Le carnet d’adresses : la Sologne

Pour tous les amoureux de la nature, voici quelques belles adresses à retenir, le temps d’un séjour en Sologne…

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SPECIALITES LOCALES

Le Patis des Bouleaux
Route de Villeny
41220 Dhuizon
0254983032

Miel de Sologne
105, rue Napoléon III
41210 La Ferté-Beauharnais
0254837168

La Fustière
La Fustière – Route de Vouzon
41600 Yvoy-le-Marron
0621154126

Pâtisserie Léchaudé
84 r Georges Clémenceau
41200 Romorantin-Lanthenay
02 54 96 05 10

Les Sablés de Nançay
18330 Chemin de Champs d’Hyver
02 48 51 81 19

Fromages de chèvre de la Ferme de Banguin
41230 COURMEMIN
02 54 83 81 83

Jean- Pierre Vacher
990, chemin des Chevinières
41200 Pruniers en Sologne.
Tel 02 54 96 95 77

 

GASTRONOMIE

Grand Hôtel du Lion d’Or
69 r. Clemenceau
41200 Romorantin-Lanthenay
02 54 94 15 15

 

TOURISME

Moulin du Chapitre
Bp 147
41206 Romorantin-Lanthenay cedex
02 54 95 33 66

La Maison des Etangs
2 rue de la Poste
41210 Saint-Viâtre
02 54 88 23 00

La Maison du Braconnage
Route de Vouzon
41600 Chaon
02 54 88 68 68

La Maison du Cerf
Place de l’Eglise
41220 Villeny
02 54 98 23 10

Le Musée de l’Artisanat Rural Ancien
Route de Sully
45510 Tigy
02 38 58 00 42

Le musée archéologique
Place de l’église
45510 Vienne-En-Val
02 38 58 81 23

Château de Chambord
41250 Chambord
02 54 50 40 00

Château de Cheverny
1 Avenue du Château
41700 Cheverny
02 54 79 96 29

La Ferté-Saint-Aubin
2-4 Rue Général Leclerc
45240 La Ferté-Saint-Aubin
02 38 76 52 72

Château du Moulin
41230 Lassay-sur-Croisne
02 54 83 83 51

Domaine du Ciran
45240 Ménestreau-en-Villette
Tél. : 02 38 76 90 93

Visuels : © Sologne-Tourisme.fr

Le coup de cœur de la semaine : le Domaine Tessier

Aux portes de la Sologne, sur la route des Châteaux de la Loire, il est une exploitation viticole de 23 hectares : le Domaine Tessier. Philippe Tessier, à la tête de cette exploitation conduite en agriculture biologique depuis 1999, travaille quatre types de sols qui « donnent des caractères particuliers aux vins ». C’est notre coup de cœur de la semaine.

Répartis sur les communes de Cormeray, Cheverny et Celettes, Philippe Tessier exploite quatre types de sols : des terroirs silico-argileux, silico-argilo-calcaire, graviers sur faluns et argilo-marneux. « Chacun donne des caractères particuliers, d’où l’intérêt d’assembler les vins » explique Philippe Tessier.

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Le vignoble est certifié en agriculture bio depuis plus de dix ans et travaillé selon les préceptes de la biodynamie. Les sols sont labourés ou enherbés et les vendanges sont manuelles avec tri sélectif. Les vinifications sont le moins interventionnistes possibles, sans levurage ni sulfitage à la réception en cuverie, afin de rendre les vins les plus digestes possibles.

A l’origine, la technique de vinification a été créée pour satisfaire le goût des anglais et leur fournir des vins stables et susceptibles de vieillir. Au XVIIIe siècle, de nouvelles techniques de vinification ont été mises en places et la première évolution consista à laisser macérer les grains de raisin durant une assez longue période. Les vins obtenus étaient désormais plus charpentés et colorés.

Après cette avancée majeure, on fit vieillir les vins en fut de chêne pendant trois ans. De nouveaux arômes et tanins sont apparus. Au cours du 20e siècle, les habitudes de vinification évoluent afin de rendre les vins plus conformes au goût des consommateurs.

