Histoire de la châtaigne

Quand les feuilles commencent à tomber et que les températures se font plus fraîches, on a tendance à vouloir rester chez soi pour hiberner… Mais c’est le bon moment pour sortir ramasser des châtaignes en famille !

Voici la petite histoire de ce fruit aux diverses vertus…

Culture et récolte

De la famille des Fagacées, le fruit du châtaigner se compose d’une bogue épineuse qui contient généralement deux châtaignes de masse inégale, parfois cloisonnées par une membrane. La fleur du châtaigner apparait au mois de mai, et la récolte des fruits intervient en automne, lorsque les bogues commencent à chuter.
La châtaigne est aujourd’hui cultivée en France en Dordogne, dans les Cévennes, en Corse et en Ardèche : cette dernière arrive en tête de la production annuelle (avec 5000 tonnes par an), et est reconnue par une AOC depuis 2006.».La «castanéiculture» ardéchoise, issue de châtaigneraies séculaires, fait partie du patrimoine physique et culturel, et représente un défi dans un terroir à la topographie difficile.
Plusieurs variétés de châtaignes sont cultivées, comme la «Sardoune», la «Bouche Rouge», la «Comballe», l’«Aguyane», la «Pourette» et la «Merle». Ces variétés composent l’AOP «Châtaigne d’Ardèche».

Chataignes
Petite Histoire

 Les châtaignes furent probablement l’un des premiers aliments de l’homme. Dans l’Antiquité, les Romains toutes classes sociales confondues en faisaient bon usage, et l’ouvrage L’art culinaire d’Apicius (du nom du fameux cuisinier contemporain d’Auguste et de Tibère), qui est la source la plus complète que nous connaissons sur la cuisine romaine, évoque déjà les lentilles aux châtaignes… La culture des châtaigniers débute véritablement au XIIIe siècle, avec la pratique de la plantation et du greffage, et ce sont les moines qui s’en chargèrent. A l’époque, la pomme de terre était inconnue au bataillon, et c’était donc la châtaigne qui entrait dans la composition des purées et autres bouillies : en Ardèche, le châtaignier était tant utilisé, que ce soit en cuisine, pour l’ameublement, la culture ou le bâtiment, qu’il avait été rebaptisé « l’arbre à pain » ! Pour citer Daniel Travier, conservateur au musée de la Châtaigneraie à Saint-Jean-du-Gard, « le châtaignier accompagnait le Cévenol
du berceau au cercueil ».

Comment éplucher manuellement une châtaigne fraîche ? Comment les conserver ?

La châtaigne n’est comestible qu’après cuisson. Voici donc deux ou trois petits conseils de préparation…
Après les avoir ramassées, on doit tout d’abord procéder au tri des châtaignes véreuses ou pourries : pour cela, il faut les plonger dans un grand volume d’eau, et qui celles qui seront mauvaises vont flotter, facile donc de les repérer !
Fendez ensuite les châtaignes sur le ventre de part et d’autre, et plongez-les dans l’eau bouillante pendant cinq minutes. Epluchez les deux peaux à l’aide d’un couteau. La cuisson se fera ensuite une heure dans l’eau bouillante dans une marmite ou une cocotte. Pour réaliser de la crème, on peut utiliser un presse ail solide pour presser les châtaignes cuites : s’il faut de la poigne, sachez que l’on augmente le rendement pulpe de 50%. Non négligeable, donc!
Pour la conservation, il faut fendre les châtaignes de part et d’autre sur le ventre, puis les congeler telles quelles. Une fois que vous souhaitez vous en servir, il n’y a plus qu’à les sortir du congélateur et à les mettre à cuire dans une marmite ou une cocotte.

La châtaigne en cuisine…

Consommée grillée, elle sert aussi à la confection de farine (à partir de châtaignes sèches moulues), de purée, de sirop et de crèmes (versions confiserie ou liqueur). Utilisez la farine pour vos gâteaux ou vos béchamels, la purée pour vos desserts
(fondant, buche de noël ou truffes), vos veloutés ou pour accompagner vos viandes (pure ou mélangée à de la pomme de terre, du fenouil ou de la carotte), le sirop pour aromatiser limonade ou fromage blanc, la crème de châtaigne pour vos tartines du petit-déjeuner, garnir vos crêpes ou réaliser d’étonnants tiramisus, et la crème alcoolisée pour parfumer vos apéritifs (comme le célèbre «kir ardéchois» ou «Castagnou»)!

Châtaigne ou marron, quelle différence ?

Le marron que nous mangeons est, en réalité, une châtaigne dont la seule particularité est de demeurer entière quand elle est épluchée, et de ne pas être divisée par une cloison en deux germes ! Sont ainsi appelées « marrons » les variétés qui ne sont pas cloisonnées par une peau qui partage le fruit en deux : la châtaigne a donc deux noms! C’est une vieille habitude que nous avons, en France, de désigner la châtaigne par le terme marron. Depuis le XVIe siècle, la châtaigne change de nom dès lors qu’elle arrive sur la table des nobles ou qu’elle se transforme en confiserie. Cette utilisation du mot marron pour désigner une châtaigne est donc bien antérieure à l’arrivée en Europe du marron d’Inde, qui lui, n’est pas comestible.

