La recette du jeudi : Filets de rougets snackés en pissaladière et caviar de légumes, petites girolles et croutons en tapenade

Le Rouget-Barbet est un poisson de roche, habituellement pêché dans les eaux chaudes de la Méditerranée. Traditionnellement utilisé dans la Bouillabaisse, ce poisson s’accorde harmonieusement aux saveurs de Provence. En cette semaine consacrée à Saint-Tropez, le chef François Déduit, propriétaire de l’Hostellerie du Moulin Fouret, a sublimé ce produit aux accents du sud : des Filets de rougets snackés en pissaladière et caviar de légumes, petites girolles et croutons en tapenade.

Les ingrédients pour 4 personnes :

– 2 beaux filets de rougets barbet par personne
– 2 oignons
– 3 poivrons rouges, verts, jaunes
– 1 Aubergine
– 4 gousses d’ail épluchées, safran

(c) RDV Communication

Réalisation :

Caviar de légumes

– Faire sauter tous les légumes dans de l’huile d’olive. Laisser mijoter et mixer.

Pour l’huile vierge :

– Couper en petits dés des poivrons jaunes, rouges et verts. Ajouter une cuillère à soupe de câpres, ½ bouquet d’estragon, cerfeuil, ciboulette, 1 cuillère à soupe de sauce soja, 2 cuillères à soupe d’huile d’olive, 1 trait de tabasco, 1 Jus de citron, Sel et poivre.
– Snacker les rougets, puis les poser sur des quenelles de caviar. Napper d’huile vierge, ajouter les girolles et les tomates en grappes.

Visuels : © RDV Communication

Alban Cacaret : « Au Domaine Peyrassol, on travaille sur l’image haut de gamme du rosé.»

La commanderie de Peyrassol, nichée sur les contreforts du massif des Maures est l’un des domaines les plus importants de la région varoise. Plus de 80 hectares de vignes courent sur les collines et chaque cépage cultivé a été soigneusement sélectionné pour être en parfaite harmonie avec le climat. Alban Cacaret, à la tête du domaine, évoque l’origine de Peyrassol, ses tables d’hôtes et son désir de partager l’histoire et le savoir-faire de son domaine…

Quelle est l’histoire du Domaine Peyrassol ?

Alban Cacaret : Peyrassol était une ancienne Commanderie Templière du VIIIème siècle et déjà un domaine viticole. Les Templiers étant exterminés par le roi, le domaine est tombé entre les mains de l’Ordre de Malte. A la Révolution Française, comme Peyrassol était considéré comme un bien d’église, la famille provençale Rigord l’a repris. Puis nous avons acquis ce domaine en 2001. C’était une grande nouveauté familiale car nous n’étions pas de la région, ni du milieu de la vigne. C’était une volonté de mon oncle. Il s’était toujours dit que si ses affaires marchaient, il voulait retourner à la vigne, à la terre. Pourquoi la Provence ? C’était vraiment un concours de circonstances. Mon oncle cherchait depuis quelques années dans les vignobles français, il est arrivé un jour par hasard et a eu un grand coup de cœur pour Peyrassol. C’est un lieu à part, un peu hors du temps par son côté austère, puisque c’est perdu dans les collines avec beaucoup de pierres sèches de Provence, dans un cirque. De plus, c’est un lieu chargé d’histoire qui n’a jamais laissé personne indifférent.

(c) Peyrassol

Vos tables d’hôtes, « Un Jour à Peyrassol », sont-elles des moyens de faire découvrir votre domaine et vos produits ?

AC : Au début on s’est consacrés à réhabiliter le domaine : les bâtiments d’habitation, la cave, l’intégralité du domaine. Très vite, on a voulu partager le domaine et les vins. On a eu l’idée d’ouvrir une vitrine, « Un Jour à Peyrassol », à Paris, à Saint-Tropez et à Bruxelles, avec un bar à vins, où il était possible de faire des dégustations, et un restaurant où il est possible d’associer ces vins à la gastronomie. Au niveau de l’épicerie fine, on a souhaité axer sur la truffe : des truffes fraîches, des produits de la Maison de la Truffe, tout l’univers de la truffe. On a aussi certaines spécialités provençales et italiennes. Quels que soient les produits, ils sont tous haut de gamme. C’est un moyen de prolonger l’expérience Peyrassol !

(c) Peyrassol

Pourquoi assiste-on à une évolution du rosé, jadis un vin provençal bas de gamme ?

AC : C’est très simple. D’une part, les producteurs et les vignerons ont globalement amélioré la qualité. D’autre part, et c’est le principal, les clients l’apprécient énormément ! Il n’y a pas de succès sans les consommateurs, néophytes comme amateurs éclairés. Le rosé a aujourd’hui un véritable succès. Ce qui est extraordinaire, c’est que ce succès a démarré au moment où nous avons pris le domaine. On a été dans cette mouvance là, on a participé à ce succès, à notre niveau bien sûr. Nous avons été l’un des premiers domaines à mettre en bouteille dans des grands contenants, dans des magnums très élancés. Nous avons véritablement travaillé sur l’image haut de gamme du rosé. Notre cuvée Clos Peyrassol, que l’on produit à seulement à 6000 bouteilles, est une bouteille très élégante, et le vin est d’une fraîcheur et d’une subtilité troublantes.

