La recette du jeudi : Perdreaux rôtis au four, chou farci des cuisses et caramel d’épices

Cette semaine, le terroir de la Sologne est à l’honneur ! Voici donc une délicieuse recette de perdreaux rôtis au four, chou farci des cuisses et caramel d’épices…

Ingrédients pour 4 personnes :

– 4 perdreaux
– 100 g de beurre fermier
– 40 g d’échalotes
– 40 g de carottes
– 40 g d’oignons
– Sel, poivre
– 5 cl de vinaigre balsamique
– 20 g de sucre
– 4 g d’épices mélangées en poudre (badiane, réglisse, gingembre, cannelle et curry)
– 1 dl de marc de Loire
– 2 cl de Porto
– 80 g de barde de porc
– 50 g de foie de volaille
– 1 chou vert frisé

(c) La Cuisine du Gibier (Editions Larivière)

Réalisation :

Préparer, flamber et vider les perdreaux. Lever les cuisses. Assaisonner de sel et poivre les perdreaux, beurrer et rôtir 8 minutes. Les arroser pendant la cuisson. Réserver au chaud.

Désosser les cuisses de perdreaux. Passer au hachoir (grille fine) les foies de perdreaux, de volaille, la barde de porc, les cuisses de perdreaux, ½ échalote. Assaisonner de sel, de poivre et de Porto. Réserver.

Enlever les grandes feuilles de chou de l’extérieur, effeuiller le restant, ôter la nervure centrale et bien laver. Plonger les feuilles 2 minutes dans de l’eau bouillante salée puis rafraîchir à l’eau glacée. Éponger sur un linge. Disposer les feuilles de chou dans un moule sphérique (ou prendre une louche), garnir avec la farce des cuisses, recouvrir avec les feuilles et chauffer au four en arrosant de beurre.

Lever les poitrines des perdreaux, concasser les carcasses. Les faire suer dans le sautoir de cuisson, dégraisser, ajouter les carottes, les échalotes, les oignons émincés puis déglacer avec le marc de Loire. Faire réduire, ajouter 2 dl d’eau et réduire à moitié.

Dans une petite casserole, faire un caramel léger avec le vinaigre balsamique, 10 g de sucre et les épices mélangées. Introduire le caramel dans le fond de sauce, passer puis monter au beurre. Saler et poivrer. Dresser de manière harmonieuse selon votre inspiration. Quelques champignons de saison seront les bienvenus dans ce plat. Servir chaud.

Visuel et source : © La Cuisine du Gibier de Stéphane Ravet et Bruno Berbessou (Editions Larivière).

Le carnet d’adresses : la cuisine du gibier

A l’occasion de cette semaine consacrée à la cuisine du gibier, voici quelques adresses où se délecter de saveurs automnales…

(c) Rdv Communication

 

GASTRONOMIE

MARC MENEAU – L’ESPÉRANCE
22 Grande Rue
89450 SAINT-PÈRE
03 86 33 39 10

1741
22 Quai des Bateliers
67000 Strasbourg
03 88 35 50 50

Le Bistro des Saveurs
35 rue de Sélestat
67210 OBERNAI
03 88 49 90 41

Grand Hôtel du Lion d’Or
69 rue Georges Clemenceau
41200 Romorantin-Lanthenay
02 54 94 15 15

RELAIS DE LA POSTE
24 avenue de Maremne
40140 MAGESCQ
05 58 47 70 25

La Cuisine
Hôtel Royal Monceau
37 Avenue Hoche
75008 Paris
01 42 99 88 00

 

ART DE LA TABLE

Etablissements fondés par Joseph Opinel en 1890
508 boulevard Henry Bordeaux
73000 Chambéry
04 79 69 46 18

Chantal Mirabaud
Dîner de Gala
Manoir de Favry
53340 Préaux
09 64 39 07 18

Musée de la Chasse et de la Nature
62 Rue des Archives
75003 Paris
01 53 01 92 40

Visuel : © Rdv Communication

La recette du jeudi : Perdreaux en cocotte, betteraves rouges et sucrières

Cette semaine aux couleurs d’automne était l’occasion d’inviter le chef doublement étoilé Marc Meneau à puiser dans ses inspirations et passions pour la cuisine du terroir. Cet « archéologue de la cuisine », comme il est parfois surnommé, a sublimé des perdreaux en cocotte, aux betteraves rouges et sucrières…

Les ingrédients pour 4 personnes : 

– 4 perdreaux
– 4 tranches de pain de campagne
– 60 g de foie gras
– 2 échalotes
– 4 petites betteraves rouges
– 1 betterave sucrière d’envrion 700 g
– 1 cl de cognac
– 20 cl de fond blanc de volaille
– Barde (4 carrés de 6 x 6 cm)
– 4 feuilles de vigne

(c) Côté Est / Jean-Marc Palisse

Réalisation :

Pour les betteraves

– Préchauffez le four à 100°C (th. 3-4). Lavez les betteraves et emballez-les séparément dans du papier d’aluminium. Enfournez la betterave sucrière 24 h, puis 8 h à 180°C (th. 6).

