La recette du jeudi : Fricassée de langoustines aux rouelles de pommes de terre primeur poêlées au beurre AOC

Réputée pour sa saveur et sa fine chair, la pomme de terre AOC de l’île de Ré est un produit que de nombreux chefs aiment cuisiner et déguster. A l’occasion de cette semaine rétaise, le chef Daniel Massé du restaurant Le Chat Botté a préparé une délicieuse fricassée de langoustines aux rouelles de pomme de terres poêlées au beurre AOC.

Les ingrédients pour 4 personnes :

– 1,4 kg de langoustines moyennes cuites (4 à 5 queues par personne)
– 4 pommes de terre moyennes primeur AOC île de Ré
– 150 g de beurre AOC Charentes-Poitou
– Fleur de sel de l’île de Ré
– Poivre du moulin
– Un peu de piment d’Espelette
– 2 cuillerées à soupe de chapelure très fine
– 1 œuf
– 12 cl de crème fleurette
– 1 tomate cerise
– Du persil

(c) île de Ré Pomme de Terre

Réalisation :

– Cuire les pommes de terre en robe des champs 15 à 18 minutes à feu doux (eau frémissante, pas bouillante). Les laisser tiédir et les détailler en 5 ou 6 rondelles chacune.
– Décortiquer les langoustines en gardant un petit bout de la nageoire à l’extérieur et en réservant le corail.
– Battre l’œuf avec un peu de sel et paner le dos des langoustines en le passant dans l’œuf battu, puis dans la chapelure.
– Faire fondre 50 g de beurre dans une petite poêle, y mettre les langoustines côté dos pendant 3-4 minutes, les retourner, saler, poivrer.
– Dans une autre poêle avec 30 g de beurre, faire dorer les rouelles de pommes de terre et laisser fondre un peu de fleur de sel en fin de dosage.

La sauce corail :

– Mixer à froid le corail des langoustines et la crème fleurette. Mettre ce mélange dans une casserole à feu moyen. Lorsque le mélange devient rose, ajouter 70 g de beurre (température ambiante) coupé en petits morceaux.
– Retirer du feu juste avant le frémissement. Saler et poivrer et ajouter unepincée de piment.

Dressage :

– Dans une assiette, chaude de préférence, disposer en rosace les rouelles des pommes de terre, puis les langoustines avec un liseré de sauce corail, que l’on présentera aussi en saucière.
– Décorer avec la tomate cerise et le persil.

Restaurant Le Chat Botté
20 rue de la Mairie
17590 Saint-Clément-des-Baleines
05 46 29 42 09

Source : © île de Ré Pomme de Terre AOC
Visuel : © île de Ré Pomme de Terre AOC

Eric Mignard : « Mon plat signature ? Mettre en valeur les produits de saison et de la région bretonne. »

Restaurant gastronomique à La Baule, le Castel Marie-Louise incarne l’envoûtement culinaire. A la tête de ses cuisines depuis près de 30 ans, Eric Mignard souhaite que chaque repas au Castel Marie-Louise soit à l’origine d’un souvenir gastronomique impérissable. Le chef étoilé nous parle de sa cuisine du terroir, de son vœu de faire « pétiller les papilles » de ses clients et de l’importance de faire travailler les artisans locaux.

Présentez-nous le Castel Marie-Louise, restaurant dont vous êtes à la tête depuis 28 ans ?

Eric Mignard : Ce restaurant est une maison très particulière. Ce Castel, un Relai & Châteaux, est un petit manoir très cosy de 41 chambres et de 51 couverts en capacité de restauration. C’est vrai que les clients qui viennent chez nous se sentent vraiment comme chez eux. C’est très convivial. C’est un restaurant où l’on se sent bien, et ce, depuis toutes les années que je travaille ici. En termes de clientèle, nous avons une grande partie d’habitués qui viennent depuis de nombreuses années. C’est important pour nous. En parallèle, nous avons une clientèle de touristes et/ou d’épicuriens qui viennent pour le restaurant.

(c) Castel Marie-Louise

Quelle est votre spécialité, votre « plat signature » ?

EM : Je n’ai pas vraiment une spécialité que je réalise fréquemment. Ma carte est axée sur les produits de chaque saison. J’essaie de mettre en valeur les produits qui sont au top de leur forme pendant toute la saison et ce, tous les mois de l’année. La carte change énormément. Mon esprit, c’est vraiment d’acheter le bon produit au bon moment et de le faire partager à notre clientèle. C’est ça mon plat signature. Je travaille également énormément le poisson ou les crustacés comme le homard. On essaie en permanence de sublimer les produits disponibles localement.

Dans votre établissement, le beau produit est toujours maître de l’assiette. La haute gastronomie peut-elle se construire dans la simplicité ?

EM : Je pense que la haute gastronomie a un petit peu changé. Elle est toujours présente au niveau des produits, de la technique, de la mise en valeur, mais je pense que notre clientèle cherche une cuisine qui titille les papilles. Il faut qu’ils repartent avec des souvenirs plein la tête. Il faut que ça les éloigne de la cuisine de tous les jours. Il ne faut pas que ce soit plat, pas que ce soit tout le temps à l’horizontal. Il faut que ça change, que ça évolue ; c’est ce qui est aussi intéressant au niveau de notre travail.

