Le commerce équitable : un luxe ?

Artisanat, qualité, passion ou encore savoir-faire ; ces termes sont souvent associés au secteur du luxe. Aujourd’hui, il n’est plus étonnant de les voir associés au commerce équitable. A l’occasion de la journée mondiale de l’environnement le 5 juin, journée promulguée par l’UNESCO, focus sur le commerce équitable, véritable partenaire du luxe.

Selon les termes du rapport Brundtland de 1987, rapport qui a popularisé l’expression de «développement durable» et apporté la définition communément admise du concept, le développement durable est « un développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs ». Ce développement durable s’appuie sur trois principes fondamentaux – sociétal, économique et environnemental – et de nombreuses entreprises, soucieuses de leur avenir et de leur image, ont décidé de les appliquer à leurs propres stratégies de développement.

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Le commerce équitable allie, à l’image du développement durable, des engagements économiques, éthiques, sociaux et environnementaux, mais reste une approche globale pour la mise en œuvre d’échanges commerciaux porteurs de développement. Il est un véritable partenariat commercial, fondé sur le dialogue, la transparence et le respect, dont l’objectif est de parvenir à une plus grande équité dans le commerce mondial. Il contribue au développement durable en offrant de meilleures conditions commerciales et en garantissant les droits des producteurs et des travailleurs marginalisés, tout particulièrement au Sud de la planète. Les organisations du commerce équitable (soutenues par les consommateurs) s’engagent activement à soutenir les producteurs, à sensibiliser l’opinion et à mener campagne en faveur de changements dans les règles et pratiques du commerce international conventionnel. Système d’échange dont l’objectif est de parvenir à une plus grande équité dans le commerce mondial, le commerce équitable s’articule autour de dix critères :

1. La création d’opportunités pour les producteurs qui sont économiquement en situation de désavantage, ce qui permet de combattre la pauvreté et de promouvoir le commerce soutenable.
2. La transparence et la crédibilité au niveau des relations commerciales entre partenaires commerciaux.
3. La capacité individuelle, c’est-à-dire le moyen de développer l’autonomie des producteurs.
4. La promotion du commerce équitable avec l’objectif de sensibiliser la clientèle et le grand public aux injustices du système commercial actuel.
5. Le paiement d’un prix juste, défini d’après un contexte local ou régional, qui couvre les coûts de production et permet une production socialement juste et respectueuse de l’environnement
6. L’Égalité entre les sexes ainsi que la valorisation et la rémunération du travail des femmes.
7. Les conditions de travail saines et sûres pour les travailleurs.
8. Le travail des enfants qui respecte la convention des Nations-Unies sur les droits des enfants et ne va pas à l’encontre de leur bien-être, leur sécurité, leurs conditions éducatives et leur besoin de jouer.
9. L’environnement respecté et de meilleures pratiques environnementales adoptées.
10. Les relations de commerce tenant compte du bien-être social, économique et environnemental des petits producteurs marginalisés et ne faisant pas de profit derrière leur dos.

Aujourd’hui, il existe des dizaines de labels commerce équitable (Max Haavelar, Artisans du Monde, Alter Eco, Ethiquable, FLO-l’organisation de labellisation du Commerce Equitable, PFCE-la Plate Forme du Commerce Equitable, L’EFTA-l’Association Européenne du Commerce Equitable, L’IFAT-l’Association Internationale du Commerce Equitable…) qui œuvrent chaque jour à sensibiliser les populations à la problématique d’équité et à développer la gamme de produits équitables. A titre d’exemple, en 2001, 125 produits étaient labellisés Max Haavelar sur le marché français contre 1130 en 2005 ; aujourd’hui, un large panel de produits est disponible dans la plupart des grandes enseignes de distribution.

(c) Max Havelaar

Avec le commerce équitable, le consommateur devient responsable et altruiste face à ses choix de consommation. Désormais, le prix n’est plus le seul facteur à l’achat; s’y ajoutent les conditions de fabrication et la qualité du produit. Conséquence de la crise ou démocratisation de comportements de consommation plus avisés, il semble qu’aujourd’hui, une nouvelle tendance émerge : consommer moins mais mieux. Même si cela entraîne une répercussion à la hausse sur les prix, la qualité l’emporte sur la quantité.

