La recette du jeudi : Huîtres chaudes à la fondue de poireaux et son sabayon

La recette de cette semaine s’adresse à tous ceux qui voient en l’huître un met au goût d’iode trop prononcé. Il faut savoir qu’elle peut aussi se déguster chaude, à l’apéritif ou en entrée. Accompagnée d’une délicieuse fondue de poireaux et de quelques gouttes de vin blanc, elle saura ravir même les plus réfractaires. Certains n’hésiteront certainement pas à se resservir…

Les ingrédients pour 4 personnes :

– 24 huîtres (spéciales n°3)
– 15 cl de vin blanc sec
– 3 blancs de poireaux
– 30 g beurre
– 30 cl de crème liquide
– 500 g de gros sel (présentation) pour le sabayon
– 2 gros jaunes d’œufs ou 3 petits

© lexpress

Réalisation :

Dans une marmite, mettre le vin blanc sec avec 15 cl d’eau. Déposer les huîtres et porter à ébullition en couvrant pour qu’elles s’ouvrent. L’opération dure trois à quatre minutes. Une fois ouvertes, enlever et jeter la coquille du dessus. Puis détacher la chair en la laissant dans la coquille.

Laver et émincer en tronçons de 3 à 4 millimètres les blancs de poireaux. Les faire suer dans une casserole avec le beurre. Au bout de cinq minutes environ, ajouter la crème liquide. Saler, poivrer. Laisser réduire jusqu’à obtenir un léger épaississement. Napper chaque huître avec une cuillerée à soupe de cette préparation.

Passer les huîtres au four (200 °C, th. 6-7) cinq bonnes minutes. Pendant ce temps, préparer le sabayon en fouettant au batteur 40 cl de crème liquide. Quand la crème durcit, ajouter les jaunes d’œufs. Si vous n’utilisez pas immédiatement le sabayon, le faire attendre au réfrigérateur. Saler, poivrer.

Lorsque vous sortez les huîtres du four, mettre une demi-cuillerée à soupe de sabayon. Passer au gril du four, jusqu’à obtenir une légère coloration du sabayon. Disposer 6 huîtres par assiette en les faisant tenir sur un tapis de gros sel.

Source : © L’Express

Visuels : © DR

La recette du jeudi : huîtres du Bassin d’Arcachon au naturel

En cette semaine consacrée au Cap Ferret, voici une recette simple, traditionnelle et fraîche qui sublime le produit emblématique de cette région sud-ouest: des huîtres du Bassin d’Arcachon au naturel…

Les ingrédients pour 4 personnes:

– Deux douzaines d’huîtres
– 4 citrons jaunes
– du pain de seigle
– huit crépinettes
– Du beurre à la fleur de sel du Bassin d’Arcachon

(c) Les Huîtres Arcachon Cap Ferret

Réalisation :

– Ouvrir les huîtres une demi-heure avant la dégustation. Les vider de leur eau de mer. Les huîtres renouvelleront leur eau et auront davantage de goût.
– Cuire les crépinettes sur le grill (ou à la poêle) jusqu’à ce qu’elles soient bien grillées.
– Servir les huîtres sur un lit d’algues (demander à votre revendeur).
– Les accompagner d’un filet de citron, de pain de seigle beurré et de crépinettes (ou de saucisses) grillées.

Visuels : © Les Huitres Arcachon Cap Ferret

Hoki Olhagaray : «Idéalement, les huîtres se dégustent les pieds dans l’eau. »

La Canfouine, en argot, signifie une baraque, une bicoque, une cahute, une vieille maison. Et pourtant, La Canfouine au Canon, située au nord du Cap-Ferret, n’est pas une baraque, une bicoque, une cahute ou une vieille maison mais une cabane en bois familiale, où il est possible de déguster les pieds (presque) dans l’eau, des huîtres du bassin d’Arcachon, fraîchement récoltées. Présentation de cette nouvelle adresse incontournable avec la propriétaire, Hoki Olhagaray.

