Une nuit blanche à la Marée de Rungis

A sept kilomètres au sud de Paris, sur le domaine du Marché International de Rungis, il est un lieu qui ne ferme jamais les yeux. 245 mètres de long, 90 mètres de large, 14 mètres de haut, 300 000 m3 en volume, une surface de 56 000 m² dont 14 000 m² dédiés à la vente et 145 000 tonnes de poissons et de crustacés commercialisés par an : bienvenue à la Marée, cathédrale de la filière marine européenne.

Pour se rendre à la Marée, il faut se lever (très) tôt, ou se coucher tard. En effet, le poisson de Rungis se targue comme étant le plus frais de France et doit maintenir son statut de l’un des plus importants ports de France en volume. Seules 24h séparent le débarquement de la pêche au port, l’arrivée à Rungis et la mise en place sur l’étal du poissonnier ou dans la cuisine du chef d’un restaurant, une véritable prouesse logistique. Dès 22 heures, le pavillon A4 de Marché d’Intérêt National de Rungis est donc en ébullition. C’est à cette heure que les poids lourds en provenance de toute l’Europe s’amarrent aux plateformes d‘approvisionnement.

Le déchargement de la marchandise se fait « sous froid » pour que la glace ne fonde pas avant l’entrée dans la zone de vente et le transit se fait par sas automatique. Par souci d’hygiène et par respect de la chaîne du froid, la température est en permanence maintenue entre 9 et 11°C. Ce sont cette fraîcheur et cette propreté qui préservent la qualité du produit.

(c) RDV Communication

Il est maintenant deux heures du matin. La mise en place des étals est terminée et une foule d’hommes et de femmes munis de casquettes et de blouses blanches, et affublés de carnets et de stylos, inondent le pavillon. La vente peut commencer mais attention : la Marée est toujours à l’heure et la marchandise part très vite. Ceux qui veulent être bien servis doivent donc arriver les premiers.

(c) RDV Communication

Les achats et les ventes se font selon les demandes des clients, les produits disponibles à l’instant T et la saison. Chacun a ses habitudes, ses fournisseurs de prédilection et les transactions se font rapidement, par échange de bons, aucun prix n’étant affiché : une demande rapide, un coup d’œil, un signe de tête, une poignée de mains.

(c) RDV Communication

Le pavillon de la Marée propose une offre de produits exceptionnelle, des poissons d’une qualité supérieure et une diversité d’espèces incomparable : Marée fine, poissons bleus et poissons tropicaux, coquillages, crustacés, huîtres, poissons d’eau douce, produits préparés et traiteur, poissons fumés et poissons congelés.

(c) RDV Communication

(c) RDV Communication

(c) RDV Communication

Les activités du pavillon ne s’arrêtent cependant pas seulement à la vente et l’achat. Onze ateliers de filetage sont à disposition des restaurateurs, lieu où les filets sont retirés, préparés et calibrés.Des viviers à crustacés, des distributeurs de blouses, la fabrication de glace pilée. Persil et citron complètent même le service proposé. Les clients bénéficient également d’un large choix dans la gamme traiteur.

(c) RDV Communication

(c) RDV Communication

Déjà les étals se vident, le brouhaha de la Marée s’évapore et le bourdonnement laisse rapidement place à un espace vide où seuls quelques blocs de glace parsèment encore le sol. En attendant la prochaine Marée…

Visuels : © RDV Communication

Sou Quan, comptoir de l’Asie au coeur de Paris

C’est sans prétention aucune que se dresse, place Maubert, à Paris, la petite épicerie spécialisée en produits asiatiques : Sou Quan. Wasabi, riz en tous genres, pâte de tamarin, graines de sésame, algues séchées… Malgré l’espace réduit, l’offre est plus que débordante. Reportage au cœur du lieu de prédilection de la chef cuisinière Madame Thiou …

Les magasins des Frères Tang ou ceux du quartier de Belleville n’ont qu’à bien se tenir. Sou Quan, épicerie asiatique, avec vue sur le Panthéon, propose une multiplicité de produits frais et de spécialités asiatiques en plein cœur de Paris. Les grandes expéditions pour préparer des Pad Thaï ou des sushis maison sont désormais de vagues souvenirs.