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Aujourd’hui, le Domaine Tessier produit trois appellations :

– Le Cour-Cheverny vin blanc produit avec le Romorantin, le cépage local. Ce cépage blanc ne monopolise qu’une seule appellation dans le monde, l’AOC Cour-Cheverny, en Sologne près de Blois. Son origine remonterait à François 1er qui fit venir 60 000 pieds de vigne de Bourgogne pour les faire prospérer non loin du château de sa mère, Louise de Savoie, à Romorantin. Ce sont des vins qui gagnent en qualité après quelques années de conservation, avec des arômes d’abricots, d’agrumes, de citronnelle ou encore de fleurs blanches comme l’acacia ou le jasmin.

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– Le Cheverny en blanc, rosé et rouge. Des vins d’assemblage avec pour le blanc, le sauvignon dominant et le Chardonnay, l’Orbois en complément ; pour le rosé et le rouge, assemblage de Pinot noir et de Gamay dominants et Côt ou Cabernet franc en complément.

– Le Crémant de Loire en blanc ou rosé à base de Chardonnay et Orbois pour le blanc et Pinot noir et Cabernet franc pour le rosé. L’Arbois fait partie de l’encépagement des appellations Vouvray, Crémant de Loire, Cheverny et Valençay. Il donne un vin riche en alcool, faible en acidité, sec, frais, souple et il est principalement utilisé en assemblage avec d’autres cépages.

Philippe Tessier, homme de caractère à la tête du Domaine Philippe Tessier, aime à initier ses invités aux Cheverny et Cour-Cheverny rouges, rosés et blancs, ainsi qu’au crémant de Loire. Organisant des dégustations, il émerveille et surprend les papilles par les arômes des cépages et par la capacité de ses vins à vieillir.

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Défendant une viticulture paysanne, artisanale, honnête et sincère, Philippe Tessier reste un passionné et amoureux du terroir. « Un vin doit être l’expression du lieu d’où il est issu, le reflet des conditions climatiques de l’année et un peu du vigneron qui l’a produit, » explique-il, « tout en respectant la vie du sol et de l’environnement. Il doit donner du plaisir mais surtout être sain, vivant et digeste…un vin naturel ». A bon entendeur…

Visuels : © Rdv Communication ; Domaine Tessier.

La Sologne

Couvrant près de 500 000 hectares, s’étendant sur trois départements (le Loiret, le Loir-et-Cher et le Cher), peuplée de 12 000 hectares d’étangs (soit 2% du territoire), la Sologne est une région forestière prisée pour ses espaces naturels. La Sologne a également un riche patrimoine architectural ; Chambord, Cheverny ou encore La Ferté-Beauharnais s’y dressent encore fièrement. Cette semaine, le Rendez-vous des Arts Culinaires se met au vert et part à la découverte de cette région…

La Sologne a longtemps été l’une des régions les plus pauvres de France. C’est tard dans son histoire, grâce à un roi et un empereur, qu’elle a su être mise en valeur. En effet, François 1er, conquis par cette région, décide de construire son « Rendez-vous de Chasse » sur les terres de Romorantin. Il atterrit finalement à Chambord, contraint de fuir une épidémie de peste. Il transforme alors la région en territoire de chasse pour sa cour et commence à assainir les marais par la création de nombreux étangs. La pisciculture devient alors, à l’époque, plus rentable que l’agriculture.

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C’est seulement en 1852, avec l’arrivée de Louis-Napoléon Bonaparte (futur Napoléon III), que surviennent les plus importantes transformations. Possédant un domaine à Lamotte-Beuvron, Napoléon III fait bénéficier d’appréciables subventions à la Sologne et ordonne l’assèchement des zones marécageuse en faisant planter des arbres résineux. L’intérêt que l’empereur porte à la Sologne, est en partie du à des attaches familiales du côté de sa mère (Hortense de Beauharnais dont plusieurs ancêtres possédaient des domaines en Sologne, dont le château La Ferté-Beauharnais). Ce magnifique territoire de chasse parsemé d’étangs, dont la réputation cynégétique n’est plus à faire, n’est plus qu’à quelques heures de Paris grâce à l’apparition du chemin de fer en 1847. Il va de fait attirer la grande bourgeoisie qui succède ainsi aux aristocrates. La région, très pauvre jusque-là, redécouvre un essor économique.

