Le carnet d’adresses : La Baule

Pendant tout l’été et chaque semaine, retrouvez dans cette rubrique le carnet d’adresses de chaque étape du tour de France des plus belles plages des Rendez-vous des Arts Culinaires…

(c) La Baule

CAVISTE

Le Plaisir Dit Vin
27 Rue du Général Leclerc
44510 Le Pouliguen
09 82 46 18 47

 

BOUCHERIE

Boucherie Charcuterie Bouilland
13 rue Général Leclerc
44510 Le Pouliguen
02 40 62 29 21

 

PRODUITS REGIONAUX

Le Paludier
Salorge de Rostu
44420 MESQUER
02 40 62 52 04

Didier Aube – Producteur de Sel
19 rue des Gabelous
Boulay
44350 ST MOLF
02 40 62 53 35

Le Fondant Baulois
131 avenue du Général de Gaulle
44500 La Baule Escoublac
02 40 61 66 73

Au Pierrot Gourmand
Promenade du Port
44510 Le Pouliguen

Chez Manuel
2 Avenue du Général de Gaulle
44500 La Baule Escoublac
02 40 60 20 66

Biscuiterie Saint-Guénolé
50 Rue du Croisic
44740 Batz-sur-Mer
02 40 23 90 01

Biscuiterie Le Phare
8, rue Oliver Guichard
Route du Pouliguen
44740 Batz-Sur-Mer
02 40 23 85 76

Chocolaterie Dousset
4 rue Saint Michel
44350 Guérande
02 40 42 92 54

 

GASTRONOMIE

Le Castel Marie-Louise
1 Avenue Andrieu
44504 La Baule-Escoublac
02 40 11 48 38

St-Christophe
1 Avenue des Alcyons
44500 La Baule
02 40 62 40 00

Grain de Folie
150 bd Océanides
44380 Pornichet
02 40 61 04 04

Carpe Diem
29 Avenue Jean Boutroux
44500 La Ville-Poupard
02 40 24 13 14

Restaurant le 14
14 Avenue de Pavie
44500 La Baule
02 40 60 09 21

Season’s
Esplanade Benoît
44500 La Baule
02 40 60 71 68

L’Eden Beach
5 espl. Lucien-Barrière
44500 La Baule
02 40 11 46 16

La Rotonde
6 av. Pierre-Loti
44500 La Baule
02 40 11 48 48

Le Ponton
6 av. Pierre-Loti
44500 La Baule
02 40 60 52 05

La Tête de l’Art
11 r. de Porte-Calon
44350 Guérande
02 40 88 53 40

Visuels : © La Baule

La recette du jeudi : Pavé de maigre vapeur en écailles, vinaigrette tomates et asperges

A l’occasion de cette semaine dédiée à La Baule, Patrice Hardy, chef et propriétaire du restaurant parisien La Truffe Noire, a décidé de travailler un poisson noble apprécié pour la finesse de sa chair et pêché dans les eaux atlantiques. Il a préparé un pavé de maigre vapeur en écailles, accompagné d’une vinaigrette tomates et asperges….

(c) RDV Communication

Le marché pour 8 personnes :

Les ingrédients :

• 1.2kg de maigre en filet (environ 0.150 gr/personne)
• 400 gr de carottes
• 400 gr de courgettes
• Fleur de sel
Vinaigrette tomates :
• 60 gr de moutarde de Meaux
• 50 gr de vinaigre de xérès
• 10 gr de pulpe de tomate
• 70 gr d’huile d’olive 1ère pression
• 100 gr de dés de tomates de variétés anciennes
• 80 gr de dés de fenouil
• ½ botte de basilic thaï frais
• 16 pièces de câpres à queues
• 24 pointes d’asperges vertes

(c) RDV Communication

Réalisation :

– Demander directement à votre poissonnier de vous trancher de beaux pavés de maigre.
– Canneler les courgettes et les carottes. Les blanchir quelques minutes à l’eau salée puis les refroidir.
– Assaisonner les pavés de maigre et dresser les carottes et les courgettes avant de mettre en cuisson au four vapeur.
– Réaliser la vinaigrette en direct.
– Blanchir les asperges à l’eau salée. Bien les refroidir pour garder la couleur. Remettre à température au four quelques minutes avant de servir.
Dressage :
– Avec herbes frites et émulsion de crustacés.

