La recette du jeudi: La poule faisane farcie de foie gras, timbale de macaronis et cèpes au jus ambré et crémé au champagne.

Pour les fêtes de fin d’année nous vous proposons de découvrir la recette de Frédéric Simonin, une recette qui fera l’unanimité auprès de vos convives !

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Ingrédients

  • • 2 poules faisane
  • • Foie gras cuit 0.160 kg
  • • 20 gr d’ail en chemise
  • • Thym
  • • 2 gr de poivre noir
  • • Romarin
  • • 10 cl de crème liquide
  • • 25 cl de champagne
  • • 15 cl de jus de volaille brun (fond de gibier)
  • • 300 gr de macaronis
  • • 450 gr de cèpes
  • • 50 gr d’Échalotes
  • • Gros sel
  • • 60 gr de beurre frais

 

      • Réalisation :

 

      • -Cuire les macaronis 9 minutes à l’eau bouillante salée, puis les égoutter sans les rincer et les disposer aligner sur un torchon humide à plat et laisser tirer.
      • -Ensuite tailler des bandes de 5 à 7 cm de large et décoller délicatement les pâtes
      • -Les disposer dans  une assiette creuse en couronne
      • -Conserver avec un film alimentaire et les passer 1 minute en vapeur.
      • -Lever les filets des faisanes puis contiser l’intérieur et disposer une fine tranche de foie gras déjà cuit.
      • -Poêler au beurre avec de l’ail et du thym le filet préalablement assaisonné
      • -Cuire à la cuisson désirée.
      • -Faire poêler les cèpes, avec échalote et thym
      • -Bien assaisonner.

 

      • Sauce au champagne

 

      • -Faire revenir doucement au beurre avec l’ail et le thym ainsi que le poivre, les carcasses de poules faisanes
      • -Les faire colorer doucement
      • -Déglacer ensuite au champagne et réduire doucement
      • -Mouiller avec le jus de volaille ou à défaut le fond doux de gibier a plumes
      • -Cuire, filtrer et réduire à consistance souhaité
      • -Ensuite rajouter une cuillère de crème fouetté puis une petite pointe de champagne.

 

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La recette du jeudi: Dos de chevreuil parfumé aux agrumes, Raviole de pommes vertes, Fricassée de Châtaignes au céleri branche

Ce jeudi, une belle recette alliant le sucré et le salé par Stéphane Gaborieau, chef du restaurant Le Pergolèse (Paris 16ème).

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Recette pour 8 personnes.

Les ingrédients :

• 1 dos de chevreuil (levé en filet)
• 4 pommes vertes
• 1 jus de citron
• 150 g de sucre
• 400 g de châtaignes
• 1 branche de céleri
• 1 dl de bouillon de pot au feu
• 50 g de beurre
• 1 orange
• 1 pamplemousse
• 1 citron

La sauce gibier :

– Faire rôtir les os.
– Dégraisser, ajouter une garniture aromatique puis déglacer au vin de Xérès.
– Faire réduire à sec.
– Ajouter le vin rouge, réduire de nouveau et mettre du fond de veau.

La raviole de pommes aux châtaignes :

– Tailler les pommes en tranches fines.
– Les faire pocher avec le sucre et le jus de citron.
– Préparer la fricassée de châtaignes avec le céleri branche.
– Déglacer au jus de pot au feu.

La purée d’agrumes :

– Blanchir trois fois (départ toujours à l’eau froide).
– Mettre 300 g de sucre dans 1,5 l d’eau.
– Ajouter les fruits puis laisser cuire 1 heure.
– Mixer le tout ensemble pour obtenir une crème épaisse.

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Noël Suédois / Svensk Jul

Cette semaine, les Rendez-vous des Arts Culinaires laissent les rênes de l’éditorial à la blogueuse Annika Panika ! A l’occasion du lancement de notre nouvelle rubrique, « L’invité de la semaine », cette blogueuse culinaire franco-suédoise et incontournable dans la blogosphère nous invite à passer un Noël Suédois en sa compagnie. Embarquement immédiat pour le grand nord…

Noël est un grand moment en Suède. Il fait froid et sombre, la nuit tombe très tôt. Dès le début du mois de décembre les festivités commencent pour garder le moral. Chacun organise alors des fêtes pour la famille et les amis.

Pour moi, les deux éléments importants de cette période sont la décoration et tout ce qui tourne autour de la nourriture. On prépare la maison pour les festivités de Noël ainsi que les gourmandises. On profite aussi de cette période pour inviter les amis à la maison boire du vin chaud et manger divers gâteaux.