(c) Castel Marie-Louise

A la carte, vous proposez un menu surprise. Est-ce un moyen de faire faire des découvertes aux visiteurs ?

EM : Depuis que j’ai mis en place ce menu surprise il y a quelques années, c’est devenu les ¾ de nos ventes. Nos clients viennent pour ce menu et se laissent guider. Je leur fais découvrir des choses qu’ils ont peut-être déjà eu l’occasion de goûter une première fois, mais pas forcément dans les bonnes conditions. On essaie de leur apporter une autre saveur, une autre originalité sur un produit qu’ils n’auraient pas pris à la carte d’eux-mêmes. En prenant le menu surprise, ils se laissent vraiment guider et nous sommes très contents de leur faire découvrir de nouvelles saveurs, qui pétillent en bouche. Ce menu peut changer tous les jours. Avec notre beau marché, il est intéressant de sentir et regarder tout ce qu’il y a sur les étals. Ensuite, les idées viennent ou ne viennent pas, cela dépend de l’inspiration. En ce moment, par exemple, je fais goûter aux clients des couteaux, un produit particulier. Nous avons une technique de cuisson et de présentation du couteau pour qu’il soit tendre, qu’il soit bien relevé avec du gingembre et de la citronnelle. C’est une réelle surprise. Je leur fais goûter une petite chantilly de chou fleur qui est très étonnante, même s’ils n’aiment pas particulièrement ça. Je leur fais goûter des sorbets avec de la carotte de sable, ou un sorbet pomme de terre et citron. Des choses travaillées qui créent vraiment la surprise.

Quelle est la place des produits du terroir dans votre cuisine ?

EM : Depuis que je suis en Bretagne, (ndlr. Eric Mignard est d’origine lyonnaise) j’ai toujours été voir ce qu’il se passait autour de moi au niveau des artisans et des terroirs. Il est évident que j’achète des produits dans d’autres régions de France – le cochon noir du Pays Basque, par exemple – mais une grande partie de mes produits est originaire de la région, depuis des années et des années. Et je le fais savoir. Comme tout bon cuisinier, il est normal de travailler les produits locaux. Cela fait plus de 28 ans que je connais ces personnes-là, femmes et hommes, qui travaillent énormément pour nous apporter des produits d’une telle qualité. C’est donc la moindre des choses de leur rendre une belle image par notre travail. Je pense qu’il est essentiel d’arriver dans une région et d’aller voir tout ce qu’il se passe autour de moi, comment les artisans travaillent. J’ai été enraciné avec eux et je suis toujours resté fidèle.

(c) Castel Marie-Louise

Pensez-vous qu’il est important de faire vivre le patrimoine culinaire d’une région ?

EM : Je pense que c’est la moindre de choses de vraiment faire vivre la gastronomie dans la région où l’on travaille. Je ne vais pas mettre des produits méditerranéens si je suis en Bretagne. On se connaît tellement, on se côtoie tellement avec les autres chefs que notre travail de tous les jours c’est ça : mettre en valeur tous ces gens, tous ces produits et ces régions que l’on fait connaître au travers de nos déplacements, nos dégustations et nos démonstrations. Je travaille tous les jours pour ça.

Visuels : © Castel Marie Louise

Castel Marie-Louise
1 Avenue Andrieu
44504 La Baule-Escoublac
02 40 11 48 38

Le coup de cœur de la semaine : Saveur-Privée.com

Pour bien terminer cette semaine sur la cuisine du sud, coup de projecteur sur un trio de Marseillais, Franck, Clément et Charles. Les trois amis sont les fondateurs du site Saveur-Privée.com, site de vente privée dédiée aux arts de la table. C’est notre coup de cœur.

Saveur-Privée.com, ce sont trois amis Marseillais, Franck, Clément et Charles, qui au cours d’un repas, dégustant un plat et un vin qui s’accordaient à merveille, imaginent le concept d’un site de vente privée dédiée aux arts de la table et de la gastronomie. L’idée des amis devenus associés est simple: proposer des vins et des produits gastronomiques en ventes éphémères et événementielles à prix réduits aux membres de la communauté.

(c) Saveur-Privée.com

L’ambition du site est de faire découvrir de nouveaux domaines, châteaux, producteurs qui travaillent chaque jour à façonner les meilleurs vins et produits gastronomiques. Saveur-Privée.com déniche les produits, les sélectionne et les négocie au meilleur tarif possible afin de proposer le meilleur de la gastronomie au prix producteur.

(c) Saveur-Privée.com

La rencontre avec Henri-Claude Quinson, créateur du « Club Français du Vin », club de vente de vin par correspondance, concrétise l’envie de faire de Saveur-Privée.com un site où l’accord mets et vins en est la pièce maîtresse. En effet, Henri-Claude Quinson sélectionne les plus grands noms de vins, de producteurs ou de vignerons, qu’il associe aux produits consciemment choisis par le trio marseillais.

