Gonzalo Terreros : « Belotea facilite l’accès aux produits espagnols haut de gamme. »

Gonzalo Terreros, l’un des représentants de la maison Belotea, a fondé le site Internet Belotea.com en juillet 2013. Il a créé ce site car il aime le monde du web, le digital et la gastronomie espagnole. Les produits ibériques et les huiles d’olives ont été son point de départ, possédant une image encore trop peu exploitée et loin de leur valeur réelle. Rencontre.

© Rdv Communication

Qu’est-ce que Belotea ?

Gonzalo Terreros : C’est une plateforme d’achats de produits espagnols où l’on propose les meilleurs produits d’Espagne. Pour l’instant, nous n’avons mis en avant que les jambons ibériques et les huiles d’olive. Nous nous situons dans le haut de gamme et voulons proposer des produits auxquels les gens n’ont pas facilement accès.

Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur vos produits ?

GT : L’image des produits que nous vendons n’est pas vraiment travaillée, elle est encore à l’état brut. En Espagne, les gens n’ont pas pris conscience qu’il fallait prendre soin de l’image d’une marque ou d’un produit et surtout savoir l’entretenir. L’image apporte de la valeur ajoutée au produit, je trouve que c’est important d’en prendre soin. Le producteur a tendance à penser que s’il propose un bon produit, il n’aura pas besoin de créer une image autour de ce produit, par le simple fait que le produit en question est déjà de très bonne qualité. Il faut savoir trouver le bon équilibre entre l’image et la qualité. C’est là que Belotea se différencie.

© Rdv Communication

Comment avez-vous sélectionné vos produits, ceux qui figurent sur votre site ?

GT : Je suis allé voir les producteurs, partout en Espagne. Après, j’ai rencontré la personne qui aujourd’hui sélectionne les bons produits pour Belotea. Il a été charcutier et choisit toujours le produit le plus intéressant. C’est un vrai gage de qualité.

Pensez-vous que la gastronomie espagnole n’est pas assez représentée en France ?

GT : Il y a une double lecture pour cette question : d’un côté, il y a des chefs espagnols qui ont une notoriété à travers le monde, et de l’autre, certains produits espagnols sont à peine connus en dehors du monde hispanique. Nous voulons faciliter l’accès aux produits espagnols afin que les gens soient davantage au courant de ce que nous pouvons leur proposer. Nous voulons offrir une réelle expertise et faire découvrir de nouvelles saveurs. C’est pourquoi nous proposons des produits haut de gamme de diverses régions, afin que chacun puisse trouver son goût et ce qu’il aime. Nous souhaitons transmettre des expériences culinaires à travers notre site web, grâce à des photographies et des vidéos. Nous voulons que les gens voient d’où viennent nos produits et connaissent leur histoire.

Visuels : © Rdv Communication

Le coup de cœur de la semaine : Affären, une épicerie fine aux notes suédoises

La Suède est un pays où il fait bon vivre, mais à l’approche des fêtes de fin d’année, on peut imaginer la température glaciale qui doit régner dans le pays. Alors pour éviter un hiver supplémentaire, la Suède est venue s’installer en plein cœur de Paris il y a de ça plusieurs années. Focus sur Affären, une épicerie suédoise située à côté de la place Pigalle.

© Affenparis.com

Agnata Kossowski (une vraie suédoise) a ouvert Affären, un lieu de référence en termes de gastronomie suédoise. Tous les Scandinaves installés à Paris connaissent cet endroit. On y trouve de tout. Pour les novices, venez découvrir boissons alcoolisées, céréales, farines, saumon fumé, harengs marinés, filmjolk (fromage blanc très liquide), charcuterie, épices, bonbons, bière et des variétés de fromages et de pains (pain polaire, pain mince du Norrland, petit pain à hot-dog).

En dehors des spécialités suédoises, chez Affären, vous pourrez décorer vos tables pour les fêtes et gâter vos proches avec des idées cadeaux à glisser sous le sapin. Bougies, couteaux, ustensiles de cuisine, livres, magazines et même produits sans gluten vous sont proposés.

Pour vous mettre l’eau à la bouche, voici trois spécialités suédoises incontournables :

Köttbullar (Boulettes de viande)
Les köttbullar sont préparées à partir d’une ou plusieurs viandes hachées, puis malaxées avec des épices (piment de Jamaïque, sel, oignons etc.), ainsi que de la panure, du lait et des œufs. Les boulettes sont ensuite cuites au four ou à la poêle. Ce plat se mange généralement accompagné de purée et de confiture d’airelles.