Un partenaire santé !

La châtaigne est nourrissante, puisqu’elle apporte 170 kcals pour 100 g. Elle est riche en magnésium, sucres lents, mais aussi en oligo-éléments et en vitamines C : 100g de châtaignes apportent 38% des apports journaliers recommandés… Pourquoi s’en priver ? Une légende ? L’un des plus vieux châtaigniers se trouve en Sicile ; âgé de 2500 ans, son tronc mesure près de 55 mètres de diamètre et aurait, selon la légende, servi de refuge à une armée composée de 100 chevaux… Vrai ou faux ?! En tout cas, vous pouvez toujours aller goûter ses fruits…
Déclaré par l’Unesco « Monument porteur d’une culture de paix », il est aujourd’hui baptisé «le châtaigner aux cent chevaux»!

Le cynips : une menace pour la châtaigneraie

Un insecte venu d’Asie, introduit en Europe et notamment en Italie, décime actuellement la châtaigneraie. Ce petit hémynoptère transforme la pousse foliaire et florale en une galle où il se développe, infestant ainsi les rameaux, les branches voire les arbres tout entiers et entraînant une baisse de 60 à 80 % de la production fruitière ! Les moyens de lutte pour sauver les arbres sont complémentaires, et consistent avant tout en des lâchers du prédateur du cynips, le « Torymus », une micro-guêpe parasitoïde qui pond dans les bourgeons et les galles infestés par le cynips, et dont les larves se nourrissent de celles du cynips. A cette lutte biologique s’ajoute le soin apporté aux arbres afin de leur rendre leur vigueur ; l’interdiction de brûler les feuilles et le bois (qui entraînerait par effet boule de neige l’extermination des torymus) devrait compléter cet arsenal indispensable pour la survie de nombreux châtaigniers. Certaines variétés sont avérées résistantes aux cynips (Bouche de Betizac, Belle Epine, Pellegrine…) : il convient donc de les favoriser par la plantation et le greffage.

Source: www.parifermier.com/

La noix, un atout santé de choc, à intégrer régulièrement à toute alimentation !

De la famille des Juglandacées, le noyer se décline, en France, en six variétés classiques, dites à fructification terminale (les noix sont en bout de branches) : Franquette, Corne, Marbot et Grandjean, dominantes en Périgord, et Mayette et Parisienne, présentes en Isère. Deux autres variétés, dites à fructification sur brindilles latérales (noix tout le long de la branche) complètent la gamme : Lara, prépondérante en Lot et Garonne, et Fernor. Les noix sont récoltées à maturité dès la mi-septembre pour les noix fraîches, et au mois d’octobre quand elles commencent à se détacher naturellement de l’arbre pour les noix sèches ; elles sont abritées par une enveloppe charnue verte, appelée le brou, sous laquelle on trouve la coquille renfermant le cerneau.

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Variétés, AOC et récolte

Reconnue AOC depuis 2002, la Noix du Périgord est caractérisée par son terroir, étendu sur 7004 hectares en Dordogne, en Corrèze, dans le Lot et en Charente. Les quatre variétés de cette noyeraie bien spécifique se déclinent en trois produits : noix fraîche ou « primeur », noix séchée et cerneaux de noix. L’enoisage (ou « dénoisillage », (qui consiste à séparer le cerneau de la coquille), qui a toujours été au cœur de la tradition populaire et a nourri la mémoire collective du Périgord, s’effectue manuellement pour répondre à un cahier des charges rigoureux.

Le saviez-vous ? Un producteur de noix est appelé un « nuciculteur » !

 

 Petite histoire de la noix

  • Le noyer, l’un des plus anciens arbres cultivés avec le figuier, serait originaire selon certains des bords de la Caspienne ou du nord de l’Inde, selon d’autres des Balkans ou du Caucase. De Grèce où il était connu au IVe siècle avant Jésus Christ, le noyer conquit ensuite l’Italie, où les Romains le baptisèrent « gland de Jupiter », parce qu’ils aimaient à penser que la divinité leur avait fait don de cet arbre aux fruits si féconds.
  • En France, le Périgord est regardé comme l’un des berceaux de la noix : on en a retrouvé trace sur certains sites archéologiques datés d’il y a 17 000 ans, du temps de l’homme de Cro-Magnon !
  • Au Xe siècle, la noix était empreinte d’une grande valeur : les paysans acquittaient leurs dettes en setiers de noix, et au XIIIe siècle en Périgord, les baux étaient versés à l’abbaye cistercienne du Dalon en huile de noix, un bien aussi précieux que l’or à l’époque. Elle contribua ainsi à la fortune de la région, et au XVIIe siècle, le commerce de l’huile de noix se développe : sur la Dordogne, « la rivière Espérance », l’huile mais aussi les grumes de noyers et les noix sont transportées sur les gabares du port fluvial de Souillac jusqu’à Libourne (donnant ainsi son nom à l’un des quais de la cité : «le port des noyers»), ou, via Bordeaux, vers la Hollande, la Grande-Bretagne et l’Allemagne.