On décore la maison avec des bougies partout. Des bougies vivantes (Levande ljus, entendez par là des vraies bougies) et des bougies électriques. Il est très courant de voir des chandeliers électriques à 7 branches sur les rebords des fenêtres. Les maisons sont très jolies et accueillantes avec cet éclairage nocturne (dès le début de l’après-midi…).

(c) DR

On prépare un bougeoir pour l’Avent avec 4 emplacements de bougies. Traditionnellement ces bougeoirs sont de forme rectangulaire, mais on en trouve des ronds également, et souvent en écorce de bouleau tressé. Le mien me vient de ma grand-mère et il est en cuivre. On remplit le bougeoir avec de la mousse et des brins de plants d’airelles pour représenter les sous-bois Suédois. Chaque dimanche de l’avent on allume une nouvelle bougie. C’est une manière de compter les jours qui restent avant Noël, la quatrième bougie étant allumée le dimanche avant Noël.

Le jour le plus attendu reste celui de la Sainte Lucie, le 13 décembre, qui est dit « la nuit la plus longue » dans la tradition. Une jeune fille (qui représente Lucia) suivi par d’autres jeunes filles, les tärnor (demoiselles d’honneur) et des jeunes hommes, les stärngossar (garçons aux étoiles). Les jeunes filles sont vêtus d’une longue robe blanche avec une ceinture rouge et tiennent une bougie à la main. Santa Lucia a également une couronne de bougies sur la tête. L’avènement des bougies électriques à sauvé plus d’une chevelure blonde ! Les garçons sont habillés d’une longue robe blanche également et sur la tête un chapeau conique recouvert d’étoiles. Ils tiennent à la main un bâton surmonté d’une étoile dorée.

On trouve des bougeoirs ou autres objets de décoration pour représenter cette journée, Lucia et la procession.

(c) DR

Le personnage qui correspond au Père Noël est le Jultomte (Lutin de Noël). Petit bonhomme barbu habillé de rouge. Cela vous rappelle quelque chose ?

(c) DR

Tomten Grot Jenny-Nyström

Jultomte

Il a en général l’air moins jovial que le Père Noël français. C’est un lutin (tomte) qui est bien capable de faire des bêtises. D’ailleurs, il faut lui laisser un bol de gröt (sorte de porridge) pour qu’il soit gentil ! On retrouve plusieurs sortes de représentations de ce bonhomme. Les illustrations de Jenny Nyström étant les plus connues.

On trouve des Jultomte sous toutes leurs formes : papier, tissus ou autres. Il est accompagné d’un bouc, le Stenbock, qui est présent pendant les fêtes de Noël fabriqué en paille, dans toutes les tailles. L’une des matières très souvent utilisée est l’écorce de bouleau qui peut être tressée ou juste utilisée telle quelle.

(c) DR

Comme toute l’année, en Suède on boit du café, beaucoup de café, mais en cette période on trouve du glögg ou vin chaud épicé. Un vin chauffé avec du sucre, du jus d’orange et des épices. On le sert avec des raisins secs et des amandes. J’aime bien le préparer quelques jours à l’avance pour que les épices infusent bien le vin. Avec le vin chaud, on grignote des Pepparkakor ou sablé aux épices. En forme de cœur, d’étoiles ou de petits bonhommes. Egalement les Lussekatter, ou brioches au safran. Curieuses ces petites brioches sucrées au safran pour le palais Français, mais un régal avec le vin chaud !

Joyeux Noël – God Jul !

Merci à AnnikaPanika ! Retrouvez tous les invités de la semaine ici.

Visuels : © AnnikaPanika ; Jenny-Nyström ; Ikea.

Vincent Rozenberg: « Grâce aux décorations florales, les tables peuvent se décliner à l’infini »

250 000: c’est le nombre d’espèces végétales qui produisent des fleurs. Les fleurs ont également leurs codes, leur langage et sont souvent porteuses de messages. René Veyrat Event, nouvelle entité du célèbre fleuriste René Veyrat, explore cette richesse florale en proposant des décorations personnalisées haut de gamme aux entreprises, aux hôtels, aux commerçants et aux particuliers.

Pour les Rendez-vous des Arts Culinaires, René Veyrat Event a décliné chaque pays mis à l’honneur en fleurs, créant une véritable harmonie entre le nappage, les décorations florales et la vaisselle. Entretien avec Vincent Rozenberg, l’artiste fleuriste de l’évènement.

Quelles ont été vos diverses inspirations pour chaque table du Rendez-vous des Arts Culinaires?

