Le carnet d’adresses : La Lorraine

Voici nos meilleures adresses à découvrir si jamais vous passez par la Lorraine…

(c) DR

BRASSERIE

LES PRODUCTEURS DU TERROIR VOSGIEN
5 place du Vieux Gerardmer
88400 GERARDMER
03 29 63 21 93

LA FERME LORRAINE
2 place Raymond Mondon
Blandine BRIER
57000 METZ
03 87 63 09 09

FERME DE LA VALLEE
55120 RARECOURT
03 29 88 41 95

CAVE

MICHEL GOUJOT
51 Rue en Chvérue
EARL du BENIMEIX
54200 LUCEY
03 83 63 82 26

DOMAINE CLAUDE VOSGIEN
37-39 route de Toul
54113 BLENOD LES TOUL
03 83 62 50 50

MAISON CROCHET
7 rue Saint Vincent
54113 BULLIGNY
03 83 62 51 29

DISTILLERIE ARTISANALE DU CASTOR
Rue de la Vallée
57870 TROISFONTAINES
03 87 25 15 06

DOMAINE DE LA CROIX MISSION
74 rue de la république
57535 MARANGE SILVANGE
03 87 73 07 73

CONFISERIE

MAISON DE LA MIRABELLE
16, rue du capitaine Durand
54290 ROZELIEURES
03 83 72 32 26

A LA LORRAINE
35 Rue de l’Etoile
55000 BAR LE DUC

GASTRONOMIE

RESTAURANT LES PISSENLITS
25 Bis Rue des Ponts
54000 NANCY
03 83 37 43 97

HOTEL RESTAURANT LE RELAIS VOSGIEN
9 Grande Rue
88700 SAINT PIERREMONT
03 29 65 02 46

Hôtel Restaurant La Résidence
5 rue des Mousses
88340 LE VAL D’AJOL
03 29 30 68 52

Visuels : © DR

Le coup de cœur de la semaine : les Fêtes de la Mirabelle

Les Fêtes de la Mirabelle sont une manifestation agricole réunissant, chaque année au mois d’août, à Metz, les habitants, les producteurs et les distillateurs de mirabelle du Pays messin. Cette fête réunit aussi confituriers, confiseurs, cafetiers et hôteliers mosellans, afin de célébrer et promouvoir ce fruit emblématique de la Lorraine. C’est notre coup de cœur de cette semaine.

Les Fêtes de la Mirabelle sont une institution en Lorraine. Créées en 1947, elles avaient pour but, à l’origine, de répandre la renommée de la mirabelle sur le marché – fruit, confiture et eau-de-vie – et d’aider les producteurs et le monde agricole. Le Pays Messin était renommé aux siècles précédents pour sa vigne et son vin mais les maladies de la vigne détruisent le vignoble messin au début du siècle. Les producteurs doivent alors se tourner vers les cultures de remplacement : groseilles, cassis, fraises et …mirabelles, qui en Lorraine, avaient un parfum et un sucre retrouvés nulle part ailleurs. Les Fêtes de la Mirabelle étaient un moyen de faire connaître ce produit savoureux. En parallèle, les producteurs entreprenaient des démarches en vue d’obtenir l’Appellation d’Origine Contrôlée pour l’eau-de-vie de Mirabelle de Lorraine.

(c) Fêtes de la Mirabelle

C’est donc le 17 août 1947, sous le joli nom de « Fête de la Mirabelle et des Fleurs », dans la ville de Metz, qu’eut lieu la première édition de cette manifestation. Elle attira des milliers de personnes et bénéficia de conditions exceptionnelles pour l’affluence. En effet, au même moment, se tenait à Metz le Congrès des Anciens Prisonniers de Guerre, congrès qui organisa d’ailleurs en partie les Fêtes de la Mirabelle. Après un succès renouvelé dans les éditions suivantes, les Fêtes de la Mirabelle deviennent annuelles en 1953.

A l’origine, les Fêtes de la Mirabelle ne s’adressaient pas uniquement aux Messins, mais à tous les villages du Val de Metz. Chaque village producteur de mirabelles (Lorry lès Metz, Ancy-sur-Moselle etc…) envoyait à Metz une grande partie de sa récolte qui était vendue au cours d’un immense marché de la mirabelle.

(c) Fêtes de la Mirabelle

Le moment attendu de tous était cependant le défilé du corso fleuri dans les rues de Metz. A cette occasion, les transports en commun mosellans doublaient les effectifs des cars drainant les populations vers la cité messine. Chaque village du Val de Metz participant à la fête devait produire un char fleuri et choisir une reine et des dauphines. A Metz, on élisait la reine des reines qui trônait sur un char particulier. On procédait aussi à l’élection du plus beau char.

Aujourd’hui, les Fêtes de la Mirabelle sont toujours un moment de convivialité et de réjouissances, le temps d’un week-end. Attractions pour les enfants, marché du terroir, de l’artisanat et des saveurs, concerts, feu d’artifice, élection de la Reine de la Mirabelle, bal et grand défilé fleuri, les Fêtes de la Mirabelles sont un moment familial où chacun (re)découvre ce fruit gourmand.

Ne manquez pas la prochaine édition !

