La recette du jeudi : Soupe champêtre dite Papa de tomates goûteuses

En cette semaine consacrée à la gastronomie estivale, le chef italien Roberto Rispoli, à la tête du Il Carpaccio, seul restaurant italien étoilé de France, a préparé un plat qui sera irrésistible en ces premiers jours d’été : Soupe Champêtre dite Papa de Tomates Goûteuses… Buon appetito !

Les ingrédients pour dix personnes :

Soupe à la tomate

• 16 tomates cœur du bœuf
• 400 g de pain rassis
• 2 c. à s. de vinaigre de vin rouge
• 4 branches de basilic
• 2 oignons blancs
• 4 gousses d’ail

Pistou

• 30 g de pignons
• 2 gousses d’ail confites
• Feuilles de basilic

Finition

• 2 tomates San Marzano
• Huile d’olive
• Sel
• Poivre

(c) RDV Communication

Réalisation :

La soupe

– Monder les tomates. Les vider en récupérant l’intérieur. Filtrer le jus, le réserver.
– Tailler la chair en gros cubes. Les réserver.
– Couper le pain en gros dés. Le déposer dans une jatte, le mouiller avec le jus des tomates et le vinaigre. Le laisser gonfler.
– Laver et sécher le basilic. Séparer les feuilles et les tiges.
– Réserver les feuilles sur un linge humide au frais et lier les tiges en bouquet.
– Peler et ciseler les oignons. Éplucher et émincer les gousses d’ail. Dans un sautoir et avec un filet d’huile d’olive, les faire suer avec le bouquet de basilic pendant 5 minutes sans les colorer.
– Ajouter les tomates. Suer encore pendant 1º minute en remuant de temps en temps. Saler.
– Ajouter le pain. Bien mélanger.
– Cuire la soupe au four à 160 ºC ou sur le coin de la plaque du fourneau pendant 45 minutes.
– Retirer le bouquet de basilic.
– Bien écraser la soupe, mélanger.

Le pistou

– Torréfier les pignons dans une poêle à sec. Les piler avec les gousses d’ail confites. Ajouter les feuilles de basilic (en réserver quelques-unes pour la finition).
– Bien piler encore. Monter le pistou avec 5 cl d’huile d’olive. Saler, poivrer.

Dressage :

– Laver les tomates San Marzano. Les couper en tranches.
– Rectifier l’assaisonnement de la soupe de tomate.
– La dresser dans les assiettes. Ajouter dessus les tranches de tomates San Marzano, le pistou et quelques feuilles de basilic.

(c) RDV Communication

Roberto Rispoli : « La cuisine italienne est complexe dans le goût et simple dans le visuel. »

C’est la passion de la gastronomie qui a mené le chef Roberto Rispoli à décrocher sa première étoile au Guide Michelin 2013. Les bons produits sont au centre de son art et de sa cuisine, au Il Carpaccio, l’un des deux restaurants de l’hôtel Le Royal Monceau et le seul restaurant italien étoilé à Paris. Rencontre avec le chef talentueux…

Roberto Rispoli est né à Campania, en 1981. Il se découvre une passion pour la cuisine à l’âge de seize ans, alors qu’il vit dans le sud de l’Italie. Il apprend le métier de cuisinier dans un petit restaurant où il découvre les innombrables saveurs de sa région et le pouvoir de la simplicité. Après avoir travaillé au Coq Gadby à Rennes, en République Tchèque, à l’hôtel cinq étoiles Le National en Suisse, au Il Padrino (ancien lieu de travail de Auguste Escoffier), à l’hôtel Tramontano, et avoir faire ses classes auprès d’Alain Ducasse, il rejoint le Il Carpaccio du Royal Monceau où il obtient une étoile au Guide Michelin 2013.

Les produits frais et locaux sont la base de la cuisine généreuse et goûteuse de Roberto Rispoli reflétant toute la diversité de la cuisine italienne. Le chef s’inspire des traditions familiales de son pays d’origine en mettant en valeur la convivialité, la simplicité et le plaisir de partager un repas…

 Visuels: (c) RDV Communication

Il Carpaccio, l’Italie en plein cœur de Paris

Les chefs cuisiniers des deux restaurants du Royal Monceau peuvent être fiers : ils viennent tous deux d’obtenir une étoile au Guide Michelin 2013, un fait rare pour deux restaurants issus d’un même établissement. Avec cette reconnaissance, Il Carpaccio devient le seul restaurant italien étoilé de Paris. Reportage au cœur du Royal Monceau…

Dwight David Eisenhower, Winston Churchill, Maurice Chevalier, Walt Disney, Coco Chanel, Ernest Hemingway, Joséphine Baker, Joseph Kessel, Hô Chi Minh ou encore Michel Polnareff, Madonna, Michael Jackson, Robert de Niro et Christina Aguilera – de nombreux artistes, célébrités et intellectuels ont, au moins une fois dans leur vie, goûté au plaisir d’un séjour au Royal Monceau.