Commençons par le Japon. Pourquoi être partis sur les orchidées? Car ces fleurs ont une connotation très japonisante, asiatique. On a choisi ces vases aussi parce qu’ils étaient incurvés, donnant un côté vraiment très élancé à la composition, et puis on les a imbriqués les uns dans les autres. Le noir des vases n’était pas forcément voulu mais il s’est finalement bien mélangé avec les assiettes, qui avaient un petit côté écaille.

On a également rapporté un fil métallique or et brun pour rechercher le côté écaille avec le marron et le liseré or des assiettes. Après on a rajouté des baguettes pour créer cet effet de mikado et renforcer ce côté asiatique. On voulait un ensemble de base qui soit cohérent et qui soit tout en superpositions. On a donc joué sur les hauteurs et le relief sur la table.

Pour l’Angleterre, c’était beaucoup plus facile car les assiettes étaient déjà très fleuries. J’imaginais une « Lady » anglaise, comme l’une de mes clientes, avec une table où tout un tas de petits objets lui donnent un caractère romantique. La rose anglaise a été choisie pour renforcer cette ambiance romantico-anglaise, très caractérisée par ce type de table. Nous avons sélectionné différents types de roses qui s’accordaient bien pour renforcer ce côté fleuri. Si on n’avait pris qu’une seule variété de fleurs, ça aurait été un peu plus fade, surtout que les assiettes étaient très fleuries.

On a joué avec des bonbonnières en verre et en partenariat avec Haviland, nous avons eu des verres Royal de Champagne de différentes tailles pour vraiment avoir l’impression d’une table de grand-mère faite de plein de choses, d’éléments qui sont amassés, qui font partie de la vaisselle de la maison et qui sont placés sur la table.

Pour ce qui est de l’Espagne, on est partis sur un fil conducteur avec la nappe ocre et orangée de Quagliotti: le côté méditerranéen représenté par le piment. On est partis sur des physalis, car ils donnent cet aspect piment mais plus relevé en terme de couleur, et sur les piments, qui sont orangés et étaient assortis à la nappe.

On a également choisi des branches qui vont graviter autour de ces compositions, pour que là aussi il y ait une liaison avec les plats de risotto à couvercle d’Haviland. Ces plats m’ont inspiré pour faire une corolle de piments, tantôt le pointu du piment sorti, tantôt la tige du piment qui ressort. Il y a également une variété d’orchidée, le gloriosa, une fleur assez volatile, légère, volubile, qui tourne autour des branchages et autour des plats. On est dans quelque chose d’un petit peu plus contemporain, très différent des deux premiers jours. Le but du jeu c’est qu’on ait des ambiances qui soient diverses, afin de montrer qu’une table se décline à l’infini.

Sur l’Italie, nous sommes partis sur un fil conducteur précis: l’olivier. Dans les grands vases, on avait de grands branchages d’olivier, c’était très simple. On voulait de la couleur et on est partis sur une variété d’orchidées jaunes miniatures, sur quelque chose d’assez fluide.

J’avais pensé faire comme un feuilleté, avec des fleurs qui vont sortir de manière très légère. L’olivier étant gris et argent, avec les fleurs jaunes on est allés rechercher la nappe, également jaune. La vaisselle était moins marquée sur cette table, il était donc plus facile de relever et de rajouter du tempérament par les fleurs.

Avec la dernière table, la France, et plus précisément la Bretagne, c’était une évidence qu’il fallait utiliser des hortensias. On est partis sans contenant, pour dérouter un petit peu. On n’avait que des boules d’hortensias de différentes tailles, qui sont directement posées sur la table.

On est allés rechercher le thème des assiettes aux teintes de bleu et de parme, avec des nuances de fleurs bleues, bleu étain et vert. A travers cette dernière table, on a vraiment essayé d’incarner la Bretagne.

Comment avez-vous pensé chaque ambiance?

Nous avons eu des rendez-vous au préalable avec Haviland et Quagliotti. On était donc au courant des nappages et de la vaisselle, et on a essayé de surfer avec tous ces éléments. Pour certaines tables, les fils conducteurs partaient plus les assiettes; pour d’autres, c’était la nappe qui a donné le ton de couleurs. Mais en fait, tout est imbriqué, l’un ne va pas sans l’autre. Même dans le travail de recherche, nous avons été intimement liés avec Haviland et Quagliotti. Ils m’ont à chaque fois demandé mon avis par rapport aux assiettes et aux nappes, pour que nous puissions véritablement construire une harmonie entre chacun des éléments d’art de la table.

Visuels: (c) Yada Photographies