Pour le perdreaux

– Les perdreaux doivent avoir été tués depuis 4 ou 5 jours.
– Retirez délicatement les gésiers à l’aide d’une tirette à homard. Troussez-les en les traversant avec le bec à l’endroit des cuisses qui sont croisées. Saisissez-les vivement à feu vif.
– Posez le carré de barde ainsi que la feuille de vignes sur les poitrines de perdreaux. Passez une ficelle de cuisine afin de maintenir le tout. Après 12 min de cuisson au four dans une cocotte en fonte, retirez les perdreaux. Laissez poser 5 min afin d’obtenir une véritable cuisson bien rosée. Retirez la ficelle. Coupez les têtes, videz l’intérieur des perdreaux à l’aide du dos d’une cuillère et réservez le tout.
– Dégraissez la cocotte, terminez la coloration des sucs et déglacez avec le fond blanc de volaille. Faites un jus assez court, passez-le à l’étamine. Ciselez les échalotes, faites-les suer au beurre. Ajoutez le foie gras ainsi que l’intérieur des perdreaux. Flambez avec le cognac. Confectionnez un hachis, tartinez les toasts frits et réservez au chaud.
– Épluchez les betteraves, faites-les revenir dans la cocotte jusqu’à les caraméliser légèrement. Ajoutez les perdreaux, versez le jus, reportez à température 2 min, déposer les têtes.

Dressage :

– Servez les perdreaux dans la cocotte, les têtes fendues en deux et les toasts gratinés sur un plat à part.

Source : © Maisons Côté Est
Visuel : © Côté Est/Jean-Marc Palisse

La cuisine du gibier

Le saviez-vous ? Chaque automne, les Français consomment près de 15 000 tonnes de gibier. A l’occasion de l’ouverture de cette nouvelle saison de chasse, les Rendez-vous des Arts Culinaires s’attardent sur la cuisine du gibier, véritable pilier de notre patrimoine culinaire…

(c) DR

« Une nourriture saine, chaude, savoureuse, de haut goût et facile à digérer » ; c’est ainsi que Brillat-Savarin définissait le gibier. Ce terme, qui inclut l’ensemble des animaux sauvages (hors poissons, crustacés, coquillages, fruits de mer et mammifères marins) que l’on chasse, était utilisé au Moyen-âge pour dire « aller en gibier », qui signifiait aller à la chasse. C’est au XVIème siècle qu’il a désigné les animaux pris à la chasse eux-mêmes.

La chasse commence en septembre et peut se poursuivre jusqu’en décembre. Cette saison est réglementée en fonction des espèces. Aujourd’hui, le gibier est distingué en plusieurs catégories :

– le gibier à plume (ou autrefois « gibier-plume ») sauvagine dont les canards sauvages, colverts, cailles, grives, oies, faisans, tourterelles, perdrix (grise ou rose), bécasse. Le gibier à plume est parfois élevé avant d’être relâché dans la nature ; c’est le cas pour les faisans, les perdrix et les canards.
– le gibier à poil (ou autrefois « gibier-poil ») : lapin de garenne, lièvre, sanglier, chevreuil, biche, daim, chamois…;
– la viande de brousse (en zone tropicale ou équatoriale).

(c) DR

Afin d’éviter le braconnage et la raréfaction des espèces, la commercialisation du gibier est très réglementée et les gibiers ne peuvent pas être commercialisés à n’importe quel moment de l’année. Pendant la période de chasse, le restaurateur a le droit de servir du gibier qu’il aurait chassé lui-même ; des préparations de charcuteries à base de gibier peuvent être servies à l’année, à condition d’être fabriquées pendant la période légale d’ouverture de la chasse avec du gibier tué pendant cette période.

Côté cuisine, la coutume veut que le gibier ne soit pas mangé de suite. Un auteur du XIXème a d’ailleurs écrit que « dans notre civilisation avancée, ne sert-on pas, sur les tables somptueuses, certaines viandes qui ont déjà subi un commencement de décomposition ? On sait qu’un faisan, pour être prisé d’un gourmand, doit avoir un mois de mort, une bécasse, deux mois et demi. Entre une viande faisandée et une viande putréfiée, la différence n’est pas immense ; il en existe cependant une immense au point de vue gastronomique ». Au XIXème siècle, certains fraudeurs vendaient de la viande avariée en la dissimulant sous forme de préparation charcutière !

Aujourd’hui, le faisandage n’est plus une technique répandue. Certains gibiers (notamment le gibier à plumes), ne doivent pas être consommés plus d’une semaine après avoir été chassés.

(c) Jean RiZ

En termes de préparation culinaire, les gibiers les plus faciles à préparer sont les gibiers à plumes. Désossés et saisis dans une poêle, entiers farcis dans une cocotte ou enfouis sous une choucroute ou dans un bouillon de légumes, coqs, faisans, perdrix et autres canards colvert se distinguent par une chair ferme mais goûteuse.

Les grands gibiers sont souvent rôtis, braisés ou sautés. Un filet de biche, une viande tendre et subtile, sera sublime simplement revenu à la poêle et accompagné de quelques champignons.

Les bas morceaux et les animaux âgés servent en général à la réalisation de plats en sauce, de terrines et de farces diverses.

Quatre sauces sont incontournables dans l’accompagnement du gibier : la sauce poivrade (fumet de gibier et poivre en grains), la sauce grand-veneur (sauce poivrade, gelée de groseilles et crème, la sauce Diane (sauve poivrade à la crème fouettée, truffe et blanc d’œuf dur) et la sauce salmis (fumet de gibier, vin, carcasses concassées, demi-glace, cognac).

Côté nutrition, la viande de gibier est très digeste et pauvre en matières grasses. C’est une bonne source de phosphore, de potassium et de fer, et elle est pauvre en sodium. La perdrix, par exemple, est trois fois moins grasse que le poulet et plus riche en fer et en phosphore ; la biche est une viande rouge légère 25 fois moins grasse que le bœuf.

Généralement consommé au moment des fêtes, le gibier est aujourd’hui encore l’un des symboles automnaux de la gastronomie française…

Visuels : © DR