Nicolas Masse : « Aux Sources de Caudalie, mets, vins et soins se complètent. »

Aux Sources de Caudalie, Nicolas Masse, le chef du restaurant La Grand’ Vigne allie sincérité et équilibre dans le plus grand respect des produits du terroir. Cet équilibre se retrouve tout au long de l’expérience qui réunit bien-être, hôtellerie et restauration. Entretien.

Qu’est-ce que la vinothérapie ?

Nicolas Masse : La vinothérapie, c’est les soins par les vignes, par les produits de la terre. Nous avons la chance au domaine Château Smith Haut Lafitte d’avoir un vin incroyable. Il y a une quinzaine d’année, Mathilde Thomas a découvert qu’il était possible de soigner par le raisin, grâce aux polyphénols présents dans le fruit. Elle a ainsi créé la vinothérapie. Les polyphénols sont très actifs sur la santé. Ils ont des vertus très intéressantes au niveau de la peau, de la fermeté du corps et du bien-être, au travers de massages à base de moûts de raisin, d’infusions. Aux Sources de Caudalie, le raisin est omniprésent, que ce soit au château, au spa ou dans la cuisine.

(c) Rdv Communication

Quels sont les bienfaits des raisins et pépins de raisin sur le corps?

NM : Les polyphénols, un composant du raisin, a des vertus très intéressantes pour le corps et pour la peau, surtout en ce qui concerne la fermeté de la peau, les peaux grasses, les lèvres, les ongles, les taches de la peau. Il y a encore beaucoup de découvertes de crèmes très haut de gamme qui apparaissent chaque année et qui ont beaucoup de vertus de plus en plus intéressantes. Aux Sources de Caudalie, la clientèle se déplace pour le vin, la cuisine et les chambres, mais aussi pour le spa.

Justement, en quoi les mets, les vins et les soins se complètent-ils aux Sources de Caudalie ?

NM : Dans le haut de gamme, dans le luxe. Le vin Château Smith Haut Lafitte est un vin très haut de gamme. Le spa est un établissement très haut de gamme, l’hôtellerie est un établissement très haut de gamme et à la cuisine, nous essayons d’être à la hauteur des vins. C’est un beau challenge. Cette exigence m’a permis d’avoir une source d’inspiration. Et c’est vrai que toutes les structures des Sources de Caudalie ont la même ligne directive : le respect du produit, l’envie de faire le meilleur, le besoin d’être dans la pureté, la tradition, la saisonnalité et de respecter le rythme de la nature.

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Ce respect du terroir et l’utilisation de produits régionaux (gastronomie, vin, bien-être) guident-ils votre travail ?

NM : Nous sommes entourés de beaux produits au quotidien. De nombreuses terres sont prises par les vignes mais il y a énormément de petits producteurs : les d’asperges blanches à Martillac, l’agneau de Pauillac, le caviar d’Aquitaine, le bœuf de Bazas, les huîtres du bassin d’Arcachon, le foie gras des Landes… Il y a quand même de quoi s’amuser et réaliser de belles assiettes !

Votre cuisine en trois mots ?

NM : C’est une cuisine sincère, axée sur la tradition et la modernité et qui a les pieds sur terre. Pas besoin de décodeur pour comprendre ma cuisine. C’est aussi une cuisine fine et créative, où le produit est toujours mis en avant. Faire simple, c’est parfois plus compliqué que faire des assiettes sophistiquées. On essaie d’avoir des assiettes linéaires avec une touche de créativité, une cuisine qui mêle tradition et modernité.

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Visuels : © Rdv Communication

Beaujolais : le nouveau est arrivé !

Comme chaque troisième jeudi de novembre, le Beaujolais nouveau arrive ! A partir de minuit, l’ensemble des amateurs de vin peuvent déguster le nouveau cru, fêter le résultat d’une année de travail et tenter, une nouvelle fois, de percer ses secrets. Retour sur un événement incontournable dans le monde vinicole…

L’histoire du vin nouveau est bimillénaire. Dans l’antiquité, la « boisson des esclaves », raisin tout juste pressé, est proposée aux vendangeurs romains. Les Grecs, eux, scellent leurs amphores et fêtent le vin nouveau en début d’année, lors des Anthestéries ou « fête des Fleurs », ce vin étant symbole du renouveau de la nature. En effet, faute de moyens de conservation, les premiers vignerons boivent leurs vins très jeunes. Au Moyen-âge, le vin est mis sur le marché très tôt dans la saison, environ quinze jours après la fin des vendanges, ce qui présente deux avantages : l’obtention de prix exclusifs du propriétaire viticole et le contournement de problèmes liés à la mauvaise conservation des vins.

côteaux de vignes à Chirouble dans le Beaujolais

A partir du XIIIème siècle, la bourgeoisie citadine remplit ses celliers de vins issus de ses propres domaines, rivalisant ainsi avec les taverniers et les aubergistes. Grâce au perfectionnement de la tonnellerie et la mise au point de l’industrie du verre et de la bouteille vers la fin du XVIIe siècle, le vin se conserve de mieux en mieux et continue de renfermer tous ses arômes, même après une longue conservation.

Au XIXe siècle, les vignerons du Beaujolais commencent à mettre leur vin en vente tôt après les récoltes, pour éviter un marché de la pénurie et le grondement d’un peuple qui a soif. La récolte nouvelle est donc attendue chaque année, d’autant plus que la période suivant les vendanges est faite d’allégresse et de fêtes.

(c) Beaujolais

Une décision réglementaire, le cépage gamay noir à jus blanc (qui produit d’excellents vins nouveaux), la volonté des viticulteurs et négociants de développer le vignoble et l’engagement des amoureux des Beaujolais font naître le phénomène du beaujolais nouveau dans les années 50. En 1967, une date est fixée pour la première fois pour l’arrivée du Beaujolais nouveau : le 15 novembre à minuit. C’est finalement en 1985 que le troisième jeudi du mois de novembre est choisi pour fêter cette arrivée.

En France, le Beaujolais Nouveau est synonyme de fête et de célébration, un prétexte pour se retrouver et partager un moment convivial autour d’un verre de vin et d’un plateau de charcuterie. Depuis quelques années, l’événement du Beaujolais Nouveau a dépassé les frontières de l’hexagone et s’est exporté dans plus de 100 pays ; Etats-Unis, Japon (premier importateur étranger de Beaujolais Nouveau !) ou encore Allemagne profitent de ce « Beaujolais primeur », véritable ambassadeur du savoir-vivre à la française !

(c) Beaujolais

Contrairement à la perception de certains consommateurs, le Beaujolais Nouveau est un vin artisanal. Suite à la vendange du gamay noir à jus blanc à la main, le vigneron pratique une macération courte des grappes entières (spécifique au beaujolais), de 4 à 5 jours maximum, ce qui confère au vin une nature aromatique et fruitée. Deux appellations sont aujourd’hui productrices de Beaujolais Nouveau : le beaujolais et beaujolais-villages. Les caractéristiques de celles-ci varient en fonction du terroir et de la personnalité du producteur.

Côté dégustation, les principales qualités du Beaujolais nouveau résident dans l’exubérance de sa jeunesse, sa franchise et sa gourmandise. Ces saveurs sont obtenues en vendangeant le raisin à un instant précis de sa maturité. Issu du cépage Gamay, le Beaujolais Nouveau est un vin élégant, créé pour les palais les plus exigeants, amateurs de jeunesse et de gaîté, qui possède une robe rouge et des arômes de fruits.

Foncez-donc déguster ce nouveau beaujolais… avec modération, bien sûr !

Sources et visuels : © Le Beaujolais 

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.