Aujourd’hui, il est possible de faire un parallèle entre les valeurs du développement durable (et par extension le commerce équitable) et celles du luxe. En effet, le luxe s’est construit sur la qualité des produits, l’idéal de perfection, le temps, la pérennité, la création, l’expertise, la sensibilité, la rareté, la séduction, le savoir-faire et l’artisanat. Ces normes se retrouvent dans les produits équitables qui obéissent généralement à des normes de qualité plus exigeantes que celles des produits courants. Mêler commerce équitable et luxe signifierait le retour de l’homme au cœur de l’art, s’éloignant progressivement des chaînes de production massive et autres facteurs de grande consommation.

(c) DR

Katia Pellegrino, directrice de la publication de Luxe-Magazine.com, s’explique sur l’importance du développement durable et du commerce équitable pour le luxe : « Sans développement durable, il n’y aura plus de luxe. Ce qui fait l’essence du luxe, c’est sa rareté. Or cette rareté se raréfie. Une situation due à l’homme, à ses besoins sans cesse inassouvis, au développement de la société, à son industrialisation, à ses excès. Parce qu’il est par définition, symbole de qualité, de précieux, d’idéal, d’expertise, de savoir-faire, de création, le luxe se place dans l’orbite même du développement durable. Et doit en devenir l’emblème. […] Certaines industries du luxe ont pris conscience que les notions de développement durable et du luxe devraient devenir indissociables dans le futur, si l’homme voulait conserver une planète viable pour sa descendance. Pour mettre en place le commerce équitable de luxe, il est nécessaire de concevoir cette action dans une approche globale de production et de réfléchir, étape par étape, à la meilleure gestion des ressources. […] Préserver la terre, aider les pays démunis à mettre en avant leur savoir-faire ou leur fabrication artisanale, créer des partenariats, investir dans des villages, organiser, former. En un mot, donner. Le commerce équitable semble être la seule solution et le seul avenir pour l’homme, dans un contexte mondialisé et concurrentiel. »

Intégré dans une approche globale du cycle de production, favorisant à chaque étape (le prélèvement de la matière, la conception, la fabrication, le transport, l’utilisation et le recyclage final) la gestion réfléchie des ressources, le luxe pourrait donc devenir le partenaire privilégié du commerce équitable. A bon entendeur …

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Le coup de cœur de la semaine : Saveur-Privée.com

Pour bien terminer cette semaine sur la cuisine du sud, coup de projecteur sur un trio de Marseillais, Franck, Clément et Charles. Les trois amis sont les fondateurs du site Saveur-Privée.com, site de vente privée dédiée aux arts de la table. C’est notre coup de cœur.

Saveur-Privée.com, ce sont trois amis Marseillais, Franck, Clément et Charles, qui au cours d’un repas, dégustant un plat et un vin qui s’accordaient à merveille, imaginent le concept d’un site de vente privée dédiée aux arts de la table et de la gastronomie. L’idée des amis devenus associés est simple: proposer des vins et des produits gastronomiques en ventes éphémères et événementielles à prix réduits aux membres de la communauté.

(c) Saveur-Privée.com

L’ambition du site est de faire découvrir de nouveaux domaines, châteaux, producteurs qui travaillent chaque jour à façonner les meilleurs vins et produits gastronomiques. Saveur-Privée.com déniche les produits, les sélectionne et les négocie au meilleur tarif possible afin de proposer le meilleur de la gastronomie au prix producteur.

(c) Saveur-Privée.com

La rencontre avec Henri-Claude Quinson, créateur du « Club Français du Vin », club de vente de vin par correspondance, concrétise l’envie de faire de Saveur-Privée.com un site où l’accord mets et vins en est la pièce maîtresse. En effet, Henri-Claude Quinson sélectionne les plus grands noms de vins, de producteurs ou de vignerons, qu’il associe aux produits consciemment choisis par le trio marseillais.

(c) Saveur-Privée.com

Les produits d’excellence sont le moteur des créateurs de Saveur-Privée.com. Qu’ils proviennent d’artisans du goût innovants, de petits producteurs traditionnels ou de marques réputées, tous ont en commun une qualité, une originalité et un savoir-faire incomparables. Chaque semaine, un thème est mis à l’honneur et la sélection des produits se fait en conséquent; un bon moyen de découvrir une région, un terroir, un vignoble, un producteur, un produit.

(c) Saveur-Privée.com

En parallèle à son site de ventes privées, Saveur-Privée.com édite un e-magazine d’actualités sur la gastronomie et l’univers de la cuisine, intitulé Saveur & Tendance où se retrouvent des tendances culinaires, des rencontres avec des chefs et des bloggeurs ainsi que des recettes et astuces autour des produits mis en vente sur Saveur-Privée.com.