(c) La Canfouine au Canon

La Canfouine est un très jeune établissement. Quelle est votre spécialité ?

Hoki Olhagaray: Nous sommes un établissement qui propose des dégustations d’huitres. Nous sommes ostréiculteurs et non restaurateurs. Installés au Cap-Ferret, nous ne faisions que de la production et n’avions ni commerce, ni de lieu de dégustation. On a trouvé cette jolie cabane à racheter et on a décidé de s’installer et démarrer une dégustation et un commerce, en plus de la production.

(c) La Canfouine au Canon

Quelles sont les caractéristiques des huîtres du bassin d’Arcachon ?

HO : Les nôtres sont plutôt charnues, ce sont des spéciales. Elles sont très iodées contrairement aux huîtres de Marennes-Oléron. Elles ont une coquille bien blanche et légèrement dentelée.

De quelle manière préconisez-vous de déguster les huîtres ?

HO : La meilleure manière, c’est quand elles sortent du parc et qu’on a encore les pieds dans l’eau! (rires) Servies sur glace, bien ouvertes, car si elles ne sont pas bien ouvertes elles peuvent radicalement changer de goût, avec un verre de blanc, c’est parfait ! Nous proposons d’ailleurs des associations huîtres et vin blanc ou rosé pour embellir l’expérience de la dégustation.

(c) La Canfouine au Canon

Vous êtes installés dans un cadre très naturel, vous faites déguster des produits locaux. Est-ce important pour vous de mettre en valeur le patrimoine de la région ?

HO : Oui, c’est vraiment très important. D’ailleurs, quand on a construit nos cabanes on a essayé de préserver au maximum le village en faisant une cabane typique, avec des menuiseries en bois et des fenêtres de style local afin de rester dans le moule des cabanes ostréicoles. De plus, nous sommes là à l’année ; on avait donc vraiment envie de préserver notre environnement et d’employer des méthodes et des matériaux qui correspondent à notre patrimoine.

Visuels : © La Canfouine au Canon

La Canfouine
75 rue st Catherine
33950 Le Canon
06 64 33 23 85

Côté Plage : Le Cap Ferret

Cet été, les Rendez-vous des Arts Culinaires font le tour de France des plus belles plages ! De Deauville à l’île de Ré, du Cap Ferret à Saint-Tropez, nous irons chaque semaine à la découverte d’une ville côtière française ! Chaque étape sera l’occasion d’explorer la région, rencontrer les artisans et les grands chefs, déguster les spécialités culinaires et retenir les plus belles adresses… Direction l’extrémité sud de la presqu’île de Lège-Cap-Ferret en Gironde, à la découverte du Cap Ferret…

(c) Mairie du Lège Cap Ferret

3000 ans d’histoire géologique : c’est le jeune âge de la presqu’île du Cap Ferret, formation la plus récente de la côte gasconne. Le sous-sol, comme c’est le cas dans le reste des Landes de Gascogne, est composé d’une couche de grès qui résulte de la cimentation des grains de quartz entre eux. Cette cimentation est due à la décomposition de l’argile en présence de fer et de matière organique : la couche d’Alios. L’eau qui ruisselle dans les nappes phréatiques est alors très chargée en fer. Lorsqu’elle débouche sur la plage, elle provoque des traînées oxydées aux couleurs de rouille. Ce phénomène est à l’origine du nom « Cap Herré », la « pointe de fer » en gascon, qui avec le temps et les changements sémantiques est devenu le Cap Ferret.

Au XIXe siècle, la pointe n’est occupée que de façon temporaire. Quelques pêcheurs décident de s’installer dans d’autres endroits de la presqu’île. Les pêcheurs de La Teste et de Gujan viennent en pinasse (embarcation typique du bassin d’Arcachon, longue, étroite, à l’avant très relevé et traditionnellement en bois de pin des Landes) pour traquer les poissons à l’entrée du bassin. Pour pouvoir accoster plus facilement par un chenal, ils érigent quelques cabanes de fortune sur les plages. Protégés par la pointe du Cap Ferret, les pêcheurs étaient à l’abri des vents d’ouest et à proximité des bancs de poissons.