 

«Rien n’est perdu dans la Noix du Périgord sauf le bruit qu’elle fait en se cassant»

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Ce proverbe périgourdin illustre parfaitement les multiples utilisations de la noix, de la coquille au cerneau en passant par le brou et l’arbre même… Un, deux, trois, la noix dans tous ses états !

      Le brou est utilisé pour la confection d’une teinture pour les cheveux et le bois.

Le bois de noyer est une essence très courue dans le milieu ébéniste ; noble et précieux, il a même été utilisé pendant la première guerre mondiale pour confectionner des crosses de fusil, que s’arrachent aujourd’hui les collectionneurs…
Les chatons de noyers et les feuilles se prêtent merveilleusement à la fabrication d’un excellent vin de noix !

La coquille de la noix était utilisée autrefois par les boulangers qui la réduisaient en poudre et l’étalaient sur la sole des fours à bois pour éviter que le pain n’attache à la cuisson, c’est aujourd’hui un combustible de compétition pour démarrer un feu de cheminée ! Elle est aussi utilisée dans des milieux très spécialisés : pour la confection de boues spéciales destinées au colmatage des fuites dans les forages pétroliers, pour la constitution d’agglomérats à la NASA pour isoler les «tuiles» des navettes spatiales des fortes températures…

Le saviez-vous ? L’huile de noix était très prisée au Moyen Âge : utilisée en peinture, en cuisine ou en guise de savon, elle servait aussi à éclairer maisons et églises. Au XVIIIe siècle, elle était très utilisée en cuisine dans le milieu paysan.

 

Les bienfaits des noix

Riche en nutriments (magnésium, phosphore, manganèse, fer, zinc, folate vitamines B1 et B6 et cuivre), en Oméga 3, en fibres alimentaires, en antioxydants (elle arrive en deuxième place parmi plusieurs autres végétaux comme les fruits, légumes, fruits à écale, graines et céréales), et en phytostérols, la noix, si elle est consommée chaque jour (environ 30g), contribuerait à la réduction des risques de cancer du sein et du colon chez la femme, agirait également positivement contre le diabète, réduirait le taux de cholestérol et favoriserait une bonne santé cardiaque

Conservation et autres petits conseils avisés

            • Si les cerneaux de noix peuvent se consommer frais juste après la récolte (leur texture est très agréable), il est aussi possible de stocker les noix pour une consommation ultérieure : pour cela, il faut faire sécher les noix pour les débarrasser du brou, et brosser les coquilles si nécessaire. Ensuite, il faut les stocker dans un local frais et sec sur des clayettes sans les entasser car elles doivent être aérées. Ainsi, les noix pourront être conservées plusieurs mois. Quant aux cerneaux de noix se conservent au réfrigérateur, dans une boîte hermétique, tout comme l’huile de noix, qui ne figera ainsi pas.
            • Si vous hachez des cerneaux de noix, n’utilisez pas un broyer : les noix vont alors développer de l’amertume ! Préférez un petit couteau bien aiguisé.
            • L’huile de noix ne se prête pas seule à la cuisson : il faut la couper avec du beurre à partie égale,et préférer une cuisson douce.

 

Source: Pari fermier www.parifermier.com

La recette du jeudi : le taboulé libanais

L’équilibre alimentaire prime cette semaine ! Véronique de Villèle nous l’explique bien dans notre interview :  « Le bon équilibre est dans notre tête ! » A cette occasion, voici une recette toute légère mais très goûteuse, signée par le chef Alain Saidoune : un taboulé libanais. Bon appétit !

Les ingrédients :

• 4 grosses tomates fermes
• 1 botte d’oignons verts
• 2 bottes de persil plat
• 1 botte de menthe fraîche
• 1 petite poignée de boulgour brun moyen
• 1 citron
• 3 cuillerées d’huile d’olive
• 2 pincées de sel

(c) Rdv Communication

Réalisation :

Avant de commencer, mettez une poignée de boulgour dans un bol d’eau pendant 15 minutes et laissez ramollir.

Lavez et équeutez le persil, puis coupez-le au couteau (ou au ciseau si vous préférez). Répétez l’opération avec la menthe. Vous devez obtenir des feuilles d’1 cm environ. Mettez le tout dans un saladier.

Coupez les oignons verts très fins, les tomates en petits dés et mettez le tout dans le saladier.

Lorsque le boulgour ne croque plus, sortez-le de l’eau et pressez-le entre les mains pour l’essorer. Mettez-le dans un saladier avec le reste.

Assaisonnement : pressez 1 citron entier et arrosez le contenu du saladier. Ajoutez le sel et les 3 cuillères à soupe d’huile d’olive.

L’aspect du taboulé doit être brillant, pour indiquer qu’il y a suffisamment d’huile d’olive.

Visuel : © Rdv Communication

Véronique de Villèle : « Le bon équilibre alimentaire… est dans votre tête ! »

Véronique de Villèle, la moitié du fameux binôme « Véronique & Davina », nous parle aujourd’hui de l’équilibre à trouver entre une alimentation saine et une activité physique régulière !