(c) Saveur-Privée.com

Les produits d’excellence sont le moteur des créateurs de Saveur-Privée.com. Qu’ils proviennent d’artisans du goût innovants, de petits producteurs traditionnels ou de marques réputées, tous ont en commun une qualité, une originalité et un savoir-faire incomparables. Chaque semaine, un thème est mis à l’honneur et la sélection des produits se fait en conséquent; un bon moyen de découvrir une région, un terroir, un vignoble, un producteur, un produit.

(c) Saveur-Privée.com

En parallèle à son site de ventes privées, Saveur-Privée.com édite un e-magazine d’actualités sur la gastronomie et l’univers de la cuisine, intitulé Saveur & Tendance où se retrouvent des tendances culinaires, des rencontres avec des chefs et des bloggeurs ainsi que des recettes et astuces autour des produits mis en vente sur Saveur-Privée.com.

Les histoires, les méthodes, les origines ainsi que la qualité et la traçabilité des produits sont au cœur de Saveur-Privée.com, pour que chaque semaine, les épicuriens, gourmands, gastronomes ou simples curieux retrouvent « Le meilleur de la Gastronomie et des Arts de la Table ».

Visuels : © Saveur-Privée.com

La recette du jeudi: Quenelle de Langoustine Bretonne, velouté de cresson sauvage et caviar d’Aquitaine

Comment ne pas évoquer la gastronomie de Lyon sans parler de l’une de ses spécialités les plus emblématiques, la quenelle ? Pour cette nouvelle recette du jeudi, Davy Tissot, chef étoilé des Terrasses de Lyon et MOF 2004 revisite un classique de la gastronomie lyonnaise et prépare une Quenelle de Langoustine Bretonne accompagné d’un velouté de cresson sauvage et de caviar d’Aquitaine…

Quenelle de Langoustines Bretonnes, velouté de cresson sauvage et caviar d’Aquitaine

(c) RDV Communication

Les quenelles

Les ingrédients pour 4 personnes:
– 130g de Bar
– 300g de langoustines
– 240g de crème
– 1 Blanc Œuf
– 8g de sel
– 100 g de Beurre

La réalisation:
– Réunir tous les éléments dans un Pacojet (ndlr. appareil électrique qui permet de fabriquer les glaces, sorbets, mousses, farces, terrines, sauces, coulis et émulsions diverses). Lisser la préparation au Pacojet à l’aide de l’hélice à 4 lames. Répéter l’opération 2 à 3 fois si nécessaire.
– Faire prendre l’appareil en cellule, « pacoser » à nouveau, puis réaliser des quenelles à l’aide d’une cuillère à entremets.
– Enfourner les quenelles à 155°C, environ 8 minutes.

Crème de cresson

Les ingrédients pour 4 personnes:
– 3kg de queues de cresson
– 2 poireaux
– 2 oignons
– 2L de fond blanc
– 2L de crème liquide
– 100g de beurre
– Huile d’olive

La réalisation:
– Emincer poireaux et oignons. Les faire suer à l’huile et au beurre.
– Ajouter les queues de cresson et laisser étuver à couvert 10 minutes.
– Mouiller avec le fond blanc et la crème liquide.
– Laisser cuire 30 minutes à frémissement, puis 30 minutes d’infusion, hors du feu, à couvert.
– Mixer, passer.
– Réduire à consistance à feu doux

Chlorophylle de cresson

Les ingrédients pour 4 personnes:
– 2kg de feuilles de cresson
– Eau salée
– glaçons

La réalisation:
– Blanchir fortement les feuilles de cresson à l’eau bouillante salée 14 min.
– Refroidir en glaçant.
– Bien presser les feuilles pour retirer l’excédent d’eau.
– Mixer avec quelques glaçons.
– Au moment de servir, chauffer la crème de cresson et ajouter ensuite la chlorophylle. Ne plus faire bouillir.

Tombée de cresson

Les ingrédients pour 4 personnes:
– Echalotes ciselées
– Ail
– Cresson

La réalisation:
– Confire l’échalote et l’ail dans le beurre, puis y tomber le cresson. Assaisonner.

Spirale Sarrazin

Les ingrédients pour 4 personnes:
– 235g Farine de Sarrazin
– 1 Œuf
– 430g d’Eau
– 100g de Beurre noisette

La réalisation:
– Cuire l’appareil comme une galette. Détailler en bandes puis enrouler autour de tiges en bois ou inox allant au four.
– Dessécher à 160°C, laisser tempérer puis démouler.

Emulsion parmesan

La réalisation:
– Faire bouillir de la crème, ajouter du parmesan râpé.
– Mixer et passer.

Dressage:
– Déposer la quenelle dans le fond de l’assiette. Poser une langoustine décortiquée sur la quenelle. Verser le velouté de cresson sauvage de manière à entourer la quenelle. Décorer de quelques grains de caviar d’aquitaine. Servir.

(c) RDV Communication

Visuels : © RDV Communication