La recette du jeudi : Carpaccio de Saint Jacques au piment d’Espelette et au citron vert

Comment parler du Pays Basque sans évoquer l’un des ingrédients incontournables de son patrimoine culinaire : le piment d’Espelette ? Vincent Darritchon, à la tête de la Maison du Piment à Ustaritz, régale le Rendez-vous des Arts Culinaires cette semaine avec un carpaccio de Saint Jacques au piment d’Espelette et au citron vert…

Les ingrédients pour 4 personnes :

– 8 noix de Saint Jacques
– 2 citrons verts
– Huile d’olive
– Piment d’Espelette en poudre

(c) DR

La réalisation :

– Nettoyez et parez les noix de Saint Jacques. Ensuite, pour faciliter la découpe, mettez les noix une par une dans un papier film bien serré et mettez-les au congélateur jusqu’à ce qu’elles soient bien raffermies, pendant environ 30 minutes.
– Dans un petit bol, mélangez un jus de citron vert et la même quantité d’huile d’olive. Salez et mettez une pincée de piment d’Espelette en poudre.
– Pelez à vif le deuxième citron vert et coupez les quartiers de citron en petits dés. Réservez dans un petit bol.
– Dans le fond d’une assiette, versez un trait de sauce (huile d’olive et citron vert). Sortez les noix de Saint Jacques du congélateur et découpez-les en très fines lamelles avec un couteau bien aiguisé.
– Au fur et à mesure de la découpe, disposez les lamelles de Saint Jacques presque translucides sur le plat.
– Ensuite, à l’aide d’un pinceau, nappez légèrement les lamelles de Saint Jacques avec la sauce (huile d’olive et citron vert) et décorez de quelques dés de citron vert.

Visuel : © La Maison du Piment

La recette du jeudi : le pâté de foie gras d’oie Maréchal des Contades

Cette semaine, c’est un classique de la cuisine alsacienne que le chef Thierry Schwartz partage avec le Rendez-vous des Arts Culinaires : un délicieux pâté de foie gras d’oie Maréchal des Contades…

(c) Rdv Communication

Les ingrédients pour 12 personnes :

Pâte :

– 137,5 g de saindoux
– 375 g de farine
– 10 g de fleur de sel
– 2,5 cl d’eau tiède
– 75 g de beurre

Viande :

– 600 g de poitrine de veau
– 4 g de quatre-épices
– 50 g jus de truffe
– 250 g de truffe
– 1 g de paprika
– 40 g de cognac
– 5 g de jus de veau corsé
– 1 g de poivre
– 1 kg de foie gras
– 10 g de cassonade
– 15 g de fleur de sel
– 2 g de poivre de moulin
– 90 g de vin blanc fruité
– 1 jaune d’œuf pour la dorure
– 25 g d’huile de truffe

Pour la pâte :

Mettez tous les ingrédients dans le batteur et réalisez la pâte. Laissez reposer au frais.

Pour la viande :

Coupez la viande en gros cubes, ajoutez l’assaisonnement et laisser mariner 12h au frais. Dénervez les foies gras, assaisonnez-les et laissez mariner au frais, pendant 24h. Passez la viande au hachoir. Mélangez tous les ingrédients. Etalez la pâte et chemisez un moule cylindrique. Chemisez à l’intérieur de la pâte toutes les parois avec la farce et mettez le foie gras au milieu bien compacté. Refermez avec un peu de farce puis de pâte. Laissez reposer 24h au frais, puis démoulez. Passez la dorure. Enrobez de papier sulfurisé et ficelez en le cerclant. Laissez reposer une heure. Préchauffez le four à 200°C, enfournez pendant une heure puis descendez pendant 20 minutes à 150°C. Sortez du four et placez au frais.

Pour la présentation :

Le lendemain, déficelez et coulez de la gelée de canard, du porto et du vin liquoreux. Laissez prendre et dégustez.

