Côté Plage : Best of Saint Jean de Luz

Après avoir sillonné les côtes françaises tout l’été, retrouvez toute cette semaine le best-of de notre Tour de France des plus belles plages !

Riche d’une histoire qui date de l’ère paléolithique, Saint-Jean-de-Luz est aujourd’hui l’une des destinations privilégiées des Français. Cette station balnéaire peut également être fière d’avoir su conserver sa culture et ses traditions gastronomiques, malgré les instabilités politiques de son passé. Retrouvez en détail l’histoire de Saint Jean de Luz.

(c) Ville de Saint Jean de Luz

« Les produits du terroir font partie de l’identité locale, » explique Iñaki Berhocoirigoin, producteur fermier de tomme et membre de l’Association des Producteurs Fermiers du Pays Basque, « Les produits fermiers sont les résultats de certaines activités. Si on défend des produits, on défend aussi un savoir-faire, des gens et des fermes derrière ces produits-là. Les gens font l’identité d’un territoire.» La suite de l’interview d’Iñaki Berhocoirigoin ici.

(c) IDOKI

« Interprète de la cuisine traditionnelle », comme il se définit lui-même, Rémy Escale Benedeyt est également le chef du seul restaurant étoilé de Saint Jean de Luz. Le jeune talent nous parle des spécialités du restaurant, de ses convictions et de l’importance de l’identité régionale. L’interview est à retrouver ici.

(c) Zoko Moko

Le merlu de ligne, poisson symbolique de la région basque, est à l’honneur dans cette recette du jeudi spéciale Saint Jean de Luz : un Merlu croustillant, jus de Xagarno, pâtes «avoine» façon risotto lié à l’ardi-gasna. La recette dans son intégralité se lit ici.

(c) Merludeligne.fr

Variété et qualité sont les maîtres mots de ce carnet d’adresses consacré à Saint Jean de Luz. Que ce soient les produits laitiers (Iñaki Berhocoirigoin, UHARTIA, 64 220 GAMARTE), l’épicerie fine (Pettan Harriague, Charcuterie & épicerie fine, Sous la halle, Marché de Saint-Jean-de-Luz), les spécialités locales (Famille Pariès – Pâtisserie, 9, rue Gambetta, 05 59 26 01 46) ou la restauration (Zoko Moko, 6, rue Mazarin, 06 88 02 64 79), retrouvez nos meilleures adresses de Saint Jean de Luz ici !

(c) Cap Ferret

Visuels : © DR

Le carnet d’adresses : Saint-Jean-de-Luz

Pendant tout l’été et chaque semaine, retrouvez dans cette rubrique le carnet d’adresses de chaque étape du tour de France des plus belles plages des Rendez-vous des Arts Culinaires…

(c) Saint-Jean-de-Luz

PRODUITS LAITIERS

Iñaki Berhocoirigoin
UHARTIA
64 220 GAMARTE

ÉPICERIE FINE

Pettan Harriague
Charcuterie & épicerie fine
Sous la halle
Marché de Saint-Jean-de-Luz

Maïté Pepever
Epicerie fine
Quai Maurice-Ravel
Ciboure

SPÉCIALITÉS LOCALES

Maison Adam
6, rue de la République
05 59 26 03 54

Fabrice Chiaradia
Chocolat
2, rue Loquin
05 53 87 93 78

Famille Pariès – Pâtisserie
9, rue Gambetta
05 59 26 01 46

GASTRONOMIE

Zoko Moko
6, rue Mazarin
06 88 02 64 79

Chez Pablo
15, rue Mademoiselle-Etcheto
05 59 26 37 81

Le Patio
10, rue de l’Abbé-Onaindia
05 59 26 99 11

La Taverne basque
5, rue de la République
05 59 26 01 26

L’Hélianthal
Place Maurice Ravel
05 59 51 51 51

Chez Maya
2, rue Saint-Jacques
05 59 26 80 76

Le Kaïku
17, rue de la République
05 59 26 13 20

Chez Dominique
15 quai Maurice Ravel
Ciboure
05 59 47 29 16

Arrantzaleak
Avenue Jean Poulou
Ciboure
05 59 47 10 75

Visuels : © Saint-Jean-de-Luz.com

La recette du jeudi : Merlu croustillant, jus de Xagarno, pâtes «avoine» façon risotto, lié à l’ardi-gasna

C’est un poisson symbolique de la région basque qui est à l’honneur dans cette nouvelle recette du jeudi : le merlu de ligne. La technique de pêche à la ligne permet de préserver et conserver totalement l’aspect et la qualité du poisson, le poisson étant remonté vivant jusqu’au bateau puis décroché un à un. Voici une recette réalisée par le restaurant de Bayonne l’Auberge du Cheval Blanc qui sublime ce poisson noble : un Merlu croustillant, jus de Xagarno, pâtes «avoine» façon risotto lié à l’ardi-gasna.

Les ingrédients pour 4 personnes :

– 4 pavés de merlu de 150 g
– ½ poivron vert
– ½ poivron rouge
– huile d’olive.
– 300 g de pourpier
– 2 dcl de vin blanc sec
– 2 dcl de bouillon de volaille
– 2 dcl de crème liquide
– 120 g de beurre
– 2 échalotes
– sel
– 120 g de pâtes avoine
– 1 l de bouillon de volaille
– 4 échalotes
– 100 g de fromage en dés
– 1 dcl d’huile d’olive
– Sel
– piment d’Espelette

(c) Merludeligne.fr

Réalisation :

Merlu :
– Saisir les pavés de merlu à l’huile d’olive côté peau.
– Peler les poivrons, les vider, les tailler en dés et les cuire dans une poêle avec l’huile d’olive.