Les histoires, les méthodes, les origines ainsi que la qualité et la traçabilité des produits sont au cœur de Saveur-Privée.com, pour que chaque semaine, les épicuriens, gourmands, gastronomes ou simples curieux retrouvent « Le meilleur de la Gastronomie et des Arts de la Table ».

Visuels : © Saveur-Privée.com

Bruno Richard : « Quagliotti est dans la différence, non dans la concurrence »

Bruno Richard est un grand passionné. Passionné du beau produit, de la qualité d’une trame, de la finesse d’un coton peigné, de la suavité d’une teinte. Spécialiste sur l’éponge depuis trente ans avec la société Bailliencourt, professionnel du linge de maison «double fil retors chaîne et trame» avec Quagliotti, Bruno Richard se démarque par son savoir-faire. Rencontre avec un expert technique, esthétique et perfectionniste des intérieurs haut de gamme…

Quel est votre cœur de métier?

Bruno Richard: Bailliencourt est l’associée de Quagliotti, tisseur et producteur de tissus italiens, situé dans le Piémont, à quinze kilomètres d’Alba. Quagliotti est l’un des seuls producteurs qui possède un savoir-faire dans le tissage, notamment dans la construction de produits faits en double fil retors, en chaîne et en trame. Cette technique donne un aspect incomparable aux produits. Tout le monde a les mêmes machines mais il y a une patte à part que nous utilisons dans la finition du produit. Toutes les finitions, les « pipings », sont coordonnées, les satins de coton sont trempés dans les mêmes bains de teinture que les tissus, les ourlets sont parfaits, les contrastes élégants et dans les mêmes couleurs. Nous avons un savoir-faire qui date d’une centaine d’années et en cela, nous sommes uniques.

Quelles matières premières utilisez-vous?

BR: On utilise deux provenances de coton : un coton qui vient d’Egypte, qui est un coton peigné longues fibres, qualité Maco, et un autre coton qui vient du Pérou, qui s’appelle coton Pima, très utilisé pour faire des chemises en popeline très haut de gamme. Notre coton est ensuite filé, tissé, puis teint, soit en pièce, soit en fil. On est sur un produit très pointu, très exclusif.

Le tissage varie-il d’un produit à l’autre ?

BR: Bien sûr. La construction est différente. On doit donc ajuster les métiers (ndlr. à tisser) et changer quotidiennement le nombre de fils en trame et en chaîne quand on monte les métiers selon les différents produits. Quagliotti produit également des tissages selon la méthode Jacquard, du nom de son inventeur français, qui permet de faire des inserts et des reliefs dans le tissu. Traditionnellement, les métiers utilisaient des cartes perforées: on faisait la carte du dessin, avec des piquages, à l’image des cartes utilisées dans les Orgues de Barbarie, et en fonction de la chaîne et de la trame, on obtenait des dessins. Aujourd’hui, les techniques sont automatisées mais le résultat est traditionnel.

Ces techniques traditionnelles de tissage trouvent-elles leur place dans les styles de vie d’aujourd’hui ?

BR: On a un style qui est devenu contemporain depuis sept à huit années. Nous sommes les seuls à faire des produits très contemporains en linge de maison. Nous n’avons rien de vraiment très classique. Nous avons, en parallèle du linge de maison, développé une ligne d’éponge et de peignoirs, de sortie de bain, avec des coupes créées par des designers à Milan. Des produits de «Home Interior», très légers, qui correspondent à la vie d’aujourd’hui. On équipe des villas, des appartements, des maisons, des hôtels très haut de gamme et on s’est beaucoup développés ces dernières années dans le «yachting». On équipe donc beaucoup de bateaux de 60 à 140 mètres, cabine par cabine. Avec tout le linge de lit et le linge de bain, on peut équiper toute la chambre. Mon associée Judith et moi-même sommes positionnés très en avant des clients et nous faisons souvent les installations. Notre savoir-faire, c’est également notre conseil, mais c’est un métier difficile. Nous rentrons dans l’intimité des gens, nous les conseillons et nous travaillons en cohésion avec les propriétaires ou les décorateurs. On est la solution industrielle textile pour ce genre de secteur d’activités. On apporte des solutions techniques que les clients ne connaissent pas forcément.

Comment intégrez-vous des produits dans un intérieur ?