Visuels: © Rdv Communication

Thierry Schwartz : « J’ai envie de revaloriser le patrimoine culinaire alsacien. »

Alsacien de cœur et d’origine, Thierry Schwartz est avant tout un chef passionné par son terroir. Sa région est sa source d’inspiration et Thierry Schwartz travaille chaque jour à valoriser les spécialités et producteurs locaux. Il nous parle des spécialités d’Alsace, de sa cuisine inventive et du besoin de mettre les traditions culinaires régionales en valeur.

Quelles sont les spécialités culinaires et vinicoles d’Alsace ?

Thierry Schwartz : La choucroute, le baeckeofe, le kouglof, le bretzel, qui sont des incontournables. On a aussi le jarret de porc, le knack, les spécialités charcutières comme le boudin noir. Du côté des spécialités vinicoles, on retrouve les différents cépages des vins d’Alsace : le Gewurztraminer, le Sylvaner, le Riesling, le Pinot Noir, qui est souvent méconnu, le crémant d’Alsace, qui monte en puissance. Il y a également les eaux de vie, le « Biersky », de la distillerie Uberach, le whisky alsacien. Il y a également la bière, qui est une spécialité de la brasserie Meteor, la dernière brasserie familiale indépendante alsacienne.

(c) Thierry Schwartz

Quelles sont, selon vous, les caractéristiques de cette cuisine de l’est ?

TS : Elle est riche, généreuse et gourmande à la fois. Cette cuisine est issue d’un terroir très diversifié, entre la plaine d’Alsace, le Rhin et les pêches du Rhin et les montagnes. Nous sommes donc entre vignes, plaines, terres, montagnes et avons une grande diversité culturelle et territoriale.

Vous êtes alsacien de cœur et d’origine. Quelle spécialité régionale ne vous lassez-vous jamais de déguster ?

TS : Toutes ! Toutes les spécialités. La choucroute, le baeckeofe… On ne s’en lasse jamais ! C’est gourmand et en plus il y a une diversité entre les familles, entre le Haut-Rhin et le Bas-Rhin. Chacun a sa recette, un peu comme toutes les spécialités régionales. Une des recettes très connues et les plus anciennes du foie gras d’oie d’Alsace est le pâté Maréchal des Contades. Le foie gras d’oie d’Alsace est bien présent depuis le XVIème siècle. En 1718, Jean-Pierre Klaus, le cuisinier du Maréchal de Contades, eut l’idée, sur demande, pour la venue d’un prestigieux invité du Maréchal, de faire un pâté de forme cylindrique, bourré de foie gras, que l’on décalottait et que l’on servait à la cuillère. La croûte était à base de saindoux, très sablée. Elle était à l’époque plus salée qu’aujourd’hui et faisait aussi la conservation entre graisse et sel.

(c) Thierry Schwartz

Quels produits de l’est proposez-vous dans votre restaurant, le Bistro des Saveurs ?

TS : On propose tous les produits régionaux et locaux. On travaille de près avec les agriculteurs et les éleveurs locaux, les agriculteurs qui font des céréales ou la choucroute. On propose la carotte, les betteraves, le cabri (on a un éleveur de cabris dans la région), on a un éleveur de bœufs dans le Ried. On propose aussi tout ce qui est cochon, cochon de lait, les bœufs race vosgienne… Tout cela, au travers des agriculteurs, sont des produits que l’on utilise et que l’on propose.

A travers votre cuisine, faites-vous découvrir de nouvelles saveurs aux visiteurs ?

TS : On fait redécouvrir des saveurs oubliées ou méconnues, comme le travail des légumes en toute simplicité, autour de la cuisson, de la qualité du légume et du rehaussage des saveurs. La carotte par exemple, est cuite pendant trois heures avec sa peau. On retrouve de fait un aspect diététique et gustatif, la carotte est fondante et goûteuse. La betterave, aussi, que l’on travaille comme un vin chaud. On prend toutes les variétés de betteraves qui existent et on les fait cuire en robe des champs, avec un sirop de vin chaud et quelques épices de Noël.