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Aujourd’hui, les richesses naturelles de la Sologne en font une attraction touristique à part. La forêt couvre les 3/4 du pays solognot. On y rencontre des chênes pédonculés et sessiles, des charme, des érables champêtres, des sycomores, des noisetiers, des bouleaux, des pins sylvestres (ces derniers ayant remplacé les pins maritimes détruits par l’hiver 1879), des sapins de Douglas, quelques hêtres, trembles et frênes. Au printemps, grâce à leur floraison, on distingue des fruitiers sauvages tels que des poiriers, des pommiers, des alisiers ou des merisiers.

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En sous-bois c’est aussi un festival de fleurs où évoluent différentes espèces de primevères, dont la plus connue est le coucou, ainsi que des tapis bleus formés de petites pervenches, de jacinthes des bois à clochettes violacées ou de violettes des bois. Certaines plantes, notamment les bruyères et les genêts s’installent sur les landes solognotes. La « bruyère à balais », espèce de bruyère, appelée traditionnellement « brémaille », a été utilisée de longue date pour la confection de balais. Ce nom sert comme toponymie à de nombreux lieux en Sologne.

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La nature et l’imperméabilité du sol de la Sologne expliquent la présence d’environ 3 200 étangs, soit 11 500 hectares d’eau. Ces étangs sont, pour la plupart, artificiels, car ils visaient au développement de la pisciculture, à la reconstruction au lendemain de la guerre de Cent Ans et à la « rénovation », sous Napoléon III, de cette région marécageuse. Ils sont particulièrement concentrés près de Fontaines-en-Sologne et autour de Saint-Viâtre, cette dernière zone étant appelée la Sologne des étangs. Les plus importants dépassent 50 hectares (une dizaine dans ce cas). Le plus grand et le plus visité est l’Étang du Puits, situé à environ 60 km au sud-est d’Orléans, d’une superficie de 95 hectares (totalité du site 180 hectares), établi à la fin des années 1860 comme réservoir destiné à alimenter le canal de la Sauldre. Tous ces étangs ne datent pas du Moyen Âge. Pourtant, c’est à cette époque que la plupart furent créés afin de faire disparaître les vastes marais qui s’étaient formés à la suite des déboisements intensifs. Aujourd’hui, ces étangs entretenus, mais sauvages, constituent des milieux naturels pour la faune et la flore. La pêche en étang, en automne, est l’une des plus anciennes traditions de Sologne.

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La Sologne est également une région gourmande foisonnante en gibier. Cependant, avant de devenir une terre de chasse, la Sologne fut un gigantesque marais où la population devait survivre dans un milieu hostile infecté par les moustiques. C’est François 1er, qui mit tout en œuvre pour assécher ces marécages avec le sable de la Loire et à qui l’on doit ce paysage de « landes solognotes », où les troncs blancs des bouleaux surgissent des grandes étendues de bruyères.

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Cette région douce au sud de la Loire à la terre sablonneuse fait également le bonheur des maraîchers. Asperges, cornichons, fraises, poires, pommes et vignes, sont les spécialités de la Sologne qui, au fil des saisons et des années, est devenue gourmande. Ainsi les produits de la chasse et des étangs s’agrémentent de bons produits locaux. De cette «gastronomie régionale », où la principale économie est due à la chasse, les Solognots s’organisent pour créer des spécialités grâce à leur passion et l’amour de leur terroir ! Parmi ces spécialités locales on retrouve les fromages de chèvre de Selles-sur-Cher, Cendré d’Olivet ou Valençay (AOC), la Tarte tatin, la galette de pomme de terre, les Sablés de Nançay… Autant de noms évocateurs qui font saliver les papilles et attirent l’attention de certains grands chefs ténors du fourneau !

La Sologne, une région dont l’inspiration prend source au cœur de ses terres …

Visuel : © En-sologne.com ; Sologne-Tourisme.fr.