(c) Peyrassol

Sur votre domaine, vous réservez une grande place à l’art. L’œnologie, la dégustation et les arts sont-ils donc intimement liés ?

AC : C’est très certainement lié. Tous ces éléments se sont mis en place très naturellement sur Peyrassol. C’était un lieu à faire connaître, à partager. Le partager signifie donc faire déguster les vins, proposer à nos visiteurs de rester plus longtemps grâce à la table d’hôtes sur le domaine, et de présenter des œuvres d’artistes, pièces de la collection privée de mon oncle. Nous avons vraiment voulu travailler sur cette notion de partage, ouvrir au public un lieu qui a traversé les temps et qu’aucun propriétaire ne pourrait vraiment s’approprier.

Visuels : © La Commanderie de Peyrassol

Côté Plage : Saint Tropez

Cet été, les Rendez-vous des Arts Culinaires font le tour de France des plus belles plages ! De Deauville à l’île de Ré, du Cap Ferret à Saint-Tropez, nous irons chaque semaine à la découverte d’une ville côtière française ! Chaque étape sera l’occasion d’explorer la région, rencontrer les artisans et les grands chefs, déguster les spécialités culinaires et retenir les plus belles adresses… Sur la plage abandonnée, coquillages et crustacés : cette semaine, «do you, do you» Saint-Tropez ?

L’histoire de Saint-Tropez est étroitement liée à la mer. En 599 avant J.C., les Phocéens s’installent à Marseille. Ces Hellènes originaires d’Asie Mineure créent alors un chapelet de stations de mouillage en Méditerranée, dont Athenapolis. Les marchands de passage, les Etrusques et les Grecs exportent par les voies maritimes le vin, l’huile et d’autres denrées alimentaires. La romanisation de la Gaule, elle, commence au milieu du deuxième siècle avant J.C. Dès le règne d’Auguste, les Romains développent la colonisation de la Presqu’île avec l’implantation de «villas» et l’extension des vignobles et des fermes tout au long du premier siècle de cette ère.

(c) Ville de Saint Tropez

La ville de Saint-Tropez, anciennement San Torpes, doit son nom aux moines de l’Abbaye de Saint-Victor de Marseille. Propriétaires au XIème siècle de la presqu’île et de toutes les terres adjacentes, ces religieux bâtissent une chapelle qu’ils baptisent «Ecclesia Sancti Torpetis», en souvenir du martyr Torpes. Torpes, intendant de Néron fut martyrisé et décapité à Pise sur ordre de ce dernier, pour ne pas avoir voulu abjurer sa récente foi chrétienne. Son corps fut ensuite livré aux flots avec un coq et un chien dans une barque, portée par le courant Ligure, qui aurait alors échoué sur les rivages du golf en l’an 68 après J.C.

Au Moyen-âge, les hommes de la presqu’île de Saint Tropez délaissent la mer. Celle-ci revient cependant au cœur des préoccupations des nouveaux habitants qui s’installent à la fin du XVe siècle. L’activité de Saint-Tropez est alors entièrement tournée vers le large : pêche, petit cabotage (transport maritime), long cours et chantiers navals occupent la plupart des hommes du lieu. Même l’agriculture est conditionnée à l’activité maritime : les Tropéziens privilégient la culture de la vigne, le vin étant une marchandise riche la plus simple à exporter en grande quantité.

(c) Ville de Saint Tropez

Au XIXe, puis au XXe siècle, l’espace maritime est le véritable moteur de la vie économique, sociale et culturelle de Saint-Tropez. Le passage de Maupassant et l’arrivée de Paul Signac marquent le début d’un nouvel âge d’or pour Saint-Tropez. Plus qu’un port de plaisance, Saint Tropez devient le rendez-vous de nombreux artistes, peintres, auteurs et cinéastes.

En 1470, alors que la presqu’île est désertée depuis un siècle, une convention est établie entre Jean Cossa, grand sénéchal de Provence, seigneur de Grimaud, et un gentilhomme génois, Raphaël di Garezzio qui s’installe avec une vingtaine de familles génoises. La nouvelle communauté s’engage à relever la ville et à la défendre, ainsi que les rivages avoisinants. En contrepartie, les habitants seront francs, libres et exempts de tout impôt. La renaissance est rapide : Saint-Tropez devient une petite cité dirigée par le seigneur et les consuls élus chaque année.

(c) Ville de Saint Tropez

Après la Révolution, l’activité des chantiers navals de la marine marchande demeure forte jusqu’à l’avènement des bateaux à vapeur. L’arrivée du chemin de fer à Fréjus/Saint-Raphaël déplace le centre de gravité maritime vers l’est du département. En 1791, l’école d’hydrographie est créée ; elle forme jusqu’en 1914 les maîtres en cabotage et les capitaines au long cours.