Visuels : © Fêtes des Mirabelles

La recette du jeudi : le gâteau lorrain aux mirabelles

La recette de cette semaine est sucrée et gourmande, à l’image de son ingrédient principal : la mirabelle. Voici donc les secrets de fabrication du gâteau lorrain au mirabelles…

Les ingrédients pour 6 à 8 personnes :

• 250 g de farine
• 100 g de fromage blanc
• 4 oeufs
• 200 g de sucre en poudre
• 1 paquet de levure chimique
• 1 petit verre de liqueur de mirabelle ou à défaut de kirsch
• 400 g de mirabelles
• 20 g de beurre pour le moule

(c) Chocobea

Réalisation :

– Séparez les blancs des jaunes. Mettez les jaunes d’œufs et le sucre en poudre dans une terrine.
– Travaillez au fouet jusqu’à ce que le mélange blanchisse. Ajoutez alors la liqueur de mirabelles, puis mélangez.
– Tamisez la farine. Ajoutez la farine et la levure aux jaunes d’œufs. Travaillez bien cette pâte qui doit être très lisse.
– Incorporez les petits suisses un à un en battant légèrement afin que la pâte soit légère et homogène.
– Battez les blancs en neige jusqu’à ce qu’ils soient fermes. Incorporez-les délicatement à la préparation.
– Faites préchauffer le four à 160°C.
– Beurrez le moule et versez-y la pâte. Égouttez les mirabelles et disposez-les à la surface. Enfournez et faites cuire une heure environ.
– Quand le gâteau est cuit, le démouler et servir.

Source : © Tourisme en Lorraine
Visuel : © Choco Bea

Xavier Pauly : « La gastronomie d’une région, c’est son identité.»

Xavier Pauly est un artiste des produits de saison. Chef au parcours atypique, il se tourne aujourd’hui vers une cuisine saine, savoureuse, où le produit se révèle en toute simplicité. Le chef revient sur son parcours, sur son amour des produits de saison et sur la gastronomie comme identité première d’une région…

Quel est votre parcours ?

Xavier Pauly : Je viens d’une famille de restaurateurs, mais à la base, j’étais prothésiste dentaire ! (Rires) Mes parents avaient un restaurant étoilé et j’ai décidé de revenir vers la restauration. Je ne voulais pas seulement faire de la restauration donc j’ai décidé de rajouter une partie traiteur, puis la partie traiteur a pris le dessus. Ensuite, je me suis orienté vers un autre projet, basé sur le développement durable, qui mêlait l’écologie, le bâtiment et la cuisine. Ce concept était basé dans un bâtiment très basse consommation énergétique (bardage bois, pompe à chaleur, recyclage d’eau…), et sur une cuisine basée au jour le jour sur des produits frais de saison, où les formules se renouvelaient chaque jour (entrée, viande, poisson, dessert). On faisait donc marcher un maximum les produits locaux tout en donnant un cachet contemporain à la cuisine. J’ai de nouveaux projets aujourd’hui qui vont se mettre en place dans les prochains mois !

(c) Xavier Pauly

Vous aimez travailler les meilleurs produits que vous trouvez quotidiennement sur le marché. Pensez-vous donc que les chefs cuisiniers sont les artistes des produits de saison ?

XP : Bien sûr. Aujourd’hui, si on veut aller vers une évolution de la cuisine, il faut vraiment se pencher sur ces choses-là. Il faut vraiment que l’on arrête d’être dans un principe de consommer tout, tout le temps et n’importe comment. On retourne un petit peu à ce qu’il se faisait avant, utiliser les produits de saison qui sont, de fait, moins chers. Nos grand-mères cuisinaient la cueillette du jardin, n’étaient pas dans l’opulence et faisaient le panier par rapport à ce qu’il y avait. On y revient de plus en plus, à cette manière de vivre, car c’est une nécessité économique, et nous sommes aussi dans une optique de « manger sain et de saison ».

(c) Xavier Pauly

Aimez-vous revisitez des plats traditionnels d’une région ?

XP : Oui, bien évidemment ! Quand j’étais en Lorraine, j’aimais retravailler la potée lorraine, la quiche lorraine… Je pense qu’aujourd’hui, en cuisine, on n’invente plus grand-chose. Les aliments que l’on connaît ont été travaillés depuis plusieurs siècles. Quand on regarde la culture de la cuisine et la gastronomie, on n’a vraiment rien inventé. Sauf, ces derniers temps, la cuisine moléculaire, où la cuisine a une approche scientifique. Ceci dit, le produit reste le même. On n’invente pas de nouveaux produits. On réinterprète de manière plus actuelle. Aujourd’hui, on va avoir, une approche plus diététique, une cuisine plus « santé » où on travailler avec moins de sucre et de gras, où l’on mange pour se faire du bien. On va vers une cuisine saine, où l’aliment guérit. De plus, on essaie vraiment de ne pas trop travailler l’aliment, car plus on le travaille, plus on le dénature, et plus on va perdre d’oligo-éléments, de vitamines. Même au niveau énergétique, travailler moins l’aliment signifie réduire sa consommation en énergie. De plus, le résultat est vraiment meilleur au niveau du goût, et conserve la qualité du produit. C’est vraiment la tendance actuelle.

Pensez-vous qu’il est important de partager le patrimoine d’une région à travers sa gastronomie ?

XP : Bien sûr, c’est très important. Je pense que ça fait partie de l’identité d’une région. Justement, chaque région devrait garder ses traditions, son identité, ses produits, ses différences, sa technique, sa façon de faire. Pour moi, ça fait véritablement partie de la culture de la région. C’est indispensable. On ne peut pas séparer les deux. Dans une région, on parle de son terroir, de sa gastronomie, de tout ce qu’il peut apporter d’autre. C’est l’identité même et c’est indispensable. Je pense d’ailleurs que c’est ce qui fait la valeur de la région : son identité.

Visuels : © Xavier Pauly