Visuels : (c) RDV Communication

Eric Mignard : « Mon plat signature ? Mettre en valeur les produits de saison et de la région bretonne. »

Restaurant gastronomique à La Baule, le Castel Marie-Louise incarne l’envoûtement culinaire. A la tête de ses cuisines depuis près de 30 ans, Eric Mignard souhaite que chaque repas au Castel Marie-Louise soit à l’origine d’un souvenir gastronomique impérissable. Le chef étoilé nous parle de sa cuisine du terroir, de son vœu de faire « pétiller les papilles » de ses clients et de l’importance de faire travailler les artisans locaux.

Présentez-nous le Castel Marie-Louise, restaurant dont vous êtes à la tête depuis 28 ans ?

Eric Mignard : Ce restaurant est une maison très particulière. Ce Castel, un Relai & Châteaux, est un petit manoir très cosy de 41 chambres et de 51 couverts en capacité de restauration. C’est vrai que les clients qui viennent chez nous se sentent vraiment comme chez eux. C’est très convivial. C’est un restaurant où l’on se sent bien, et ce, depuis toutes les années que je travaille ici. En termes de clientèle, nous avons une grande partie d’habitués qui viennent depuis de nombreuses années. C’est important pour nous. En parallèle, nous avons une clientèle de touristes et/ou d’épicuriens qui viennent pour le restaurant.

(c) Castel Marie-Louise

Quelle est votre spécialité, votre « plat signature » ?

EM : Je n’ai pas vraiment une spécialité que je réalise fréquemment. Ma carte est axée sur les produits de chaque saison. J’essaie de mettre en valeur les produits qui sont au top de leur forme pendant toute la saison et ce, tous les mois de l’année. La carte change énormément. Mon esprit, c’est vraiment d’acheter le bon produit au bon moment et de le faire partager à notre clientèle. C’est ça mon plat signature. Je travaille également énormément le poisson ou les crustacés comme le homard. On essaie en permanence de sublimer les produits disponibles localement.

Dans votre établissement, le beau produit est toujours maître de l’assiette. La haute gastronomie peut-elle se construire dans la simplicité ?

EM : Je pense que la haute gastronomie a un petit peu changé. Elle est toujours présente au niveau des produits, de la technique, de la mise en valeur, mais je pense que notre clientèle cherche une cuisine qui titille les papilles. Il faut qu’ils repartent avec des souvenirs plein la tête. Il faut que ça les éloigne de la cuisine de tous les jours. Il ne faut pas que ce soit plat, pas que ce soit tout le temps à l’horizontal. Il faut que ça change, que ça évolue ; c’est ce qui est aussi intéressant au niveau de notre travail.

(c) Castel Marie-Louise

A la carte, vous proposez un menu surprise. Est-ce un moyen de faire faire des découvertes aux visiteurs ?

EM : Depuis que j’ai mis en place ce menu surprise il y a quelques années, c’est devenu les ¾ de nos ventes. Nos clients viennent pour ce menu et se laissent guider. Je leur fais découvrir des choses qu’ils ont peut-être déjà eu l’occasion de goûter une première fois, mais pas forcément dans les bonnes conditions. On essaie de leur apporter une autre saveur, une autre originalité sur un produit qu’ils n’auraient pas pris à la carte d’eux-mêmes. En prenant le menu surprise, ils se laissent vraiment guider et nous sommes très contents de leur faire découvrir de nouvelles saveurs, qui pétillent en bouche. Ce menu peut changer tous les jours. Avec notre beau marché, il est intéressant de sentir et regarder tout ce qu’il y a sur les étals. Ensuite, les idées viennent ou ne viennent pas, cela dépend de l’inspiration. En ce moment, par exemple, je fais goûter aux clients des couteaux, un produit particulier. Nous avons une technique de cuisson et de présentation du couteau pour qu’il soit tendre, qu’il soit bien relevé avec du gingembre et de la citronnelle. C’est une réelle surprise. Je leur fais goûter une petite chantilly de chou fleur qui est très étonnante, même s’ils n’aiment pas particulièrement ça. Je leur fais goûter des sorbets avec de la carotte de sable, ou un sorbet pomme de terre et citron. Des choses travaillées qui créent vraiment la surprise.

