruits surgelés, pour fabriquer des glaces, des pâtisseries et des cocktails. Ils m’ont fait voyager de part le monde pour faire des ateliers pour les professionnels, aux Etats-Unis, au Japon et au Moyen-Orient. Il y a trois ans, j’ai décidé de lancer, conseillé par Christophe Felder, l’Atelier Macaron, où l’on vend de très bons macarons. Toutes les recettes sont originales et tirées des livres de Christophe Felder.

Cet atelier est-il une manière de démocratiser la pâtisserie ?

OC : Les cours pour les professionnels et pour les gourmets sont toujours ancrés sur de la pâtisserie de gâteaux. C’est un peu pour démocratiser ces gâteaux que l’on pensait inaccessibles et au contraire de les rendre accessibles. Travailler avec Christophe Felder, c’est travailler une pâtisserie qui me touche. C’est une pâtisserie vraiment de gâteaux avec un grand « G », à l’image des gâteaux à la crème. On revient aux sources, on fait des gâteaux moins architecturés, bien que le look et le design aient une très grande importance, mais c’est en second lieu. La priorité c’est le bon. Je remarque que les gâteaux très design sont à l’intérieur trop gélatineux, trop apprêtés. On voulait retrouver des gâteaux modernes traditionnels, où l’on retrouve l’âme d’un baba, l’âme d’un macaron ou l’âme d’une galette des rois.

La pâtisserie est au cœur d’émissions télévisées. Que pensez-vous de cet engouement?

OC : Je trouve vraiment sympa de voir des émissions qui mettent la pâtisserie à l’honneur, de mettre en avant le côté ludique d’une pâtisserie. Ces émissions sont vraiment positives car je trouve qu’en France, nous avons une image archaïque du pâtissier. C’est un métier qui nécessite de bons repères, un bon apprentissage, une bonne éducation, un respect du produit, un tour de main et une écoute. On peut concevoir la pâtisserie comme du yoga : on se détend en la faisant. C’est à l’encontre d’autres métiers où l’on peut être stressé. Evidemment, en période de Noël, il y a du stress mais on ne peut pas être tendu et en même temps faire une jolie pâtisserie. A mes yeux c’est incompatible.

Qu’est-ce qui vous inspire dans cette discipline?

OC : Ce que j’aime le plus faire ce sont les gâteaux les plus connus : le Succès de chez Le Nôtre, la Forêt Noire, les Mille-feuille, les Babas. Ce qui m’inspire ou ce qui me rassure, c’est que des gâteaux très connus ont peut-être maintenant 200 ans et ont toujours une telle réputation. Et s’ils sont bien faits, ils sont très très bons. Dans ce genre de desserts, il faut mettre toute sa gourmandise, il faut avoir la connaissance du produit et surtout travailler des produits frais. C’est indéniable. On peut faire des desserts très simples. Ce n’est pas la peine de les rendre compliqués. Par contre, il faut qu’ils soient tous juste faits, ou comme pour les macarons, avoir une ou deux journées de maturation au frigo pour être au top. La pâtisserie m’inspire aujourd’hui un retour aux sources. On voit la pâtisserie comme un passe-temps: on fait du bricolage, des sorties en famille et de la pâtisserie. Comme cela s’est toujours fait en Europe de l’Est, y compris en Alsace, en Allemagne, en Autriche et en Pologne où à Noël les sablés se font en famille. Je ne sais pas si on en arrive là, mais l’ayant vécu, on passe vraiment de jolis moments à partager et fabriquer de la pâtisserie. Et surtout aller jusqu’au bout de la famille, jusqu’au bout de la démarche en les présentant dans des petits sachets, dans une jolie tarte ou dans un joli plat, dresser une table. La pâtisserie c’est vraiment une notion de partage, surtout en famille.

Les pâtissiers sont-ils des artistes ?

OC : Oui et non, c’est un équilibre. Pour moi un bon pâtissier doit être un bon équilibriste entre ce côté artiste et ce côté rationnel. Comme le dit très bien Christophe Felder, il faut se « hâter doucement ». Une fois avoir fait sa sélection de produits, il faut trouver une recette, suivre les méthodes. Ensuite, c’est du bon sens. C’est vrai que dans une recette il y a des pesées et des températures à respecter. Mais il faut également utiliser ses cinq sens, il ne faut pas hésiter à regarder ce qu’on est en train de faire, à couper, à goûter, à tapoter un biscuit pour savoir s’il est bien cuit. C’est un exercice rassurant quand on le fait : on se détend réellement. Quand vous faites une pâtisserie en toute détente, le résultat final s’en ressent.

La pâtisserie c’est donc une discipline de l’émotion ?

OC : Oui. La pâtisserie c’est vraiment une notion de partage à tous les niveaux. On peut partager le moment pour la faire ou le moment pour la déguster.

Visuels: (c) DR; Mealmaven.blogspot.fr.