La recette du jeudi : Morue à la Riojane

Ce plat typiquement espagnol vient tout droit de la Rioja, une communauté autonome du Nord de l’Espagne. L’association de la morue et de la cuisine Riojane va ravir les plus fins gourmets et offrir aux palais des saveurs inoubliables…Voici la recette de la Morue à la Riojane.

Les ingrédients pour 8 personnes :

– 12 filets de morue (sans arêtes) de 70 g environ chacun
– 2,5 kg de tomates mûres
– 4 oignons moyens
– 6 poivrons secs
– 2 feuilles de laurier
– 1 tête d’ail
– Huile d’olive de la Rioja
– Farine
– Sel

© spain.info

Réalisation :

Dessaler les filets de morue pendant 24 heures environ dans un grand volume d’eau froide que vous changerez au moins 3 ou 4 fois. Rincer soigneusement les poivrons secs sous le robinet puis les plonger dans une casserole contenant 1/4 de litre d’eau, une pincée de sel et une cuillerée d’huile. Laisser mijoter à feu doux pendant 5 minutes. Enlever bien l’eau et les réserver.

Dans une casserole avec 1/4 de litre d’huile, faites revenir les oignons hachés, les tomates épluchées et coupées en morceaux, une feuille de laurier et un peu de sel. Laisser cuire à feu doux pendant deux heures.

Passer la préparation au presse-purée puis au chinois. Mettre une poêle sur le feu et faire sauter la tête d’ail et l’autre feuille de laurier dans l’huile. Enlever l’ail une fois doré puis filtrer l’huile.

Fariner délicatement les filets de morue déssalés et bien secs avant de les faire revenir dans l’huile aromatisée. Poser la morue frite dans une casserole et couvrir avec les poivrons secs blanchis et la sauce tomate. Laisser bouillir 15 minutes avant de servir.

Source : © La Tierra con Nombre de Vino
Visuels : © DR

Le coup de cœur de la semaine : Affären, une épicerie fine aux notes suédoises

La Suède est un pays où il fait bon vivre, mais à l’approche des fêtes de fin d’année, on peut imaginer la température glaciale qui doit régner dans le pays. Alors pour éviter un hiver supplémentaire, la Suède est venue s’installer en plein cœur de Paris il y a de ça plusieurs années. Focus sur Affären, une épicerie suédoise située à côté de la place Pigalle.

© Affenparis.com

Agnata Kossowski (une vraie suédoise) a ouvert Affären, un lieu de référence en termes de gastronomie suédoise. Tous les Scandinaves installés à Paris connaissent cet endroit. On y trouve de tout. Pour les novices, venez découvrir boissons alcoolisées, céréales, farines, saumon fumé, harengs marinés, filmjolk (fromage blanc très liquide), charcuterie, épices, bonbons, bière et des variétés de fromages et de pains (pain polaire, pain mince du Norrland, petit pain à hot-dog).

En dehors des spécialités suédoises, chez Affären, vous pourrez décorer vos tables pour les fêtes et gâter vos proches avec des idées cadeaux à glisser sous le sapin. Bougies, couteaux, ustensiles de cuisine, livres, magazines et même produits sans gluten vous sont proposés.

Pour vous mettre l’eau à la bouche, voici trois spécialités suédoises incontournables :

Köttbullar (Boulettes de viande)
Les köttbullar sont préparées à partir d’une ou plusieurs viandes hachées, puis malaxées avec des épices (piment de Jamaïque, sel, oignons etc.), ainsi que de la panure, du lait et des œufs. Les boulettes sont ensuite cuites au four ou à la poêle. Ce plat se mange généralement accompagné de purée et de confiture d’airelles.

© Coconutandlime.com

Kanel Bullar (Brioche à la cannelle)
Ce délicieux petit pain suédois tendre et moelleux à la cannelle et à la cardamome équivaut à lui seul au croissant et au pain au chocolat français. Il est tellement adoré et apprécié qu’il y a même un jour qui lui est consacré en Suède, le “Kanelbullendag”, le 04 octobre !

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Prinsesstorta (Gâteau suédois traditionnel)
Ce gâteau suédois est composé de couches successives de génoise, de confiture de framboise, d’une sorte de crème pâtissière vanillée et de crème fouettée, enveloppé d’une fine couverture de pâte d’amandes. Cette dernière est généralement verte, parfois rose, légèrement saupoudrée de sucre glace, souvent surmontée d’une rose en pâte d’amandes rouge.

© Semiswede.com

Alors si vous voulez souffler un petit vent nordique sur vos menus de fêtes, rendez-vous vite chez Affären au 3 Bis Rue Léon Jost, 75017 Paris (Métro Courcelles / Ligne 2) !