(c) Mairie du Lège Cap Ferret

Une douzaine de cabanes sont déjà présentes sur les plages à proximité du phare en 1857. C’est la naissance du fameux « Quartier des Pêcheurs ». La seconde moitié du XIXème siècle voit l’arrivée de fonctionnaires, de douaniers, de gardiens de phare et d’employés forestiers qui rejoignent la population de pêcheurs déjà installés.

Napoléon III décide de généraliser l’ostréiculture à partir de 1860. Des parcelles ostréicoles sont vendues et installées sur les estrans vaseux du bassin. A cette période charnière, l’ostréiculture, la sylviculture (développement, gestion et mise en valeur d’une forêt ou d’un boisement) à travers le gemmage (récolte de la sève de pin), puis le tourisme s’imposent comme moteurs forts du développement du paysage économique local.

(c) Mairie du Lège Cap Ferret

Du fait de sa difficulté d’accès, la presqu’île du Cap Ferret est longtemps restée un lieu peu fréquenté et difficilement fréquentable par d’autres qu’une poignée de pécheurs et de chasseurs passionnés. C’est dans ce contexte que s’est développée une certaine « culture d’aventuriers », des hommes rudes, peu enclins au dialogue et ayant peu de comptes à rendre. Cet état d’esprit a perduré et coexiste encore aujourd’hui avec une activité touristique de plus en plus développée. Le temps d’un week-end ou de quelques jours, le touriste aime se transformer en « pied-noir » – expression retenue par certains pour qualifier une forme de liberté conservée ici, car il est de coutume de marcher nu-pieds.

Le Cap Ferret est aujourd’hui l’une des stations balnéaires les plus touristiques de la côte Atlantique. Par sa situation géographique originale, les paysages se succèdent et rivalisent de beauté : d’un côté les paysages du bassin d’Arcachon, de l’autre les vagues et l’immensité de la Côte d’Argent et à la pointe, où s’effectue la jonction entre le bassin d’Arcachon et l’océan Atlantique, la dune du Pyla et le banc d’Arguin.

(c) Mairie du Lège Cap Ferret

Côté gastronomie, la spécialité du bassin d’Arcachon est la Crassostrea Gigas, une huitre creuse typique du bassin. D’une saveur et d’une fraîcheur incomparables, l’huître est également classée parmi les meilleurs aliments d’origine animale, car elle apporte sous un faible volume l’ensemble des éléments indispensables à notre métabolisme : Sels minéraux (fer, calcium et iode à forte dose), vitamines, glucides, protéines et lipides (faible cholestérol et bons acides gras polyinsaturés).

Côté dégustation, les grands amateurs de belles huitres fraîches les apprécieront au naturel, accompagnées d’un trait de citron et de pain de seigle beurré. Une crépinette bien grillée entre deux huîtres redonnera au plat ses couleurs locales. Plus gastronomiques, les recettes d’huitres chaudes : un jus d’huitres accompagnant une daurade royale en tartare, des ballotins d’huitres pour sublimer un filet de loubine au vin de graves, des huîtres chaudes glacées au champagne ou des petites brochettes de gambas et d’huîtres au beurre de poireaux. Les associations sont infinies ! En saison touristique, les ostréiculteurs et pêcheurs proposent de les suivre sur leurs pinasses à la découverte des parcs ostréicoles puis de déguster leurs productions directement à la cabane.

(c) Mairie du Lège Cap Ferret

Nature, simple, serein le Cap Ferret est l’occasion idéale de passer des vacances la tête au repos et les pieds dans l’eau…

Visuels : © Mairie du Lège Cap Ferret