Inauguré en 1928, cet hôtel de luxe parisien, situé dans le 8ème arrondissement, a été fondé par Pierre Bermond et André Jugnot, deux personnalités connues pour avoir créé notamment Le Carlton de Paris et le Miramar de Cannes et est devenu, au fil des années, un lieu incontournable. Racheté par le Qatari Diar en 2007, le Royal Monceau a fermé ses portes deux ans durant pour une cure de jeunesse, et s’est laissé intégralement transformer par les mains de Philippe Starck, designer de renom.

Réputé pour son cadre, son service et son emplacement, le Royal Monceau l’est également pour sa gastronomie: ses deux restaurants, La Cuisine et Il Carpaccio viennent tous deux d’obtenir une étoile au Guide Michelin 2013. Il Carpaccio, restaurant italien piloté par le chef Roberto Rispoli, est d’ailleurs, suite à l’obtention de cette reconnaissance, devenu le seul restaurant italien étoilé à Paris.

Le long couloir qui mène à Il Carpaccio est ponctué de longs et légers rideaux qui laissent entrevoir les salons de l’hôtel. A l’entrée du restaurant se dresse un couloir de dix mètres orné de milliers de coquillages, oeuvre de l’artiste Thomas Boog, évoquant les nymphes de la renaissance italienne, loin des peintures murales florentines et des imposantes statues romaines.

La décoration se veut élégante sans jamais être ostentatoire. L’atmosphère et l’ambiance d’une Italie contemporaine se retrouve dans tous les détails du décor signé Philippe Starck. L’inspiration de style baroque se reflète dans les œuvres de l’artiste Thomas Boog: tapis aux motifs de moules et d’huîtres, carrelage bicolore, chandeliers et un mur de dix mètres de long recouverts de bigorneaux…Les coquillages et les coraux sont pour l’artiste une source d’inspiration intarissable. En collaboration avec Philippe Starck, l’artiste contemporain a créé des variations poétiques enrichissant la palette de l’évocation de l’Italie. Les chaises du Il Carpaccio proviennent de la maison Drucker, la première à importer du rotin d’Asie en France. Pour le Royal Monceau, Drucker a travaillé les sièges du restaurant italien, sur un mélange de couleurs composé de bordeaux, de blanc, de noir et de verre d’eau.

La vaisselle en porcelaine dorée est décorée de photographies miniatures des plus grands monuments historiques italiens : la Tour de Pise, le Duomo de Florence, la Vatican à Rome. Ces mêmes photographies se retrouvent sur les abat-jour, créant cette impression d’être enveloppé par l’Italie. Même le linge de table blanc, signé Quagliotti, en double fil retors chaîne et trame et à la finition parfaite, fait écho au savoir-faire irréprochable des artisans italiens.

Les couverts choisis pour le restaurant Il Carpaccio sont issus de la collection Guéthary par Puiforcat, aux lignes Art Déco. L’originalité de ces couverts réside dans les matériaux employés. Un acier massif argenté, plus dur et résistant que l’habituel maillechort. La lame facettée au tranchant parfait, montée à la main, fait quant à elle honneur au passé de coutelier de la maison. Avec un polissage complexe à réaliser, le résultat, tout dans l’épure, n’en est que plus étincelant.

En termes de gastronomie, celle du Il Carpaccio est gourmande et sophistiquée, basée autour de produits ultra-frais et de recettes traditionnelles venues de toutes les régions d’Italie. Adaptant sa carte selon les saisons, le chef Roberto Rispoli a souhaité capturer l’essence de l’Italie dans ses créations tout en lui apportant une touche de cuisine à la française. Pour les palais plus sucrés, Pierre Hermé s’est chargé de réinterpréter les desserts classiques italiens : le Tiramisu se pare d’une gelée de café et d’un biscuit à la fleur de sel, la Pannacotta s’orne d’un granité au chocolat blanc et de fruits rouges écrasés et les Gnocchis se dégustent tièdes, agrémentés d’agrumes, de vanille et de basilic.

Par la fenêtre de la veranda l’on aperçoit la terrasse, petit Eden au cœur de la ville, véritable échappatoire pour celui qui sait s’y arrêter. Certes les arbustes n’ont pas encore enfilé leurs tenues printanières, mais il n’est pas difficile d’imaginer la verdoyance et le charme du lieu sous les premiers rayons de soleil. C’est l’artiste paysagiste Louis Benech qui a pensé ces jardins qui évoluent et s’adaptent au fil des heures et des saisons.