Visuels : © DR

Noël Suédois / Svensk Jul

Cette semaine, les Rendez-vous des Arts Culinaires laissent les rênes de l’éditorial à la blogueuse Annika Panika ! A l’occasion du lancement de notre nouvelle rubrique, « L’invité de la semaine », cette blogueuse culinaire franco-suédoise et incontournable dans la blogosphère nous invite à passer un Noël Suédois en sa compagnie. Embarquement immédiat pour le grand nord…

Noël est un grand moment en Suède. Il fait froid et sombre, la nuit tombe très tôt. Dès le début du mois de décembre les festivités commencent pour garder le moral. Chacun organise alors des fêtes pour la famille et les amis.

Pour moi, les deux éléments importants de cette période sont la décoration et tout ce qui tourne autour de la nourriture. On prépare la maison pour les festivités de Noël ainsi que les gourmandises. On profite aussi de cette période pour inviter les amis à la maison boire du vin chaud et manger divers gâteaux.

On décore la maison avec des bougies partout. Des bougies vivantes (Levande ljus, entendez par là des vraies bougies) et des bougies électriques. Il est très courant de voir des chandeliers électriques à 7 branches sur les rebords des fenêtres. Les maisons sont très jolies et accueillantes avec cet éclairage nocturne (dès le début de l’après-midi…).

(c) DR

On prépare un bougeoir pour l’Avent avec 4 emplacements de bougies. Traditionnellement ces bougeoirs sont de forme rectangulaire, mais on en trouve des ronds également, et souvent en écorce de bouleau tressé. Le mien me vient de ma grand-mère et il est en cuivre. On remplit le bougeoir avec de la mousse et des brins de plants d’airelles pour représenter les sous-bois Suédois. Chaque dimanche de l’avent on allume une nouvelle bougie. C’est une manière de compter les jours qui restent avant Noël, la quatrième bougie étant allumée le dimanche avant Noël.

Le jour le plus attendu reste celui de la Sainte Lucie, le 13 décembre, qui est dit « la nuit la plus longue » dans la tradition. Une jeune fille (qui représente Lucia) suivi par d’autres jeunes filles, les tärnor (demoiselles d’honneur) et des jeunes hommes, les stärngossar (garçons aux étoiles). Les jeunes filles sont vêtus d’une longue robe blanche avec une ceinture rouge et tiennent une bougie à la main. Santa Lucia a également une couronne de bougies sur la tête. L’avènement des bougies électriques à sauvé plus d’une chevelure blonde ! Les garçons sont habillés d’une longue robe blanche également et sur la tête un chapeau conique recouvert d’étoiles. Ils tiennent à la main un bâton surmonté d’une étoile dorée.

On trouve des bougeoirs ou autres objets de décoration pour représenter cette journée, Lucia et la procession.

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Le personnage qui correspond au Père Noël est le Jultomte (Lutin de Noël). Petit bonhomme barbu habillé de rouge. Cela vous rappelle quelque chose ?

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Tomten Grot Jenny-Nyström

Jultomte

Il a en général l’air moins jovial que le Père Noël français. C’est un lutin (tomte) qui est bien capable de faire des bêtises. D’ailleurs, il faut lui laisser un bol de gröt (sorte de porridge) pour qu’il soit gentil ! On retrouve plusieurs sortes de représentations de ce bonhomme. Les illustrations de Jenny Nyström étant les plus connues.

On trouve des Jultomte sous toutes leurs formes : papier, tissus ou autres. Il est accompagné d’un bouc, le Stenbock, qui est présent pendant les fêtes de Noël fabriqué en paille, dans toutes les tailles. L’une des matières très souvent utilisée est l’écorce de bouleau qui peut être tressée ou juste utilisée telle quelle.

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Comme toute l’année, en Suède on boit du café, beaucoup de café, mais en cette période on trouve du glögg ou vin chaud épicé. Un vin chauffé avec du sucre, du jus d’orange et des épices. On le sert avec des raisins secs et des amandes. J’aime bien le préparer quelques jours à l’avance pour que les épices infusent bien le vin. Avec le vin chaud, on grignote des Pepparkakor ou sablé aux épices. En forme de cœur, d’étoiles ou de petits bonhommes. Egalement les Lussekatter, ou brioches au safran. Curieuses ces petites brioches sucrées au safran pour le palais Français, mais un régal avec le vin chaud !

Joyeux Noël – God Jul !

Merci à AnnikaPanika ! Retrouvez tous les invités de la semaine ici.

Visuels : © AnnikaPanika ; Jenny-Nyström ; Ikea.

Traditions et superstitions de Noël

S’il y a bien un moment dans l’année où l’art culinaire est à son apogée, c’est bien à Noël. Une multitude de produits, de saveurs et de couleurs s’offrent à nous. L’occasion de se régaler sans compter, pour ce jour de fête où on ne regarde ni le prix ni les calories. Focus sur une période qui ravit petits et grands…

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La fête de Noël, pour tous ceux qui ne le sauraient pas, existe depuis le IIIe siècle et fête la naissance de Jésus-Christ. Au départ, les premières fête de Noël ne se déroulaient pas sur un seul jour mais sur plusieurs, dans une période allant du mois de novembre au mois de janvier. Mais alors, pourquoi avoir arrêté la date du 25 décembre ? Le choix de cette période était un choix stratégique de l’Eglise, permettant de faire disparaître d’anciennes coutumes et traditions païennes en y substituant l’une des fêtes les plus importantes de la chrétienté : la nativité.