BR: On est comme un architecte qui s’occupe d’un environnement et créé un projet. On est toujours en phase avec le décorateur. Dans chaque environnement, on fait des décors différents. Il n’y a pas de standard. Nous adaptons tous nos produits en fonction des lieux. Pour le Ritz Paris, par exemple, on a fait les 180 chambres, les salles de bains, les nappages et toute la collection Ritz Boutique. Nous avons fait les produits un par un, pour une clientèle très exigeante. Quand on travaille avec Hermès, on fait de l’Hermès. Pour Hermès d’ailleurs, on a fait des Twill soie et coton, et on développe actuellement une collection. On propose ainsi une « Histoire de Soie » avec un drap soie-coton qui a une très belle durée de vie et correspond complètement à leur image. Quand on travaille avec Gucci, on fait du Gucci. On travaille également pour Louis Vuitton, pour Fendi et pour Missoni, et on leur construit des produits. On travaille avec des designers des différentes maisons. Eux nous donnent leur voix, on les écoute, et on essaie de construire un produit qui leur correspond, tout en apportant le côté technique. Le décorateur a de très bonnes idées mais il est plus dans l’esthétique; nous sommes dans la technique et le savoir-faire. Nous voulons que les produits durent, qu’ils aient zéro défaut, qu’ils soient parfaits. On ne peut pas se permettre de faire des produits qui ne correspondent pas à ça. Notre métier c’est de construire des tissus pour des designers et pour un environnement.

Ce savoir-faire, cette qualité du tissu, rendent-ils les clients dépendants aux produits ?

BR: Oui, tout à fait. Par leur construction et leur renouvellement régulier, nous faisons de nos produits des produits sensuels. Quand vous dormez dans nos draps, vous revenez ! Pourquoi ? Parce-que le produit est différent. C’est pour cela que nous nous positionnons dans la différence et non la concurrence. On a un produit que les clients redemandent en particulier : Smeraldo. Il est tissé en 120a2, c’est-à-dire que c’est un tissage fait à partir d’un fil au numéro métrique très fin. Il y a donc beaucoup de fils dans la chaîne et dans la trame, ce qui en fait un tissu comme une seconde peau. Ce tissage a une construction phénoménale. J’ai créé ce produit il y a vingt ans et j’ai décidé de le refaire cette année en le rendant plus contemporain en revisitant les couleurs et en ajoutant des rayures. Et le produit trouve une nouvelle jeunesse.

Comment faire, justement, pour que les produits gardent leur jeunesse éternelle ?

BR: On fait un produit que l’on estime abouti. En revanche, il y a un maillon de la chaîne, vis-à-vis du consommateur, que l’on ne maitrise pas: le lavage. Dans le lavage, et on le remarque avec l’hôtellerie, on voit de tout. Et il y a des gens capables du meilleur comme du pire ! Le lavage est un peu l’ennemi de notre produit. Bien que l’on donne des conseils d’entretien très pointus pour éviter d’altérer les fibres, il est difficile de respecter ces conseils, dans l’hôtellerie en particulier. Il y en a qui vont faire 50 lavages sur un produit ; nous on va en faire 100. Nous sommes plus chers au départ mais nous avons produit qui dure plus et qui ne réserve aucune mauvaise surprise. On a des retours positifs de la part des utilisateurs. Chaque produit a reçu des analyses techniques. On étudie par exemple le degré de polymérisation de la cellulose, qui rentre dans la composition du coton, et après on fait des tests techniques et chimiques sur nos produits, comme le test des cendres (ndlr. Savonnage à la cendre), pour que le consommateur ait, entre le premier lavage et le vingt-cinquième lavage, un produit de qualité identique. Notre philosophie est d’avoir un produit qui résiste au fil du temps et on s’engage sur cette durabilité. Tous les jours on progresse, tous les jours on s’enrichit de plein de choses, et on peut toujours faire mieux. Je suis très exigeant sur les détails, sur tout. On a un œil expert maintenant . C’est notre métier.


Comment réussissez-vous à vous renouveler ?