Créée en 1974 par la famille de Monsieur Yu, l’épicerie Sou Quan est désormais devenue le lieu incontournable où professionnels et amateurs s’approvisionnent en produits exotiques. Située en contrebas d’un trottoir, l’épicerie pourrait passer inaperçue, si ce n’était pour les fruits et légumes exotiques exposés dans des cageots à l’entrée. Menthe, coriandre et citrons verts frais, taros, choux chinois et patates douces, longanes, germes de soja frais et Bok Choy, l’étalage appétissant est une invitation à pénétrer un instant dans la boutique.

Un « joyeux bazar » accueille celui qui entre à l’intérieur de Sou Quan pour la première fois. A gauche, une grande longueur d’épices et condiments de toutes les couleurs, tous les parfums, toutes les origines : pâte de curry, pâte de crevettes et pâte de gingembre, sauce Hoi Sin, sauce soja sucrée ou salée, sauce d’huitre, jus de gingembre, condiments préservés dans du vinaigre. Le choix est surprenant et complet !

A l’opposé des sauces se trouvent toutes sortes de riz – basmati, parfumé, thai, gros grains…- ainsi que les différentes « noodles », les nouilles de riz, les vermicelles de manioc et certaines pâtes à bases d’œufs.

Il est facile de se perdre, cependant, dans la variété de produits proposés. Il ne faut alors pas hésiter à demander conseil à ceux qui connaissent le moindre centimètre de rayon comme leur poche.

Au centre de l’épicerie se dresse un rayon frais qui vient compléter celui des fruits et légumes présentés à l’extérieur. La plupart sont des épices et ingrédients qui viennent relever ou sublimer un plat : piment rouge et vert, poivre vert frais pour les currys, Ka Chai (gingembre chinois) et curcuma frais parmi d’autres.

Dernier élément qui vient compléter la liste exhaustive de produits présents au sein de Sou Quan: l’immense congélateur. Crevettes surgelées, nems et raviolis à faire cuire, poissons et sauces pimentées en tous genres… L’Asie n’a plus qu’à trouver la bonne route vers l’assiette.

Il ne reste plus que le moment le plus complexe d’une visite chez Sou Quan : faire son choix…
Retrouvez Sou Quan au 35 Place Maubert dans le 5ème arrondissement de Paris.

Visuels : © RDV Communication

Jean-Jacques Eucher-Lahon: « Avec mon Epicerie Anglaise, je vends du rêve »

« Yes, it’s here »! Elle est en effet là l’Épicerie Anglaise, installée depuis près de 20 ans dans la Cité du Wauxhall de Paris. Avec plus de 700 articles d’origine anglo-américaine, elle fait figure de « place to go » pour s’achalander en produits d’outre-Atlantique et d’outre-Manche. Jean-Jacques Eucher-Lahon, le propriétaire de la boutique, revient sur les raisons de la création de l’Épicerie Anglaise, les produits phares de sa boutique et l’existence d’une gastronomie anglaise…

Pourquoi avez-vous ouvert une Épicerie Anglaise à Paris?

Jean-Jacques Eucher-Lahon: Je me suis dit que c’était le meilleur moyen de draguer les petites anglaises ! (Rires) Je connais bien l’Angleterre, ses produits, son épicerie, sa gastronomie qui s’améliore d’années en années et dont la mauvaise réputation vient de ce qu’après-guerre, il n’y avait plus grand chose pour se nourrir. L’idée était de faire connaître quelque chose que je connaissais et qui avait tout mon respect. Et puis c’est un gag ! Pourquoi pas? Il faut faire ce que les autres ne font pas.

Quel genre de clientèle attendiez-vous en ouvrant cette épicerie? Plutôt française ou britannique?

JJEL: J’attendais une clientèle de gens curieux. D’ailleurs nous sommes situés dans une petite rue que seuls les curieux peuvent découvrir. Je parle d’avant Google! Maintenant, il suffit de chercher sur internet pour trouver l’adresse. Il y avait énormément de gens qui ne nous connaissaient pas, même en habitant le quartier. C’est quand même une épicerie pour les gens curieux, ce n’est pas pour le grand public. C’est pour des gens qui cherchent à s’échapper, à voyager, à découvrir, à rêver. Je dis souvent que je vends du rêve. Cette épicerie est aussi un moyen de voyager et de créer des recettes.