Sauce au pourpier :
– Ciseler les échalotes, les mouiller au vin blanc sec et les réduire de moitié.
– Ajouter le bouillon et la crème. Faire réduire de ¼ de volume.
– Monter la préparation au beurre.
– Blanchir le pourpier dans de l’eau salée.
– Les ajouter à la sauce puis mixer.
– Assaisonner.

Risotto :
– Faire revenir les échalotes avec de l’huile d’olive sans les colorer et les pâtes avoine. Nacrer pendant 2 mn à feu vif en mélangeant tout le temps.
– Mouiller avec le bouillon de volaille à hauteur et cuire doucement.
– Quand les pâtes ont absorbé le bouillon, répéter l’opération jusqu’à complète cuisson des pâtes.
– Ajouter le fromage, sel et piment.
– Déguster !

Auberge du Cheval Blanc
68 Rue Bourgneuf
64100 BAYONNE
05 59 59 01 33

Visuels : © Merlu de Ligne
Source : © Merlu de Ligne

Rémy Escale Benedeyt : « Je suis un interprète de la cuisine traditionnelle. »

Rémy Escale Benedeyt, jeune chef Basco-Landais, est aujourd’hui à la tête du seul restaurant étoilé de Saint-Jean-de-Luz, le Zoko Moko. Cet établissement est, comme son nom basque l’indique, un « petit coin tranquille » où les papilles font de très belles découvertes le temps d’une escapade culinaire. Entretien avec le chef, qui nous parle des spécialités du restaurant, de ses convictions et de l’identité régionale.

Que signifie le nom de votre restaurant, le Zoko Moko ?

Rémy Escale Benedeyt : Le nom du restaurant est symbolique du type de restaurant. « Zoko Moko », en basque, signifie « petit coin tranquille ». C’est un petit restaurant qui a une allure de bistrot assez chic, avec une capacité de 45 couverts. Le nom du restaurant correspond bien au concept.

(c) Zoko Moko

Quelles sont les spécialités du restaurant ?

REB : Nous n’avons pas vraiment de spécialités. Ce sont vraiment les produits du moment, les goûts du moment. Ceci dit, il est vrai que j’aime beaucoup travailler la sole entière avec les légumes du moment, c’est un plat qui ne bouge pratiquement pas, sa construction reste la même, il évolue seulement au fil des saisons. J’ai également le cœur de ris de veau français, juste rôti. Ce sont surtout des produits, nobles ou non, de très haute qualité. C’est ce qui m’a été appris et c’est ce que je reproduis au restaurant.

Vous travaillez uniquement des produits du marché et aimez qu’ils soient « le plus brut possible ». La vraie gastronomie se fait-elle donc dans la simplicité ?

REB : Oui, c’est ma conviction. En fait, je ne sais même pas faire autrement. C’est ce que j’aime faire, c’est la vision que j’ai de la cuisine. Ceci dit, j’aime beaucoup aller manger dans les restaurants qui font différemment.

(c) Zoko Moko

Vous êtes le seul restaurant étoilé de Saint Jean de Luz. Cette reconnaissance est-ce pour vous une consécration ?

REB : Une consécration, je ne sais pas, mais c’est à partir de l’étoile que tout commence. Je n’avais jamais pensé avoir un jour dans ma vie une étoile. C’était une très grande surprise pour nous et pour le restaurant. Cela ouvre des perspectives différentes. Avant on travaillait très bien. Aujourd’hui, on a une étoile mais comme j’aime à dire aux clients, ça ne change pas grand-chose. Nous, ce que l’on désire, c’est que le client soit content à la fin du repas.

Quels produits régionaux travaillez-vous ?

REB : On a le merlu de ligne de Saint-Jean-de-Luz, des langoustines de Saint-Jean-de-Luz, la fraise et la framboise de Bayonne. J’essaie de m’approvisionner régionalement mais je ne reste pas bloqué. Moi, mon but, c’est de proposer un super produit aux gens. J’aime faire découvrir et j’aime découvrir aussi. Je ne travaille pas forcément des produits que je connais, j’en apprends tous les jours avec mon équipe. On prend un produit, on le tourne dans tous les sens et on voit ce que l’on peut faire avec. Là par exemple, je suis en train de travailler sur les cocos de chasse de merlu, un morceau très noble situé sous la tête. C’est une partie du merlu très prisée en Espagne et c’est incroyablement bon. J’essaie de le mettre sur la carte mais c’est difficile de s’approvisionner et c’est très cher, sachant qu’il n’y a qu’une coco de chasse par merlu, et il en faut 5 ou 6 pour un plat. J’ai à cœur de le faire car c’est quelque chose de connu dans la région, mais pas forcément en France. J’aimerais apporter une connaissance nouvelle de ce côté-là.

(c) Zoko Moko

En quoi est-il important de faire vivre les traditions culinaires d’une région ?

REB : On a tous une identité, on vient tous d’une région. Je sais que ma Maman ou mes grands-parents faisaient des plats régionaux. C’est vrai qu’on a les goûts de notre enfance qui sont gravés dans notre tête, que l’on aime, et que l’on a envie de refaire. Je me dis plutôt interprète de la cuisine bourgeoise plutôt que créateur de nouveaux goûts, de nouveaux plats ou d’une nouvelle cuisine. J’interprète la vieille cuisine. C’est aussi simple que ça. Je prends les goûts des plats traditionnels et je les retranscris dans l’assiette sous forme plus moderne.

Visuels : © Zoko Moko

Zoko Moko
6 rue Mazarin
64500 Saint-Jean-de-Luz
05 59 08 01 23