Quelle est la place des produits du terroir dans votre cuisine ?

EM : Depuis que je suis en Bretagne, (ndlr. Eric Mignard est d’origine lyonnaise) j’ai toujours été voir ce qu’il se passait autour de moi au niveau des artisans et des terroirs. Il est évident que j’achète des produits dans d’autres régions de France – le cochon noir du Pays Basque, par exemple – mais une grande partie de mes produits est originaire de la région, depuis des années et des années. Et je le fais savoir. Comme tout bon cuisinier, il est normal de travailler les produits locaux. Cela fait plus de 28 ans que je connais ces personnes-là, femmes et hommes, qui travaillent énormément pour nous apporter des produits d’une telle qualité. C’est donc la moindre des choses de leur rendre une belle image par notre travail. Je pense qu’il est essentiel d’arriver dans une région et d’aller voir tout ce qu’il se passe autour de moi, comment les artisans travaillent. J’ai été enraciné avec eux et je suis toujours resté fidèle.

(c) Castel Marie-Louise

Pensez-vous qu’il est important de faire vivre le patrimoine culinaire d’une région ?

EM : Je pense que c’est la moindre de choses de vraiment faire vivre la gastronomie dans la région où l’on travaille. Je ne vais pas mettre des produits méditerranéens si je suis en Bretagne. On se connaît tellement, on se côtoie tellement avec les autres chefs que notre travail de tous les jours c’est ça : mettre en valeur tous ces gens, tous ces produits et ces régions que l’on fait connaître au travers de nos déplacements, nos dégustations et nos démonstrations. Je travaille tous les jours pour ça.

Visuels : © Castel Marie Louise

Castel Marie-Louise
1 Avenue Andrieu
44504 La Baule-Escoublac
02 40 11 48 38

Marie-Sophie Boullier : « Le Fondant Baulois participe au rayonnement de la gastronomie française. »

Véritable institition à La Baule, le Fondant Baulois est aujourd’hui en train de conquérir d’autres territoires. Fondant à souhait, chocolaté et gourmand, agrémenté d’une pointe de fleur de sel de Guérande, ce gâteau, créé dans les années 1980, a été officiellement reconnu « spécialité régionale ». Entretien avec Marie-Sophie Boullier, gérante de l’entreprise avec son mari, qui nous parle de la création du Fondant Baulois et de son rôle d’ambassadeur de la région bauloise.

Quelle est l’origine du « Fondant Baulois » ?

Marie-Sophie Boullier : Ce gâteau a été créé dans les années 1980, à La Baule, par un pâtissier baulois. Il était vendu dans une épicerie fine avenue De Gaulle, la rue principale de La Baule, et il a très vite été apprécié pour ses qualités gustatives et sa texture extrêmement fondante. Il est devenu, pour des initiés, un produit dont on parlait dans les familles bauloises, devenant le gâteau du dimanche. Ensuite l’épicerie a fermé, les gens ont pris leur retraite et il a été distribué sous La Halle de La Baule. J’allais l’acheter directement à la source, jusqu’au jour où le fabriquant a décidé de prendre sa retraite. Dans les années 2000, avec mon mari, on a alors fait le grand saut : on voulait reprendre le fondant et en faire un produit régional, « la star » de La Baule, la spécialité de La Baule. Jusque dans les années 2000, sa vente est restée confidentielle mais j’ai toujours suivi son histoire et celle des personnes qui l’ont fabriqué. J’ai connu ce gâteau dans ces configurations confidentielles, étant moi-même de la région, et dès sa création j’en suis devenue très vite complètement dingue !

(c) Le Fondant Baulois

Comment avez-vous amené le Fondant Baulois à devenir un véritable produit régional?