© Coconutandlime.com

Kanel Bullar (Brioche à la cannelle)
Ce délicieux petit pain suédois tendre et moelleux à la cannelle et à la cardamome équivaut à lui seul au croissant et au pain au chocolat français. Il est tellement adoré et apprécié qu’il y a même un jour qui lui est consacré en Suède, le “Kanelbullendag”, le 04 octobre !

© Youmakefashion.fr

Prinsesstorta (Gâteau suédois traditionnel)
Ce gâteau suédois est composé de couches successives de génoise, de confiture de framboise, d’une sorte de crème pâtissière vanillée et de crème fouettée, enveloppé d’une fine couverture de pâte d’amandes. Cette dernière est généralement verte, parfois rose, légèrement saupoudrée de sucre glace, souvent surmontée d’une rose en pâte d’amandes rouge.

© Semiswede.com

Alors si vous voulez souffler un petit vent nordique sur vos menus de fêtes, rendez-vous vite chez Affären au 3 Bis Rue Léon Jost, 75017 Paris (Métro Courcelles / Ligne 2) !

Visuels : © DR

La recette du jeudi : Kougelhopf aux fruits secs et confits

Alors que les premières fenêtres du calendrier de l’avent s’ouvrent et les décorations festives éclairent les villes et les vitrines, les Rendez-vous des Arts Culinaires se mettent aux couleurs de Noël ! Voici donc, pour démarrer la saison festive, la recette du kougelhopf aux fruits secs et confits …

Les ingrédients pour 8 personnes :

Kougelhopf :

– 35g de levure de boulanger
– 1 dl de lait tiède
– 500 g de farine
– 80 g de sucre
– 2 œufs
– 10 g de sel fin
– 200 g de beurre
– 20 g de sucre glace

Garniture :

– 50 g de pistaches
– 50 g d’amandes entières
– 50 g de noix (cerneaux entiers)
– 50 g de cerises Amaréna
– 50 g de raisins secs

© Le Roman des Saveurs, Thierry Schwartz et Anne-Marie Wimmer (Michalon Eds)

Réalisation :

Mélanger la levure et le lait tiède.
Mélanger le sucre, les cœurs, le sel et le beurre pommade. Ajouter la levure et le lait tiède. Mélanger jusqu’à ce que la pâte se décolle des bords du récipient. Laisser reposer 1h à température ambiante en recouvrant d’un linge.
Casser la pâte et ajouter les fruits secs et les fruits confits en évitant de faire tremper les raisins. Garder le nombre d’amandes qu’il faut mettre dans chaque rainure du moule après avoir beurré ce dernier.
Former une boule avec la pâte et les fruits mélangés, faire un trou au milieu et mouler. Recouvrir d’un linge et laisser reposer 1h.
Cuire au four à 70°C pendant environ 40 min. Démouler, laisser refroidir et saupoudrer de sucre glace. Mélanger avec la cannelle en poudre.

Source et visuel : © Le Roman des Saveurs, Thierry Schwartz et Anne-Marie Wimmer (Michalon Eds)

Traditions et superstitions de Noël

S’il y a bien un moment dans l’année où l’art culinaire est à son apogée, c’est bien à Noël. Une multitude de produits, de saveurs et de couleurs s’offrent à nous. L’occasion de se régaler sans compter, pour ce jour de fête où on ne regarde ni le prix ni les calories. Focus sur une période qui ravit petits et grands…

© Designmag.fr

La fête de Noël, pour tous ceux qui ne le sauraient pas, existe depuis le IIIe siècle et fête la naissance de Jésus-Christ. Au départ, les premières fête de Noël ne se déroulaient pas sur un seul jour mais sur plusieurs, dans une période allant du mois de novembre au mois de janvier. Mais alors, pourquoi avoir arrêté la date du 25 décembre ? Le choix de cette période était un choix stratégique de l’Eglise, permettant de faire disparaître d’anciennes coutumes et traditions païennes en y substituant l’une des fêtes les plus importantes de la chrétienté : la nativité.