(c) Thierry Schwartz

Vous avez inventé le « Bret’wich », mix de bretzel et de sandwich. Est-ce un moyen de remettre au goût du jour les traditions gastronomiques de la région ?

TS : Tout à fait. C’est exactement ça. C’était une envie de revaloriser le patrimoine alsacien. L’idée c’était de revaloriser le bretzel, qui aujourd’hui n’existe quasiment plus qu’en version industrielle. Aujourd’hui, on a relancé la production du bretzel au beurre, artisanal, fait à la main. De plus, nous sommes certifiés Ecocert en bio. On a voulu, à travers cette démarche, pousser le bouchon plus loin en faisant le « Bret’wich ». C’est vendu dans notre boulangerie, un sandwich sur-mesure à composer soi-même.

En quoi est-il important de faire vivre les traditions culinaires d’une région ?

TS : C’est un attachement à toute une vie. C’est le vivant, l’histoire, le terroir et l’avenir.

Visuels : © Thierry Schwartz

La gastronomie Alsacienne

L’Alsace, région frontalière avec l’Allemagne, est marquée dans son histoire et sa culture par sa situation géographique. Symbole fort de l’Europe, elle attire chaque année de nombreux touristes. Connue pour sa cuisine aussi savoureuse que copieuse, la gastronomie alsacienne offre un mélange délicat de saveurs françaises et allemandes… Direction cette région à la découverte de ce riche héritage culinaire…

En se baladant dans le quartier historique de Strasbourg, capitale régionale, les visiteurs pourront déguster une choucroute garnie, royale ou de la mer dans une Winstub traditionnelle. Côté charcuterie, les gourmands seront servis : knacks, palettes, jambon, saucissons, gendarmes, cervelas, saucisses blanches, saucisses de jambon, saucisses de foie à tartiner, saucisson de pistaches, saucisson noir, saucisses à la bière, le fameux « presskopf » (fromage de tête) qui se déguste en vinaigrette et le Kassler (filet de porc fumé) qui se savoure avec une délicieuse choucroute.

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Le seigneur de la gastronomie alsacienne c’est le foie gras. En 1780, Jean-Pierre Clause, premier ministre du Maréchal de Contades, a mis au point la recette du foie gras qui se trouve aujourd’hui être un mets gastronomique réservé pour les fêtes.

Les restaurants à la décoration rustique et pittoresque sont en harmonie avec la restauration typiquement régionale comme la tarte flambée, la choucroute, le baeckeoffe (plat à base de pommes de terre, viandes et légumes cuits avec des épices et du vin blanc), la flammekueche (tarte flambée), les bretzels, le strudel (pâtisserie parfumée à la cannelle), le kouglof (la brioche alsacienne) ou encore les sorbets arrosés de liqueurs locales.

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Concernant le domaine viticole, l’Alsace est l’un des plus beaux terroirs de France. Les vins blancs comme le Gewurztraminer, le Riesling ou Tokay s’exportent dans le monde entier. De nombreuses eaux de vie blanches sont produites en distillerie selon la méthode traditionnelle dans des alambics de cuivre. L’Alsace conserve une large variété d’extraits de fruits alcoolisés, aux notes de fleurs, quetsch, mirabelle, kirsch, marc etc.

La Winstub alsacienne, fierté régionale, est l’ancêtre du bar à vin ou de la taverne. Au fil du temps, l’ambiance, la chaleur humaine et le savoir-faire traditionnel ont été conservés, pour le plus grand plaisir des habitants et des touristes.

(c) vins-kieffer.com

Riche de spécialités savoureuses dans le respect des produits et le goût des bonnes choses, ce fief du royaume de Germanie mérite le détour…

Visuels : © Tourisme en Lorraine