Les clients viennent-ils chercher un produit en particulier? 

JJEL: Parmi les 700 produits que nous avons, il y en a qui reviennent souvent! Nous sommes les seuls à faire des vraies « sausages », du bacon, des baked beans, du fromage fermier que les gourmets viennent chercher. Les gens viennent également pour la Clotted Cream et les scones. Et pour ce produit exceptionnel qu’est le Haggis et que je voulais absolument avoir sous sa forme gastronomique. Il y a quand même des gens des années 1950-60 ou leurs enfants qui ont entendu parler de ce produit grâce à Monsieur Jacques Bodoin (ndlr. chansonnier français auteur du titre « La Panse de Brebis Farcie ») ! Les gens viennent chercher ces produits spécialement chez nous.

Comment définiriez-vous l’art culinaire à la britannique?

JJEL: Très inventif, très imaginatif. Pourquoi inventif et imaginatif? Depuis que les Britanniques ont conquis l’empire des Indes, ils ont rapporté beaucoup de choses de là-bas, des plats de tradition qu’ils ont adapté à leur sauce. Mais l’art culinaire britannique est un héritage de la gastronomie européenne, normande, des produits du terroir qui sont les mêmes qu’en France. Les Anglais sont aussi inventifs et imaginatifs pour utiliser les produits du pays comme du gibier et du poisson. Ils ont également de l’appétit et une culture gastronomique dont ils sont très fiers. Aussi fiers que les Français! Et ils ont raison! Je recommande à chacun d’aller faire un tour en Angleterre pour s’apercevoir qu’on peut manger partout, bien et bon.

Visuels: (c) Louise Barillec et Aurore Lucas

La cuisine à l’espagnole avec Elite Gourmet

Alors que la cuisine espagnole pourrait se résumer aux traditionnelles tapas/tortilla/sangria, Elite Gourmet se dégage des idées reçues en prouvant que l’Espagne est synonyme de haute gastronomie. Retour sur le travail pionnier de cette prestigieuse association.

Vins, eaux, spiritueux, viandes, poissons, légumes, huiles d’olive ou encore desserts, la gastronomie espagnole est aussi diversifiée que son territoire. Et très éloignée des stéréotypes qui lui sont généralement associés. C’est pourquoi Elite Gourmet a décidé de créer en 2010 un label de qualité pour des produits d’excellence d’origine espagnole, afin de promouvoir cette haute gastronomie ibérique à travers le monde.

Testés par un comité de dégustation, les produits d’Elite Gourmet sont sélectionnés autant pour leurs qualités gustatives que leurs qualités nutritionnelles. En collaboration avec la Fondation Espagnole de la Nutrition, l’association prouve qu’une alimentation saine n’est pas incompatible avec de la haute gastronomie. Il suffit de regarder le régime alimentaire type du bassin méditerranéen: céréales et produits céréaliers, pain et pâtes, légumes, légumineuses, fruits et noix, l’huile d’olive comme principale source de matière grasse, poisson, volaille, produits laitiers et œufs. Ce n’est donc pas un hasard si la plupart des produits labellisés Elite Gourmet sont issus de ce régime méditerranéen.

 Pour Rafael Anson, président de l’Académie Internationale de la Gastronomie Espagnole, Elite Gourmet permet à « la cuisine espagnole d’obtenir une reconnaissance mondiale, en particulier des chefs et des restaurants. Il est maintenant essentiel de reconnaître le prestige de nos matières premières, et nous pensons que ce label de qualité gastronomique fera la différence. »

 Quelques conseils pour optimiser la dégustation de produits Elite Gourmet:

 – L’huile d’olive vierge extra biologique Soft et Hard, créée par le prestigieux œnologue Michel Rolland, s’utilise aussi bien pour la cuisson de poisson que pour parfumer une salade composée.

 – Le jus de tomate Lambda, Vichy Catalan, fait avec les tomates engorgées de soleil des Canaries, se déguste idéalement frais ou dans un cocktail comme le Bloody Mary.

 Rendez-vous sur le site d’Elite Gourmet pour en savoir plus sur le travail de l’association.

 Visuels: (c) Elitegourmet.es; Realacademiadegastronomia.com.