MS B : En plus de ses qualités gustatives, sa texture fondante, son goût de caramel au beurre salé typique de notre région et le fait qu’il soit exceptionnel dans sa délicatesse, ce gâteau a une autre qualité : il se conserve à température ambiante, pendant plusieurs semaines (presque 4 semaines) alors qu’il n’y a aucun conservateur, additif ou élément annexe. Nous n’utilisons que des ingrédients nobles : du beurre frais, des œufs frais, de la farine, du sucre de canne et un très bon chocolat. Cette durée de conservation nous a permis de créer un réseau de distributeurs pour ce gâteau, à la fois dans la région où il est revendu sur place – les pâtissiers, traiteurs de la région – et puis dans les grandes villes. Cela nous permettait de compenser la saisonnalité d’une activité. A l’époque où l’on a racheté la recette du Fondant, la petite fabrique tournait deux mois par an mais ne produisait pratiquement rien le restant de l’année. Avec mon mari, nous avions beaucoup pensé la saisonnalité des mois de juillet et août. On a été dans les grandes villes – Nantes, Rennes, Le Mans, Angers, Paris… – et on a implanté le Fondant Baulois dans les épiceries fines renommées. Cela s’est fait petit à petit. Les commerçants à qui l’on a acheté la recette produisaient entre 800 et 1000 kg de gâteau par an. Nous, aujourd’hui, on en produit 30 000 kilos. C’était à l’origine confidentiel et artisanal. C’est resté artisanal mais ce n’est plus confidentiel puisqu’on a réussi à en faire aujourd’hui une spécialité reconnue.

(c) Le Fondant Baulois

Cette reconnaissance du Fondant Baulois, ne fait-elle pas perdre au gâteau de sa régionalité ?

M-S B : Non, pas du tout. Le produit est fabriqué à La Baule, il ne sera pas fabriqué ailleurs qu’à La Baule, au même titre que la Tarte Tropézienne ou le Gâteau Basque de chez Pariès. Le Gâteau Basque par exemple, l’équivalent Basque du Fondant Baulois à La Baule, est revendu aussi dans d’autres points de vente variés, mais reste une fabrication bien locale. Au contraire, je pense que dans ces gâteaux régionaux, il y a des fabrications bien locales. En plus, les gens sont très demandeurs de produits du terroir, de produits d’origine. Ce n’est pas parce que l’on fait découvrir un produit qu’il perd de son authenticité, au contraire. Cela permet aux gens de partout de découvrir notre produit. C’est aussi une manière de valoriser notre région, de valoriser la ville dans laquelle on vit, et de contribuer à l’image de notre région, de notre terroir. Je pense que c’est quelque chose de positif.

(c) Le Fondant Baulois

Les ingrédients que vous utilisez sont-ils tous originaires de la région ?

M-S B : Non, bien sûr, puisque le cacao pousse sur l’équateur. On le saurait si on avait un climat équatorial à La Baule ! (rires) En revanche, les œufs, le beurre et la pointe de fleur de sel sont symboliques du terroir de la région et la fabrication est artisanale. Nos gâteaux sont fabriqués dans des moules qui sont beurrés individuellement et démoulés à la main. C’est comme si vous le faisiez à la maison, sauf que c’est en plus grandes quantités.

(c) Le Fondant Baulois

Pensez-vous qu’il est important de faire vivre le patrimoine culinaire local ?

M-S B : Vous parlez à une inconditionnelle de la gastronomie française ! J’en suis absolument convaincue. Il y en a d’autres qui ont tracé ce chemin avant moi, comme les grands cuisiniers français qui sont allés s’exporter dans le monde. Nous avons déjà eu des opportunités d’exporter le Fondant Baulois, entre autres au Japon où on le fait rayonner. Je pense que c’est un patrimoine français, la gastronomie. Chaque produit et chaque personnalité font la renommée de notre gastronomie et sont extrêmement importants. Mon mari et moi-même n’avons pas la prétention de devenir des stars, comme certains grands chefs. Pour nous, le produit est la star.

Visuels : © Le Fondant Baulois

Le Fondant Baulois
131 avenue du Général de Gaulle
02 40 61 66 73