Un lieu emblématique, une décoration sophistiquée et contemporaine inspirée des plus grands artistes italiens, un chef talentueux qui revisite les saveurs de son enfance, Il Carpaccio est un grand restaurant italien au coeur de Paris, les pieds dans la Capitale et la tête dans son étoile …

Visuels: © RDV Communication; Le Royal Monceau.

La gastronomie Savoyarde, la gourmandise au sommet

Quand vient le mois de février, alors que les flocons ont pris leurs quartiers d’hiver sur les pistes, les montagnes, elles, sont prises d’assaut par les touristes et les stations alpines deviennent les stars de la saison. Même si chacun n’est pas un adepte de la glisse, de la randonnée ou des raquettes, il est un élément de la montagne qui réussit à mettre tout le monde d’accord : la gastronomie. Focus sur les spécialités de la Savoie.

La plaisir de la table est ancré dans le patrimoine gastronomique savoyard. Fromages, charcuterie et produits vinicoles, le terroir est riche et adapté aux rigueurs du climat montagnard. Plus qu’un patrimoine culturel, la gastronomie savoyarde a depuis longtemps dépassé les hauts sommets des Alpes pour régaler tous les gourmands de l’Hexagone.

A l’origine de la cuisine savoyarde, trois traditions. La première vient du monde rural et des paysans : autrefois, la nourriture quotidienne était celle de tous les pays pauvres et de climat rude (frugale, simple, solide, consistante et calorifique) et le régime ordinaire se composait de soupes, de légumes du jardin, de pommes de terre, de pâtes (les crozets), de polenta, de viande de porc et de chèvre salée, de pain et de fromages, les paysans ayant à disposition des pâturages verdoyants pour produire leur nourriture. Deuxième origine possible : ce serait Maître Chicard, cuisinier à la Maison de Savoie et Brillat Savarin, qui auraient érigé la cuisine savoyarde paysanne en cuisine raffinée. La dernière tradition viendrait des aubergistes qui accueillaient des visiteurs de passage vers l’Italie et permettaient ainsi le métissage des produits les plus divers avec les denrées locales. Ces déplacements seraient à l’origine du farçon et de la polenta (voir les plats traditionnels ci-dessous).

Aujourd’hui, la cuisine savoyarde est trop souvent réduite à la tartiflette, la fondue et la raclette – un tort puisque ces plats ont été importés de Suisse au XXème siècle. La gastronomie savoyarde se compose de plats traditionnels goûteux et symboliques d’une région de montagne :

  • le farçon : spécialité salée-sucrée à base de pain ou de pomme de terre est propre à chaque village. Il se disait autrefois qu’il y avait « Autant de farçons que de villages, autant de farçons que de cuisinières », tant le goût, la couleur, la forme et les ingrédients pouvaient varier selon le cuisinier.
  • la polenta : semoule de maïs, une spécialité d’origine italienne qui a été importée par les nombreux travailleurs italiens présents dans la vallée de Pô au XIXème. Cuite, la polenta devient une purée qui se marie parfaitement avec une viande en sauce : civet de lapin, bœuf bourguignon…
  • les crozets : petites pâtes carrées à base de farine de blé ou de sarrasin. Ils se dégustent en gratin ou à la crème. Autrefois, les femmes les fabriquaient elles-mêmes et les réservaient pour le dimanche.
  • les pormoniers : saucisses de porc et de légumes verts (poireaux, bettes, choux..). Là encore, il existe autant de pormoniers que de familles, tant la quantité et le type de légumes utilisés font varier le goût de cette saucisse.
  • la fricacha de caïon : fricassée de cochon
  • le gratin savoyard : gratin de pommes de terre fabriqué sans crème, ni lait mais avec du bouillon (l’ancêtre de notre fameux gratin dauphinois)
  • les rissoles : beignets fourrés à la confiture ou aux pommes (en morceaux ou en compote)
  • le gâteau de Savoie: un gâteau très léger à base de maïzena, de blanc d’oeufs, de sucre et d’un zeste de citron, créé à au XIIème siècle pour plaire à l’empereur qui voulait une gâteau « léger comme la plume ».

  • Mais venons-en à la star de la Savoie : le fromage. L’abondance du lait de vaches et de chèvres font du fromage un produit incontournable de cette gastronomie.
  • Il y a tout d’abord le Beaufort, fromage au lait cru et entier, au parfum fruité et aux arômes délicats. Récompensé en 1968 par un AOC, le Beaufort se déguste sous toutes ses formes : cuit, cru, à l’apéritif, dans une fondue ou ornant un plateau de fromage. Reconnaissable par son talon concave (en creux) et une plaque de caséine bleue apposée sur la croûte, le Beaufort provient exclusivement de vaches de races locales, la Tarine ou l’Abondance, qui se nourrissent d’herbe fraîche en été et de foin produit localement, durant l’hiver.