Côté ambiance, la coutume en Europe est d’allumer une bûche dans l’âtre la veille de Noël. Une douce chaleur et lumière rayonnent alors dans la pièce à vivre. Sous le sapin sont empilés des tonnes de cadeaux aux emballages multicolores, des friandises patientent sur la table, l’odeur du repas envahit les lieux, et des enfants excités courent partout en gesticulant. C’est ça, l’esprit de Noël ! Une fête que l’on célèbre en famille, où toutes les générations sont réunies et profitent d’un bon moment. Les couleurs traditionnelles sont le rouge pour la chaleur et le vert pour rappeler l’espérance, toutes deux coordonnées avec l’or pour le soleil et la lumière.

© Mon-wallpaper.com

En ce qui concerne la représentation du Père Noël, toute la symbolique vient du personnage de Saint Nicolas. Saint Nicolas a été importé aux Etats-Unis au XVIIe siècle par les immigrés allemands ou hollandais où il aurait pris l’ampleur commerciale que nous connaissons aujourd’hui. Il a subi des transformations vestimentaires et culturelles pour se transformer en un Père Noël, personnage plus convivial ! La mitre s’est transformée en bonnet de fourrure, la longue barbe blanche et le grand manteau rouge ont complété le tout. Le Père Noël voyage dans un traîneau tiré par des rênes, alors que Saint Nicolas voyageait sur le dos d’un âne. Chaque région de France donna au Père Noël un nom très différent que celui qu’on lui donne aujourd’hui : en Savoie, il était appelé « Chalande », en Bourgogne, « Père janvieré », dans le pays basque, « Olentzaro », et en Normandie, « Barbassionné ».

© Cache.magicmaman.com

La couronne est un ancien symbole aux significations multiples : les couronnes rondes de l’Avent évoquent le soleil et annoncent son retour. Un pasteur allemand a d’ailleurs décidé d’allumer chaque jour une bougie disposée sur une roue pour marquer les 24 jours qui précédent Noël. La roue fût remplacée par du sapin et les bougies réduites à quatre. Elles marquent les quatre dimanches qui précédent Noël. Les quatre dimanches symbolisent aussi les quatre saisons et les quatre points cardinaux. Noël sera là lorsque la dernière bougie sera allumée. Le plus souvent les bougies sont rouges pour évoquer le feu et la lumière. Sur les couronnes d’inspiration suédoise, les bougies sont blanches, couleur de fête et de pureté. En Autriche, on les choisit violettes car cette couleur est symbole de pénitence.

© Carnetsparisiens.com

Les marchés de Noël font partie intégrante des dernières semaines de l’Avent. On retrouve tous les produits et objets qui vont faire de Noël une superbe fête : décorations, nourriture pour le réveillon, friandises, cadeaux, calendriers, bougies, santons pour la crèche etc.

Chaque repas de Noël se termine sur une note sucrée, qui varie selon les pays. Un Noël anglais ne serait pas complet sans un pudding en fin de repas. Ce dessert est riche et sucré et permet de tenir au corps lors des grands froids de l’hiver. Les Américains sont pour leur part friands de cakes aux fruits, les Italiens, de panettone, et les Français, de la fameuse et traditionnelle bûche de Noël, dont la recette de base est un simple gâteau enroulé avec une purée de marron, du chocolat fondu et de la crème au beurre.

© Recettenoel.files.wordpress

Pour terminer ce petit tour du monde des traditions et des saveurs, la période de Noël est aussi sujette à de nombreuses superstitions. Elles viennent tout droit des fêtes païennes et révèlent que la nuit de Noël est la nuit de tous les dangers mais aussi de toutes les chances. Sorcières et démons resurgissent de nulle part, les fantômes, pour leur part, redoutent cette date et préfèrent disparaître. On raconte que plusieurs familles se dirigeant vers la messe de Noël se sont égarées la nuit du 24 décembre, et pourtant le cocher expérimenté connaissait bien la route. Le carrosse ainsi que tous les passagers ont été engloutis dans les marécages. Par la suite, leurs fantômes rodaient chaque veille de Noël.

Durant cette période, l’or est partout. Dans les cimetières, il est dit que si l’on creuse un trou à minuit le soir de Noël, on trouvera une fortune en or. Il est dit aussi qu’un enfant né le jour de Noël est voué à un avenir prometteur. Il jouira toute sa vie de la chance et du bonheur. Et selon le dicton, « givre à Noël, cent écus dans votre escarcelle ». Alors croisons les doigts et appelons le froid !

Visuels : © DR