Côté ambiance, la coutume en Europe est d’allumer une bûche dans l’âtre la veille de Noël. Une douce chaleur et lumière rayonnent alors dans la pièce à vivre. Sous le sapin sont empilés des tonnes de cadeaux aux emballages multicolores, des friandises patientent sur la table, l’odeur du repas envahit les lieux, et des enfants excités courent partout en gesticulant. C’est ça, l’esprit de Noël ! Une fête que l’on célèbre en famille, où toutes les générations sont réunies et profitent d’un bon moment. Les couleurs traditionnelles sont le rouge pour la chaleur et le vert pour rappeler l’espérance, toutes deux coordonnées avec l’or pour le soleil et la lumière.

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En ce qui concerne la représentation du Père Noël, toute la symbolique vient du personnage de Saint Nicolas. Saint Nicolas a été importé aux Etats-Unis au XVIIe siècle par les immigrés allemands ou hollandais où il aurait pris l’ampleur commerciale que nous connaissons aujourd’hui. Il a subi des transformations vestimentaires et culturelles pour se transformer en un Père Noël, personnage plus convivial ! La mitre s’est transformée en bonnet de fourrure, la longue barbe blanche et le grand manteau rouge ont complété le tout. Le Père Noël voyage dans un traîneau tiré par des rênes, alors que Saint Nicolas voyageait sur le dos d’un âne. Chaque région de France donna au Père Noël un nom très différent que celui qu’on lui donne aujourd’hui : en Savoie, il était appelé « Chalande », en Bourgogne, « Père janvieré », dans le pays basque, « Olentzaro », et en Normandie, « Barbassionné ».

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La couronne est un ancien symbole aux significations multiples : les couronnes rondes de l’Avent évoquent le soleil et annoncent son retour. Un pasteur allemand a d’ailleurs décidé d’allumer chaque jour une bougie disposée sur une roue pour marquer les 24 jours qui précédent Noël. La roue fût remplacée par du sapin et les bougies réduites à quatre. Elles marquent les quatre dimanches qui précédent Noël. Les quatre dimanches symbolisent aussi les quatre saisons et les quatre points cardinaux. Noël sera là lorsque la dernière bougie sera allumée. Le plus souvent les bougies sont rouges pour évoquer le feu et la lumière. Sur les couronnes d’inspiration suédoise, les bougies sont blanches, couleur de fête et de pureté. En Autriche, on les choisit violettes car cette couleur est symbole de pénitence.

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Les marchés de Noël font partie intégrante des dernières semaines de l’Avent. On retrouve tous les produits et objets qui vont faire de Noël une superbe fête : décorations, nourriture pour le réveillon, friandises, cadeaux, calendriers, bougies, santons pour la crèche etc.

Chaque repas de Noël se termine sur une note sucrée, qui varie selon les pays. Un Noël anglais ne serait pas complet sans un pudding en fin de repas. Ce dessert est riche et sucré et permet de tenir au corps lors des grands froids de l’hiver. Les Américains sont pour leur part friands de cakes aux fruits, les Italiens, de panettone, et les Français, de la fameuse et traditionnelle bûche de Noël, dont la recette de base est un simple gâteau enroulé avec une purée de marron, du chocolat fondu et de la crème au beurre.

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Pour terminer ce petit tour du monde des traditions et des saveurs, la période de Noël est aussi sujette à de nombreuses superstitions. Elles viennent tout droit des fêtes païennes et révèlent que la nuit de Noël est la nuit de tous les dangers mais aussi de toutes les chances. Sorcières et démons resurgissent de nulle part, les fantômes, pour leur part, redoutent cette date et préfèrent disparaître. On raconte que plusieurs familles se dirigeant vers la messe de Noël se sont égarées la nuit du 24 décembre, et pourtant le cocher expérimenté connaissait bien la route. Le carrosse ainsi que tous les passagers ont été engloutis dans les marécages. Par la suite, leurs fantômes rodaient chaque veille de Noël.

Durant cette période, l’or est partout. Dans les cimetières, il est dit que si l’on creuse un trou à minuit le soir de Noël, on trouvera une fortune en or. Il est dit aussi qu’un enfant né le jour de Noël est voué à un avenir prometteur. Il jouira toute sa vie de la chance et du bonheur. Et selon le dicton, « givre à Noël, cent écus dans votre escarcelle ». Alors croisons les doigts et appelons le froid !

Visuels : © DR