L’Abondance, une vallée et une vache, est aussi un fromage à la pâte souple et au léger goût de noisette. Ce sont les moines du monastère d’Abondance qui défrichèrent au Moyen-âge les terres de la vallée du Chablais et sélectionnèrent la race de vache pour donner naissance à ce succulent fromage. Le succès fut rapide puisque on retrouve l’Abondance à la table du Pape lors de son élection à Avignon en 1381.

Comment parler de fromages de Savoie sans évoquer l’emmental ! Sous sa croûte solide et sèche se cache une pâte lumineuse et onctueuse à la saveur douce. Avec ses mensurations impressionnantes, l’Emmental de Savoie fait partie de la famille des gruyères. Fabriqué dans l’Avant Pays Savoyard, chaque meule pèse près de 70 kg et nécessite plus de 1000 litres de lait. Consommé très souvent râpé, il est également l’un des composants de la célèbre fondue savoyarde.

Autre figure du plateau de fromage savoyard, le Reblochon. Ce petit fromage à la croûte safran et à la pâte onctueuse est né dans la vallée de Thônes au XIIIe siècle. AOC dès 1958, il est toujours produit dans une zone située au-dessus de 500 m d’altitude, en Haute-Savoie ainsi que dans le Val d’Arly en Savoie. Délicatement posée sur sa fine rondelle d’épicéa, il se déguste toute l’année, avec une préférence pour le printemps et l’été, lorsque les vaches sont à l’alpage.

La Raclette de Savoie évoque irrésistiblement les soirées d’hiver entre amis après une journée de ski. Et pourtant, dès le Moyen-âge, les bergers avaient coutume de consommer du « fromage rôti ». C’est seulement en 1874 que le terme de « raclette » fait son apparition pour ce fromage idéal à consommer fondu.

Dernier fromage – évoqué ici – issu de la région alpine, la Tomme de Savoie. C’est un fromage très ancien, que les fermiers avaient coutume de fabriquer l’hiver, lorsque les vaches étaient à l’étable. A partir de quelques litres de lait, chaque ferme élaborait le beurre, la crème et la tomme pour les besoins de la famille. Aujourd’hui, on en trouve de toutes sortes : tomme de montagne, tomme crayeuse, tomme céronnée…chacune cache sous sa croûte grise un arôme et un goût particulier.

Même si le fromage est évidemment un composant majeur de la gastronomie de montagne, la charcuterie est également inscrite depuis longtemps dans les traditions culinaires locales. Les spécialités ne manquent pas : saucisses ou diots, saucissons, jambons, pormoniers (saucisses de porc et de légumes verts)… Autrefois, chaque famille élevait un ou deux cochons pour sa consommation personnelle. Les bêtes passaient l‘été en alpage avant d’être engraissées et tuées en début d’hiver. La viande était ensuite conservée dans le sel ou dans la graisse pour être gardée plusieurs mois.

Les vins de Savoie accompagnent très agréablement les fromages, la charcuterie ou les plats traditionnels savoyards. Produits plus bas dans la plaine, ils sont très largement consommés dans la région. Les vins blancs constituent les 2/3 de la production : vin d’Apremont, de Chignin, des Abymes ou de Seyssel. Ils sont issus de deux cépages principaux : Jacquère et Altesse (ou Roussette). Les vins rouges sont davantage connus sous le nom de leurs cépages : Mondeuse, Gamay et Pinot noir.

Afin de goûter à toutes ces spécialités, l’un des emblèmes de la haute-gastronomie savoyarde se niche dans le domaine Les Trois Vallées, plus grand domaine skiable du monde, à Courchevel : l’hôtel Le Kilimandjaro. Depuis 1850, l’hôtel cinq étoiles fait le bonheur d’une clientèle en perpétuelle recherche de dépaysement et les gastronomes se ruent à La Table Du Kilimandjaro pour goûter à la cuisine des chefs Nicolas Sale et Glenn Viel. Le restaurant, dont la carte est rigoureuse et respectueuse des produits et des saisons, vient d’ailleurs d’obtenir sa deuxième étoile au guide Michelin 2013. Autre lieu incontournable de Courchevel, le Stanley’s Bar, tenu par le chef barman Yves Vitrant, et prisé par les épicuriens. Les cocktails sur-mesure, froids et chauds, tous créés par Yves Vitrant, surprennent par leur originalité.

La gastronomie savoyarde offre bien plus qu’un morceau de fromage grillé : elle représente un véritable terroir, un patrimoine culinaire et une histoire. Il ne reste qu’une seule chose à faire : se mettre à table.

 Visuels : © DR.

Source : Savoie Tarentaise