BR: Les produits de linge de maison sont des produits qui vivent, qui bougent. Avec l’un de nos partenaires de l’Himalaya, on a fait des couvre-lits en yack, animal qui se trouve à 5000 mètres d’altitude, dans les montages de l’Himalaya et on a fait la teinture qui correspond à nos produits existants pour que tout soit en harmonie. Nous travaillons en ce moment avec une société suisse, Elite Bed, un fabriquant de lits où tout est fait à la main dans les ateliers suisse. On a créé notre lit, avec nos produits, nos tissus, notre « piping ». Aujourd’hui, notre philosophie est d’apporter à un décorateur une chambre ou une suite complète: il y aura le lit, que l’on dressera avec les draps, les taies et les couvertures, les plaids et on s’occupera ensuite de la salle de bains avec les draps de bain et les peignoirs. Nous allons vers des projets globaux qui nous correspondent, qui sont à notre image.

© RDV Communication

Le coup de cœur de la semaine : la Belle Iloise

Conserverie de poisson haut de gamme située sur la presqu’île de Quiberon, la Belle Iloise fabrique depuis 80 ans des produits de qualité faits avec du poisson frais, selon les recettes traditionnelles. Depuis début 2011, Caroline Hilliet Le Branchu, petite-fille du fondateur, a repris les rênes de l’entreprise familiale en lui donnant un coup de jeune. Retour sur l’histoire d’une maison bretonne…

Trois générations déjà que la conserverie la Belle Iloise perpétue sa tradition de conserves gastronomiques de poissons à Quiberon. Ce n’est cependant pas surprenant puisque la mer est une véritable histoire de famille depuis des générations.

Il y a tout d’abord l’arrière-arrière-grand-père de Caroline Hilliet Le Branchu, un pêcheur en chaloupe. Le fils de celui-ci ouvre un magasin de marée puis investit dans un bateau pour aller chercher le poisson directement sur les lieux de pêche et donc d’en garantir la fraîcheur. L’amour de la qualité des produits se transmettant de père en fils, Georges Hilliet, le grand-père de Caroline Hilliet Le Branchu, décide en 1932 d’ouvrir une conserverie tout près de Port-Maria, permettant ainsi aux poissons tout juste débarqués d’être rapidement travaillés. Il ouvre également le premier magasin de vente directe : la Belle Iloise est née.

Les valeurs de la Belle Iloise sont simples : qualité, fraîcheur, proximité. Depuis des décennies, l’entreprise perpétue cette tradition de conserves gastronomiques de sardines, thons et maquereaux haut de gamme. Travaillés à la main, les poissons gardent toute leur saveur.

La Belle Iloise entretient également un rapport privilégié avec sa clientèle grâce à la vente directe instaurée depuis la création du premier magasin. Dans cet esprit de proximité, la conserverie invite également chaque jour les curieux et les passionnés à venir faire un voyage temporel et gustatif en ses locaux, à la découverte des ateliers de fabrication, des films d’archives, du passé quiberonnais et d’un savoir-faire unique en son genre.

«C’est en nous appuyant sur ce savoir-faire que nous continuons aujourd’hui à imaginer de nouvelles recettes pour que la dégustation de nos produits soit toujours un grand moment de plaisir!» explique Caroline Hilliet Lebranchu, à la tête de la Belle Iloise depuis début 2011. L’histoire d’une femme à la tête de la conserverie n’est d’ailleurs pas anodine : historiquement, il était coutume que les femmes officient à la conserverie, ayant la délicatesse toute féminine de préparer et de ne jamais abîmer les filets de poisson, tandis que les hommes étaient à la pêche.

Cependant, la Belle Iloise ce n’est pas seulement une histoire de famille mais aussi une famille de produits incontournables comme les sardines (à l’huile d’olive, à la tomate, à l’huile de tournesol, au citron ou aux olives de Nice), les émiettés de thon (à la l’huile d’olive, aux pruneaux ou à la Marie-Galante) et les filets de maquereau (moutarde, tomate, curry amandes…).

Heureusement, la maison ne se repose pas que sur ses classiques et innove régulièrement en proposant des recettes et combinaisons originales. Ainsi, pour la saison printemps-été, la Belle Iloise a créé un coffret Vintage, des sardines aux olives de Nice, des sardines à la Tapenade, des sardinades aux tomates et câpres et des sardines marinées au muscadet.

Plus récemment, la Belle Iloise a capturé des saveurs automnales et hivernales avec des nouvelles soupes repas plus que gourmandes (thon à la basquaise et daurade aux topinambours et au marrons) et a créé une recette de Mousse de Homard au cognac.

 

Après plus de 80 ans dans le métier, la conserverie la Belle Iloise prouve qu’elle a encore le vent en poupe. Et nous n’allons certainement pas lui mettre des bâtons dans le gouvernail…

Visuels : © La Belle Iloise