A la fin du XIXe siècle et début du XXe siècle, Guy de Maupassant et Paul Signac découvrent Saint-Tropez et la font connaître au monde entier. Au moment où la marine en fer remplace la marine en bois, Saint-Tropez connait un nouveau destin artistique et culturel qui va préluder à l’engouement touristique, engouement encore vif aujourd’hui.

(c) Ville de Saint Tropez

En gastronomie, Saint-Tropez est l’héritière d’une cuisine ensoleillée et épicée, où l’huile d’olive, l’ail et les produits de la mer en sont la base. Aïoli, anchoïade, tapenade, pistou : la cuisine du sud met en avant les produits et saveurs régionaux.

Il est cependant une spécialité qui est absolument indissociable de Saint Tropez et de son glamour : la Tarte Tropézienne. Ce gâteau composé d’une brioche au sucre garnie d’un mélange de trois crèmes a été créé au début des années 1950. Alexandre Micka, pâtissier d’origine polonaise débarqué en Provence, décide d’ouvrir une boulangerie pâtisserie à Saint-Tropez. Il ramène de Pologne la recette d’un gâteau brioché à la crème de sa grand-mère qu’il vend dans sa pâtisserie. En 1955, le film de Roger Vadim, Et Dieu… créa la femme est tourné à Saint-Tropez. Alexandre Micka est alors chargé de réaliser les repas pour toute l’équipe. Il présente cette fameuse tarte qui plaît à l’unanimité. Brigitte Bardot lui suggère même de la nommer « Tarte de Saint-Tropez » ; le pâtissier, lui, opta pour « Tarte Tropézienne ». La légende et la renommée de ce gâteau est née…

(c) La Tarte Tropézienne

De petit port de pêcheurs à destination privilégiée, Saint-Tropez est aujourd’hui une ville côtière incontournable. Sable fin, eaux chaudes, vieille ville, culture du soleil, Saint-Tropez symbolise les vacances de luxe et la détente haut de gamme. Il ne reste plus qu’à choisir son « Itsi Bitsi Petit Bikini »…

Visuels : © Ville de Saint Tropez
Source : © Ville de Saint Tropez

La recette du jeudi : Petit Pageot à la Fondue de Poireaux au Citron, sauce Citron Vert

Cette semaine c’est Jacques Chibois, véritable artisan du goût et chef de la Bastide Saint-Antoine*, qui nous a préparés une recette aux accents provençaux, où la daurade rose, poisson de méditerranée, est le reine du plat : un petit Pageot à la Fondue de Poireaux au Citron, sauce Citron Vert.

Petit Pageot à la Fondue de Poireaux au Citron, sauce Citron Vert

Le marché pour 4 personnes :

Ingrédients :
– 4 pageots de 250g
– 350g de petits poireaux crayons épluchés avec peu de vert et lavés
– 20g d’olives noires hachées et blanchies deux fois
– 15g de beurre
– 35g d’huile d’olive
– 1 citron jaune non-traité
– 30g de gros sel pour la cuisson
– Sel, poivre
– 200g de petites courgettes de Nice (maximum 1,5 cm de diamètre)

Ingrédients sauce citron vert :
– 120g de crème fleurette liquide
– 1 citron vert
– Sel, poivre
– 1 pointe de curcuma en poudre

(c) RDV Communication

La Réalisation :

– Prendre les poireaux, les couper en petits carrés de 1 cm. Les laver et les égoutter.
– Faire cuire à la vapeur en les salant légèrement pendant 4/5 minutes environ selon la performance des fours.
– Vérifier la cuisson pour qu’ils restent cuits mais tendres
– Faire de même avec les courgettes coupées en sifflet de 3 cm de hauteur. Compter trois courgettes par personne.
– Râper le Citron Jaune non traité et le citron vert puis hacher finement.
– Mélanger dans une casserole le poireau émincé déjà égoutté, avec les olives hachées, les 25 g d’huile d’olive, 15 g de beurre, zeste râpés, sel et poivre.
– Faire chauffer en remuant constamment sur feu doux et les tenir en température et ajouter les courgettes pour qu’elles chauffent. Attention, les courgettes sont très fragiles et doivent être remuées avec délicatesse.
– Lever les pageots en filets, enlever les arêtes avec une pince à épiler. Les saler, les poivrer. Cuire les pageots dans une papillote de papier sulfurisé avec 10 g d’huile d’olive dans un four à vapeur 2 à 3 minutes selon la performance. Vérifier la cuisson puis presser du jus de citron sur les filets et dresser.

La préparation de la sauce au citron vert :

– Dans une petite casserole, faire bouillir environ 1 minute la crème fleurette avec le zeste de citron vert râpé, une pincée de sel, de poivre et de curcuma. Avant de servir, presser quelques gouttes de citron verts dans la sauce jusqu’à convenance.

Le dressage :

– Mettre au centre le poireau émincé chaud en dôme allongé de 8 cm.
– Ranger les 3 courgettes en sifflets.
– Disposer sur les poireaux le filet de pageot sortant du four vapeur.
– Napper légèrement de sauce.

Visuels : © RDV Communication